Dans un communiqué de presse publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en octobre dernier, la santé mentale de la population serait la grande oubliée de la pandémie de la COVID-19. Le communiqué indique que «la pandémie fait augmenter la demande de services de santé mentale». En effet, l’isolement et la peur, deux des nombreux effets secondaires de la pandémie, peuvent contribuer à l’aggravation des troubles de santé mentale. L’OMS indique d’ailleurs que la consommation d’alcool et de drogues de plusieurs individus aurait augmenté; l’anxiété et l’insomnie toucheraient aussi davantage de gens qu’auparavant.
Bien que ces données puissent sembler décourageantes, il demeure qu’il y aurait plusieurs façons de conserver une bonne santé mentale à cette ère de confinement.
Les conseils de la santé publique
La santé publique du Canada offre divers conseils afin d’encourager la population canadienne à prendre soin de soi en contexte de pandémie.
L’un de ces conseils est de rester informé, mais de tout de même s’accorder des pauses des médias sociaux et des bulletins d’information; considérant qu’il puisse être anxiogène et apeurant de constamment entendre parler de la COVID-19, il serait bénéfique pour tous et toutes de se déconnecter à l’occasion.
Bien qu’il faille respecter la distanciation sociale, on suggère à la population de garder contact avec ses amiEs et ses proches grâce à des moyens technologiques tels que les courriels ou les appels vidéos. La pratique de la pleine conscience serait également bienfaitrice; qu’il s’agisse de méditation ou de simples étirements, cette pratique favoriserait la détente physique et psychologique. Il serait également recommandé de voir le bon côté des choses plutôt que de se concentrer sur le négatif.
Les conseils de la Mental Health Organization
La Mental Health Organization (MHO), c’est-à-dire l’organisation de la santé mentale du Canada, a publié une série de conseils pour supporter ceux et celles qui, en plus de devoir affronter la pandémie, doivent également faire face à leur(s) trouble(s) de santé mentale. Elle suggère en premier lieu de s’informer auprès de sources crédibles; généralement, une source est crédible lorsqu’elle «indique clairement sa mission et son but», «fournit de l’information récente» qui est «fondée sur des données scientifiques sérieuses et approuvées par des organismes et des experts reconnus» et «indique les groupes ou organismes qui la financent ainsi que leurs coordonnées».
La MHO suggère aussi d’accepter notre peur et notre anxiété puisque celles-ci seraient des réponses normales de l’organisme face à des situations menaçantes. À cet égard, l’organisme propose à son lectorat de mettre sur pied un plan pour ces moments où l’anxiété et la peur prennent le dessus; de cette façon, il serait plus aisé de retrouver notre calme.
Un mode de vie sain
Une hygiène de vie saine serait de mise; que ce soit en mangeant des aliments naturels, en dormant suffisamment, en bougeant ou en conservant une routine régulière, il serait primordial d’opter pour un mode de vie équilibré.
Finalement, la MHO recommande d’éviter les questionnements du type «et si» (par exemple: «et si je tombe malade, que se passera-t-il?» ou «et si la crise sanitaire s’échelonne sur une décennie, que ferais-je?»). Ces questionnements, hautement hypothétiques, ne feraient référence qu’aux pires des scénarios; et si, au contraire, tout se déroulait pour le mieux?