Le 29 novembre dernier, plus de 600 étudiants ont participé au Tournoi de classement de Trois-Rivières (TC3R), une compétition sportive interne aux Jeux du commerce (JDC), organisée en amont de ceux-ci. L’évènement permet d’établir un classement des équipes des trois sports différents représentés aux Jeux du commerce, afin d’éviter de tirer au sort le jour J. La rencontre interuniversitaire, qui se tenait à l’Université du Québec à Trois-Rivières, a débouché sur des actes de vandalisme et d’incivilité. L’heure est désormais aux sanctions.
Pour la petite histoire, «à l’origine, le TC3R était activité de financement pour les Jeux du commerce de Trois-Rivières, à laquelle étaient libres de participer les autres délégations universitaires», précise Vicky Tremblay, coordonnatrice des JDC 2015 et présidente des JDC 2016. Aujourd’hui, le TC3R est une étape obligée pour se rendre aux JDC».
Les faits
«En général, la journée et la soirée se sont très bien déroulées. La manière dont nous fonctionnions était la suivante: chaque université s’est vue attribuer un local du pavillon Ringuet, afin que les délégués y entreposent leurs affaires. Nous ne pouvions pas utiliser le vestiaire du local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin, trop petit, et de plus, les autobus n’étaient pas sur le campus pendant la journée, les étudiants ne pouvaient donc pas non plus y laisser leurs équipements. Au cours de la soirée, quelques bris, mais surtout des incivilités ont été commis. La propreté de certains locaux laissait vraiment à désirer», explique la jeune femme.
Les sanctions
«Nous sommes tous mécontents de ce qui s’est produit lors du TC3R, autant les Services aux étudiants (SAE), l’Association générale des étudiants (AGE UQTR) que l’Association des étudiants en sciences comptables et administration (AESCA). Des sanctions assez sévères ont été prises. La première, le TC3R ne pourra plus jamais être organisé sur le campus de l’UQTR. La deuxième concerne l’impossibilité de tenir les Jeux du commerce à l’UQTR, pour une durée de 13 ans. Cette décision est très compréhensible et nous la respectons parfaitement», explique Jimmy Lacourse, président de l’AESCA.
«Des sanctions assez sévères ont été prises. La première, le TC3R ne pourra plus jamais être organisé sur le campus de l’UQTR. La deuxième concerne l’impossibilité de tenir les Jeux du commerce à l’UQTR, pour une durée de 13 ans.» – Jimmy Lacourse, président de l’AESCA.
«La troisième sanction a été un peu plus difficile à accepter puisque le SAE a retiré tout financement, pour une durée de trois ans, aux divers sous-comités de l’AESCA, à savoir: Omnium Financier, Happening Marketing, Jeux du commerce et Place à la Relève. Or, le TC3R concerne uniquement les Jeux du commerce. Nous effectuons donc actuellement des démarches pour que les autres comités ne soient pas impactés», insiste-t-il.
La position de l’AGE UQTR
«Le conseil d’administration, réuni en sa séance du 18 janvier, a pris la décision de suspendre le financement des JDC seulement pour cette année, et d’amputer de 50% le financement pour l’année prochaine. Nous avons également demandé au SAE de revenir sur sa décision relative à la suspension du financement des autres compétitions», indique Mathieu Roy, président de l’AGE-UQTR.
«Ce que je trouve un peu déplorable, c’est que présentement, c’est l’UQTR qui est pénalisée, alors que ce sont les 13 universités participantes qui devraient payer. J’ai donc essayé de conscientiser les étudiants lors de la dernière réunion du Regroupement étudiant des facultés administratives de l’est du Canada (RéFAEC), en leur faisant comprendre la gravité de ce qui nous arrive. Non seulement les JDC sont impactés, mais toutes les autres compétitions académiques reliées à l’AESCA également», ajoute Vicky Tremblay.
«La problématique étant la conscientisation du RéfAEC, car de par sa structure et la manière dont il est conçu et opéré, il permet une déresponsabilisation de ses comités organisateurs d’événements à caractère académique» – Mathieu Roy, président de l’AGE UQTR
Puis, elle ajoute que « ce qui est difficile en tant que membre organisateur du TC3R, c’est que nous ne pouvons pas avoir un contrôle total sur les 600 personnes. Chaque université est également censée surveiller sa délégation. Mais il est évident que nous assumons la responsabilité des dommages ».
Un problème de responsabilités
Il faut savoir que « toutes les délégations participantes au TC3R proviennent du RéFAEC. Ce regroupement s’assure que l’ensemble des compétitions aient lieu annuellement. C’est donc l’organisme qui chapeaute Symposium GRH, les Jeux du commerce, Omnium Financier et Happening Marketing », souligne Mathieu Roy.
« La problématique étant la conscientisation du RéfAEC, car de par sa structure et la manière dont il est conçu et opéré, il permet une déresponsabilisation de ses comités organisateurs d’événements à caractère académique. Or, c’est là que le SAE tente d’intervenir. Ce dernier souhaite sensibiliser le RéfAEC sur le fait que les membres d’un comité organisateur doivent être responsables de leurs choses», poursuit-il.
Enfin, Mathieu Roy souligne que «l’un des gros problèmes du RéfAEC, c’est qu’il oblige une association comme AESCA à éponger le déficit d’une compétition tenue en ses lieux. La plupart des responsabilités du regroupement sont diluées et dilapidées envers diverses associations. De là, le problème de base: cette déresponsabilisation du RéfAEC».