Harcèlement et agression sexuelle à l’UQTR: Où et comment dénoncer?

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Le formulaire de plainte et l’information nécessaire sont accessibles sur le site web http://bit.ly/2E9K7Qr. Photo: Capture d’écran par Chloé Rousseau

Avec le mouvement #MoiAussi, qui a pris forme en 2017, la société souhaite encourager la dénonciation contre toute forme de harcèlement sexuel, mais également d’en faire la prévention. Qu’en est-il sur le campus de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)? Le Zone Campus s’est entretenu avec Thierry Bériault, responsable du bureau de prévention et traitement des plaintes, qui s’occupe de l’UQTR.

Différents services

M. Bériault, avec sensibilité, a expliqué les différents services que son bureau peut offrir. Une victime peut autant venir chercher de l’aide d’urgence immédiate que de l’aide juridique ou psychologique. L’important est l’écoute des besoins de la victime: «Ce qu’on veut faire rapidement, c’est avoir une discussion, rassurer la personne, la protéger, puis aussi comprendre la situation avec elle, la clarifier. Nous allons aussi voir quelles sont les options que la personne a». Les choix ne se limitent pas à déposer ou non une plainte, la personne peut choisir l’aide qui lui semble adéquate. Il est important de noter qu’une plainte peut être faite aussi pour une situation antérieure.

Le mouvement #MoiAussi

Et le mouvement #MoiAussi dans tout ça? «Il y a eu un changement. Les membres de la communauté universitaire communiquent davantage avec notre bureau, souvent en amont du problème, pour se renseigner sur le phénomène du harcèlement sexuel, mais aussi pour obtenir des conseils, du coaching et pour les aider à signifier clairement à l’autre que sa conduite n’est pas désirée et qu’elle doit cesser. Il y a aussi quelques plaintes formelles supplémentaires déposées à notre bureau, mais sans que nous ayons constaté une augmentation importante.»

«À L’UQTR, il y a une emphase plus marquée pour mettre en place des mécanismes de surveillance des facteurs de risque.» — Thierry Bériault, responsable du bureau de prévention et traitement des plaintes

M. Bériault explique notamment que l’UQTR est aussi associée à ce changement: «des moyens ont été mis en place depuis plus d’un an pour s’assurer que la communauté universitaire connait les différents moyens de dénoncer; et il y a une emphase plus marquée pour mettre en place des mécanismes de surveillance des facteurs de risque, tout comme l’adaptation des processus de traitement des plaintes aux changements qui s’effectuent dans notre société.»

Le Groupe d’Actions Femmes de l’UQTR (ici, lors du rassemblement contre la culture du viol en novembre 2016 est également une ressource d’aide pour les victimes de violences sexuelles. Photo : Groupe d’Actions Femmes de l’UQTR.
Le Groupe d’Actions Femmes de l’UQTR (ici, lors du rassemblement contre la culture du viol en novembre 2016) ne reçoit pas lui-même les plaintes des victimes, mais peut les aiguiller vers des ressources d’aide adaptées. Photo : Groupe d’Actions Femmes de l’UQTR.

Le Groupe d’Actions Femmes (GAF) de l’UQTR

Le Zone Campus a demandé à Carol-Ann Rouillard, porte-parole du GAF, quels sont les changements remarqués depuis le mouvement #MoiAussi: «Je crois que [ce mouvement] s’inscrit à travers une série de revendications et de libération de la parole des femmes qui dénoncent les agressions sexuelles qu’elles ont vécues, mais aussi le harcèlement sexuel quotidien. Je crois qu’il s’agit d’une prise de conscience sociale du sexisme ordinaire et des violences sexistes dont sont victimes les femmes, même chez nous, dans une société qui se prétend égalitaire. Il reste encore beaucoup de chemin à faire, mais le fait d’en parler est déjà un pas.»

«Chaque personne aura un vécu, des émotions et des besoins différents. Certaines auront besoin de temps pour en parler, d’autres auront besoin de le faire rapidement. Cela leur appartient et il faut le respecter.» — Carol-Ann Rouillard, porte-parole du GAF

Fonctionnement

Pour les femmes et hommes victimes de harcèlement sexuel, les bureaux de M. Bériault et de son équipe se trouvent à l’extérieur de l’UQTR, de manière à assurer une confidentialité totale. Pour le rejoindre, vous pouvez retrouver les coordonnés à la direction des Services aux étudiants (1275 Albert-Tessier), à la direction de la sécurité publique (1110 pavillon Ringuet), au Secrétariat général, aux bureaux des ressources humaines et en cliquant ici.

Il est également possible de consulter la version en ligne de La Politique visant à prévenir et enrayer toute forme de harcèlement, de discrimination et d’incivilité à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Mentionnons également que l’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGE UQTR) demande à ce que ce bureau de traitement des plaintes à caractère sexuel soit totalement indépendant de l’université. Ce point doit d’ailleurs être discuté au cours de l’Assemblée générale spéciale du mardi 13 février.

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