Je me souviens… Au pouvoir, citoyens! : Vers la fin du monde… capitaliste!

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À quelques jours de la 150e fin du monde annoncée par certaines prophéties depuis la chute de l’Empire romain, il nous faut d’urgence prendre conscience que ce n’est pas à la fin du monde humain que nous allons assister mais bien, souhaitons-le, à la sortie de scène très attendue du système d’esclaves-salariés dit capitaliste.

À l’heure actuelle, près de 30 millions de personnes sont considérées comme vivant en condition d’esclavage et 160 millions d’enfants entre 5 et 14 ans (soit un enfant sur six) dans le monde travaillent. Alors qu’une famille romaine, dans l’Antiquité, possédait en moyenne quatre esclaves, Slavery Footprint nous apprend que nous en «possédons» encore davantage aujourd’hui. Cela sans oublier les mariages forcés, les réfugiés climatiques (désormais plus nombreux que les réfugiés politiques) et le milliard de personnes qui souffrent toujours annuellement de la faim ou qui n’ont pas accès à de l’eau potable, besoin pourtant reconnu depuis 2010 comme un droit fondamental par l’ONU.

Saviez-vous que la faim dans le monde n’est pas un problème de production, mais bien de répartition? D’après une étude parue dans la revue scientifique PLOS One, 40 % de l’alimentation disponible aux ÉtatsUnis est jetée!

Durant les dernières années, la Tanzanie a vendu plus de 500 tonnes de poisson par jour du lac Victoria, à deux millions d’européens. La marchandise était transportée par avion, qui arrivait entièrement vide sur leur territoire, et repartait en débordant presque. Simultanément, on annonçait une famine en Tanzanie avec environ deux millions de personnes touchées. Où est la logique du système capitaliste vénérant le dieu dollar quand il est temps de défendre les intérêts et les besoins vitaux des populations locales?

Le vrai problème, c’est que les riches sont devenus archi riches et que les pauvres, de plus en plus nombreux, sont devenus archi pauvres. Saviez-vous que 350 millions d’Indiens vivent avec moins de un dollar par jour?

Combien en coûterait-il vraiment pour nourrir le reste du monde? Moins cher que de le bombarder, disent certains. Honte au G8, qui dit travailler pour la démocratie et la paix dans le monde, mais, derrière le rideau, ces pays sont les plus gros fabricants et marchands d’armes… suivis des deux autres marchés les plus lucratifs au monde: la drogue et le sexe.

Au Canada, il est vrai, ce n’est ni l’Afrique, ni l’austérité de la Grèce avec sa dette de 350 milliards d’euros, ni la faillite en devenir des États-Unis (dont la dette plafonne à 16 394 milliards de dollars), mais il faut avouer que nous sommes endettés plus que jamais. Et là je ne parle pas des dix milliards de dollars payés chaque année par le gouvernement du Québec, seulement pour payer les intérêts de notre dette qui dépasse les 250 milliards – rappelons que le gouvernement libéral de Jean Charest en est responsable du tiers.

Le vrai problème, c’est que les riches sont devenus archi riches et que les pauvres, de plus en plus nombreux, sont devenus archi pauvres.

«Nous avons la solution, les banquiers en prison», hurlaient récemment un million de manifestants à Madrid. Non seulement on devrait mettre en prison les responsables de cette débâcle néolibérale, mais on ne devrait pas payer ce genre d’endettement à des banques qui font déjà des milliards de profit et qui refusent de payer davantage d’impôts. Le système bancaire et toute l’économie cumulative sont des crimes contre l’humanité et un réel génocide de son potentiel. La «boursification» intense des années 1970 a mené à une économie de crédit afin de forcer à la hausse le pouvoir d’achat, un profond trou noir où nous sommes empêtrés.

Le prof Lauzon, titulaire de la Chaire d’études socio-économiques de l’UQAM, explique que «les cinq plus grandes banques canadiennes ont [évité] pas moins de 16 milliards de dollars en impôts sur une période de 15 ans par l’entremise de leurs filiales situées dans des pays où les taux d’imposition sont inférieurs à ceux en vigueur au Canada».

Selon une récente étude de l’association Tax Justice Network (TJN), «au moins 21 000 milliards de dollars d’actifs financiers étaient détenus par des particuliers fortunés dans des paradis fiscaux à la fin de 2010, soit l’équivalent du poids cumulé des économies américaines et japonaises. L’ONG britannique estime que 92 000 personnes (0,001 % de la population mondiale) sont détentrices de ces avoirs.»

La question se pose donc: est-il amoral de ne pas payer une dette elle-même immorale, au centre d’activités viciées? Rappelons-nous les sages paroles d’Adam Smith dans La Richesse des nations (1776): «La rapacité misérable, l’esprit de monopole des marchands et des industriels qui ne sont ni devraient être les dirigeants de l’humanité.»

«Le capitalisme, c’est du banditisme institutionnalisé», disait le grand syndicaliste Michel Chartrand. Toutefois, le problème de la dette dépasse l’État et s’en prend au peuple lui-même. «Depuis 1990, le niveau d’endettement des Canadiens a augmenté sept fois plus vite que les revenus. Le surendettement est un problème social». Au Canada, le taux d’endettement des ménages vient d’atteindre 160 %!

Ce système économique anti-humain doit périr. «Les trois décennies de néolibéralisme débridé sont derrière nous. La bête n’est pas morte, mais elle est mortellement atteinte. Il ne faut pas se laisser abuser par la véhémence de ses réactions, un ordre s’épuise.» – Robert Laplante, directeur de l’Action nationale. Amen!

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