Pour ceux et celles qui n’ont pas eu le plaisir de me lire l’année dernière grâce à cette chronique, je tiens d’abord à me présenter aux petit.e.s nouveaux.elles qui, tou.te.s fringant.e.s, n’ont pas encore adopté le look «joggings, vieux chandail à capuche et chignon/man bun fatigué».
Je suis une étudiante du programme de littérature et donc, nullement qualifiée pour vous faire la morale sur l’environnement avec des statistiques. Or, là est ma recette spéciale de chroniqueuse (ne le dites à personne!): je ne veux culpabiliser personne, je veux plutôt vous partager des trucs concrets afin de réduire votre empreinte écologique.
Peut-être connaissez-vous des personnes (il s’agit peut-être même de vous!) pour qui l’environnement n’est pas vraiment une priorité – vous savez, celui qui jette du papier dans la poubelle ou celle qui achète 10 morceaux de vêtements par semaine? Tentons donc de les convaincre qu’être écolo est beaucoup plus plaisant qu’il n’y paraît. Réveillez le vendeur ou la vendeuse en vous et sortez ces quatre arguments aux récalcitrant.e.s!
Je tiens à me présenter aux petit.e.s nouveaux.elles qui, tou.te.s fringant.e.s, n’ont pas encore adopté le look «joggings, vieux chandail à capuche et chignon/man bun fatigué».
Argument 1: être écolo, ça vous fait économiser
Bon, j’admets radoter un brin. J’ai déjà consacré un article complet sur les économies d’argent réalisées par des gestes écologiques, mais je ne pouvais tout simplement pas ignorer ce point. Les mythes sont encore tenaces sur le sujet et beaucoup de gens continuent à penser que pour être écolo, il faut nécessairement se réserver un budget. Que nenni!
Achetez des bottes Sorel de qualité et léguez-les à vos petits-enfants… ou bien achetez des bottes made in Pakistan résultant de l’exploitation© dont la semelle fera son indépendance trois mois plus tard… Coupez la viande et les produits méga-usinés pour à la fois économiser, améliorer votre santé et acquérir des talents de cuisinier qui attirera les gazelles à la Chasse… Être écolo, c’est payant!
Argument 2 : être écolo, c’est intégrer une communauté fantastique
On en parle très peu lorsqu’on mentionne l’écologie, mais je sais que pour ma part, lorsque j’ai démarré mon virage vert, j’ai été aspirée par une communauté tout aussi passionnée que moi. En voyant quotidiennement des groupes Facebook sur le zéro déchet et la simplicité volontaire, je vois le pouvoir de l’entraide, je vois des gens expérimentés transmettre leur savoir et leurs trucs. Je vois des gens qui sont uni.e.s par une même cause, peu importe leur parcours ou degré d’engagement.
Lorsque j’ai démarré mon virage vert, j’ai été aspirée par une communauté tout aussi passionnée que moi.
Il y a le groupe zéro déchet de la Mauricie sur Facebook, ouvert à tou.te.s, qui regorge de ressources et de membres actif.ve.s. Il y a le groupe «La Fourchette végé», qui n’est pas directement écolo, mais qui, par son absence de viande dans l’alimentation, contribue à diminuer l’impact de l’exploitation agroalimentaire sur nos territoires. Et j’en passe. Partout dans le monde, sur toutes les plateformes, il y a toujours quelqu’un avec qui partager sa passion. Ça, c’est un ajout essentiel à ma vie.
Argument 3 : être écolo, c’est sentir que l’on fait une réelle différence
Le combat écologiste revêt pour moi une aussi grande (sinon plus grande) importance dans ma vie que le combat féministe ou bien tout type de militantisme pour le bien commun. Or, c’est aussi celui qui me permet de voir le plus concrètement les changements que je provoque. Je peux voir le contenu de mon bac de recyclage; je peux même compter le nombre de sacs de plastique qui ne se retrouveront pas accrochés aux nageoires de tortues! Je peux voir la progression de mes apprentissages au jour le jour et je peux me fixer des objectifs.
Pour les sportif.ve.s qui me lisent, c’est un peu le même principe pour moi que faire du sport (malgré que je sois très, très loin d’être une experte sur le sujet: l’effort physique et moi, ça fait quatorze). C’est juste que je vois la Terre comme un immense corps, contenant des écosystèmes et des cours d’eau qui ressemblent à des réseaux sanguins. En prenant soin de notre planète, c’est comme si on était les anticorps d’un gars de millions de kilos qui a le cancer. Si les anticorps l’abandonnent, c’est tout le corps qui se dégrade.
En prenant soin de notre planète, c’est comme si on était les anticorps d’un gars de millions de kilos qui a le cancer.
Argument 4 : être écolo, c’est revenir à l’essentiel
Avec le temps, je ne peux maintenant plus dissocier mes valeurs de simplicité et de minimalisme à celles de l’écologie. Bien souvent, les deux vont main dans la main, car en réduisant ce que l’on consomme, on réduit notre impact écologique et on ne conserve que ce que l’on veut vraiment.
Et je ne parle pas seulement des objets! Être écolo, c’est aussi préférer les humain.e.s et la nature aux objets. C’est passer du temps de qualité avec sa famille devant un bon repas fait maison grâce aux aliments du marché local. C’est consommer moins, mais mieux. C’est prendre plaisir à voir les feuilles d’érable mordorées à l’automne et vouloir protéger cette beauté-là plutôt que d’accepter qu’on les coupe à blanc. Être écolo, c’est aussi faire partie intégrante du monde vivant et de tout ce qu’il a à nous offrir. Bonne rentrée, les écocos.