Le Centre culturel Pauline-Julien ouvre ses portes à une artiste au parcours surprenant. Marie-Sol Saint-Onge offre l’exposition À moitié plein jusqu’au 20 mars prochain. Ce titre reflète la grande positivité de la femme qui a été atteinte par la bactérie mangeuse de chair. Cette réalité avec laquelle elle a dû composer ne passe pas sous silence et s’inscrit inévitablement dans son histoire. L’exposition très accessible propose un art délicat. Les traits fins et précis caractérisent le travail de Marie-Sol Saint-Onge.
Peindre sans mains peut sembler impossible, mais quand on considère que notre verre et à moitié plein, manier le pinceau n’est plus un obstacle. Marie-Sol Saint-Onge a appris à utiliser des membres artificiels et crée des toiles lumineuses aux couleurs vives. L’exposition comprend plusieurs séries aux thèmes différents. Certains tableaux explorent davantage la composition, laissant alors de grands espaces blancs. La blancheur immaculée de la toile laisse toute la place à la vivacité des couleurs qui la découpent.
Certains tableaux explorent davantage la composition, laissant alors de grands espaces blancs.
Une série plus sombre vient rappeler que dans la moitié pleine, le vide demeure. Les petites fleurs occupent la partie centrale de la toile et les racines sont représentées par de fines coulisses blanches. Le ciel gris et la terre noire assombrissent la grande lumière qui émane des autres séries. Tout n’est pas toujours coloré certes, mais en autant que ce soit la majorité du temps. Une autre série représente des poissons colorés dans des bocaux divers toujours à demi remplis. Les poissons reviennent à plusieurs endroits tout au long de l’exposition.
Les traits fins et précis caractérisent le travail de Marie-Sol Saint-Onge.
L’ensemble des œuvres ont un traitement naïf qui s’apparente à l’illustration. Le traitement de la couleur est éclatant particulièrement dans un diptyque. Dans ces paysages désertiques composés d’une gamme de jaunes éclatants, une cabine de téléphone londonienne cohabite avec un cactus et dans l’autre toile, c’est une colonne Morris qui vient troubler le désert.