La décision se prendra le 14 mars : Grèvera, grèvera pas?

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Plusieurs étudiants s'étaient déplacés volontairement pour participer à la manifestation nationale du 10 novembre dernier. Photo : Archives

Grève générale illimitée (la fameuse GGI), grève d’une journée, pas de grève du tout : toutes les options sont ouvertes. C’est le 14 mars prochain, dans le cadre d’une Assemblée Générale Spéciale (AGS) de grève, demandée par les étudiants, que cela se décidera. Les étudiants sont tous invités à se présenter à 18h30 au 1012 Nérée-Beauchemin afin de se prononcer sur le sujet.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, la possibilité d’utiliser les gymnases du CAPS Léopold-Gagnon (Centre de l’Activité Physique et Sportive) est envisagée, afin d’accueillir le plus grand nombre de personnes possible. Surveillez les babillards et les réseaux sociaux pour plus d’informations.

Convocation

Nous avons appris la date de l’AGS de grève par voie de communiqué le 20 février dernier. Dans ce même communiqué, l’Association Générale des Étudiants de l’UQTR (AGE UQTR) a tenu à préciser qu’il n’y aurait pas de levée de cours pour l’occasion. En fait, l’AGE devait le demander à l’administration de l’UQTR puisque cela est inscrit dans ses statuts et règlements généraux, mais il serait très surprenant que l’AGE obtienne cette faveur pour un vote de grève. Dans ces conditions, l’AGE a donc décidé de tenir le vote en soirée «pour minimiser l’impact sur les activités de cours».

Il est également spécifié, dans le communiqué, que le Conseil Exécutif ne fera aucune proposition et que «les étudiants décideront donc par eux-mêmes». Rappelons que l’AGE UQTR est indépendante sur la scène nationale depuis 2009, donc, celle-ci n’obéit à aucun mot d’ordre. Toutefois, l’Association Générale des Étudiants demeure opposée à toute modification faite aux frais de scolarité avant la tenue d’états généraux en éducation, position qui a été prise par ses membres il y a quelques années.

Les gens se mobilisent sur Facebook

Avant même que l’on connaisse la date exacte de l’Assemblée Générale de grève, les réseaux sociaux pullulaient de commentaires et de groupes pro/anti-grève. C’est qu’il faut tout démêler : certains sont favorables à la hausse, et contre la grève, d’autres s’opposent à la hausse tout comme à la grève, alors qu’enfin, plusieurs s’opposent à la hausse, mais prônent la grève. Afin de pouvoir argumenter et se faire une tête sur le sujet de l’heure (la hausse, et par conséquent, la grève), trois groupes Facebook ont été créés pour l’UQTR principalement.

D’abord, un groupe «UQTR – Contre la grève générale illimitée». Le groupe, créé par Hans Phaneuf, étudiant au Département des sciences de la gestion, contient actuellement 466 membres. Beaucoup de critiques ont été émises à l’endroit de l’AGE sur ce forum de discussion. Il est vrai que la majorité des commentaires vont dans le sens d’une incompréhension du fonctionnement de l’AGE UQTR, mais aussi souvent vers un réel désir de s’informer. Le créateur du groupe n’a malheureusement pas voulu répondre à nos questions.

En réaction, le vice-président à la vie associative et à l’environnement (anciennement vp aux affaires internes) de l’AGE, M. Ludovick Nadeau, a créé le groupe «Pour ou contre la grève», qui compte actuellement 324 membres. «Il s’agit d’une plateforme de débat où les gens de toutes les opinions peuvent discuter et partager des informations», selon M. Nadeau. «Nous respectons les opinions de tous les étudiants. Les propos qui nous dérangent sont ceux qui diffament l’AGE ou qui propagent des informations erronées sur l’Association. Nous invitons les gens à venir discuter avec nous», a-t-il ajouté.

Finalement, un groupe «UQTR – Pour la grève» a été fondé par Jean-Sébastien Berthelot, étudiant au département de chimie-biologie. Celui-ci regroupe 78 personnes pour le moment. Selon M. Berthelot, «le but visé par la création de ce groupe était simplement de permettre l’enclenchement d’un débat sur la hausse des droits de scolarité et sur les outils qu’il est possible d’utiliser pour pouvoir la contrer». Pour ce qui est de la préparation à l’Assemblée Générale de grève, le plan de match est le suivant : «il faut essayer de mobiliser le plus de gens possible, qu’ils soient pour ou contre la grève. Il faut que les gens réalisent que l’AGE UQTR leur appartient et qu’ensemble ils sont capables de travailler vers un objectif collectif», a ajouté M. Berthelot.

Rappelons que le dernier vote de grève, tenu à l’automne 2011, avait été rejeté par les étudiants. À l’hiver 2011, par contre, deux votes avaient confirmé la tenue d’une journée de grève pour participer à une manifestation nationale. De mémoire d’homme, la plus longue grève étudiante de l’UQTR se résume à deux périodes de trois jours non-consécutifs, tenus en 2005.

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