Passionnée de sports cherche explications: L’été et le baseball à Trois-Rivières

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Tyler Garkow. Photo: Jessyca Marchand.

Qu’avez-vous fait pendant vos vacances d’été? Moi, je me suis gâtée. Je me suis promenée sur des terrains sportifs tout l’été. Le soccer de l’Impact, le football des Alouettes… J’ai même regardé un peu de tennis à la télévision, surtout pendant la Coupe Rogers. Mais ce que j’ai le plus aimé de la pause estivale, c’est le baseball des Aigles de Trois-Rivières dans la ligue Can-Am.

Certain.e.s d’entre vous me diront qu’ils et elles n’aiment pas le baseball. C’est trop long, il n’y a pas beaucoup d’action, etc. Je vais être honnête: je pensais exactement la même chose avant cet été. J’allais voir un match par année environ et au milieu de la partie, j’avais le goût de m’en aller, mais je restais par politesse pour les athlètes. Alors pourquoi, cette année, ai-je autant accroché sur ce sport? À cela, il y a plusieurs explications.

Pourquoi?

Tout d’abord, je tiens à dire que le soleil a facilité mon envie d’aller m’installer trois heures dans des estrades à encourager des joueurs de baseball. J’ai assisté à un match au début de la saison, et j’ai aimé l’ambiance. Pas seulement celle qu’il y avait dans les gradins, mais surtout sur le terrain. Quand il y avait un bon coup, les joueurs se félicitaient entre eux, et quand il y avait un mauvais jeu, ils allaient s’encourager quand même. J’y suis donc retournée une autre fois, et encore une autre…

Je crois par contre que ce qui m’a le plus accrochée dans cette équipe, c’est la proximité des athlètes avec le public. Je dois vous l’avouer, j’ai parlé avec les joueurs à peu près à chaque partie, malgré mon anglais vraiment lamentable. Ces jeunes hommes viennent d’un peu partout en Amérique, afin de pratiquer un sport qui les fait vibrer, et ça se ressent en parlant avec eux.

Ce que j’ai le plus aimé de la pause estivale, c’est le baseball des Aigles de Trois-Rivières dans la ligue Canam.

Petite entrevue avec un lanceur

Afin de faire une meilleure chronique, j’ai décidé de faire de petites entrevues non officielles. Pour cela, j’ai parlé avec quelques joueurs, mais surtout un en particulier. Il s’appelle Tyler Garkow. C’est un lanceur américain qui est arrivé pendant la saison. Il joue comme partant, c’est-à-dire qu’il est le lanceur au début du match et qu’il reste en moyenne de cinq à sept manches, parfois plus, dépendamment du match, des résultats, et de sa forme physique. Il est difficile de lancer plus d’une centaine de balles par match, mais c’est ce que font les partants.

Tyler vient de la Californie et il m’a avoué ne pas avoir tellement aimé notre climat trifluvien. Il est habitué à la chaleur et au soleil, c’est vrai, mais pas à l’humidité, et pour cela, il a été servi. Il ne connaissait pas l’équipe des Aigles et encore moins la ville de Trois-Rivières avant de se faire approcher par le gérant T. J. Stanton. Il ne connaissait que la ligue Canam, mais il s’est fait remarquer en jouant pour une équipe de baseball professionnelle, les Washington Wild things. Les Aigles avaient besoin d’une recrue au monticule, et il a pris le chemin de cette ville inconnue.

Tyler Garkow est un lanceur américain qui est arrivé pendant la saison. Il joue comme partant.

Ce qu’il a trouvé le plus difficile, c’est qu’il ne parle pas français. L’équipe installe ses joueurs dans des familles d’accueil ou même dans les résidences de l’UQTR pendant la saison. Il est allé dans une famille qui l’a beaucoup aidé, et c’est là qu’il a pu apprendre quelques mots par-ci par-là, comme «Bonjour», «Bon matin» ou encore «C’est bon», quand il mangeait avec les autres, mais ce n’est pas ce qui facilite l’intégration et la débrouillardise dans un endroit que l’on ne connaît pas. Tyler reconnaît par contre que la communauté trifluvienne est très accueillante et que les gens essayaient de lui parler dans le meilleur anglais possible.

Le lanceur numéro 33 dit avoir aimé la ville et que si l’occasion se présente de renouveler son contrat, il se dit prêt à examiner l’offre avec attention. Il m’a également avoué que s’il revenait, il allait faire des efforts pour apprendre notre langue.

Malheureusement, quelques semaines avant la fin de la saison, des raideurs dans l’épaule l’ont empêché de lancer. Il est parfois revenu pour une manche ou deux à la fin du match, mais pour un lanceur partant comme lui, c’est difficile. Il était par contre toujours aux parties, à encourager ses coéquipiers, dans la victoire comme dans la défaite, et n’hésitait pas à aider les autres lanceurs.

Je remercie tous les joueurs d’avoir pris le temps de me parler!

La saison s’est terminée sur une note positive: les Aigles de Trois-Rivières s’en allaient en séries éliminatoires. Seulement quatre équipes étaient classées, donc direction automatique en demi-finale. Malheureusement, les Aigles ont fini quatrièmes, et ont affronté la meilleure équipe de la ligue Canam. Dans un tournoi où trois victoires sur cinq matchs sont la clé pour aller en finale, les Aigles se sont malheureusement inclinés. Après deux défaites consécutives à Trois-Rivières, ils n’avaient pas le choix de gagner les trois matchs restants à Sussex. Ils ont livré une très belle performance et ont même forcé la tenue du cinquième et dernier match.

Vous comprenez maintenant que je suis en deuil de mon équipe, mais je suis tellement fière d’avoir vu une équipe soudée et motivante se rendre aussi loin que ça me permet d’attendre leur retour la saison prochaine. Je remercie tous les joueurs d’avoir pris le temps de me parler. J’espère aussi vous avoir donné le goût de venir avec moi la saison prochaine. Bonne session à tous et continuons d’encourager les équipes locales!

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