La nouvelle rectrice entre officiellement en poste : Ghazzali prend les rênes de l’UQTR

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Nadia Ghazzali, entourée de Sylvain Delisle (VREPCASA) et Lucie Guillemette (vice-rectrice aux études de cycles supérieurs et à la recherche). Photo : C. Berthiaume

Nadia Ghazzali a rencontré la communauté universitaire le 2 février dernier, lors de sa deuxième journée en tant que rectrice de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Environ 250 personnes ont assisté à ce qui se voulait être un premier contact avec les différents acteurs de la principale institution d’enseignement supérieur trifluvienne. La même journée, Mme Ghazzali a également rencontré la presse afin de tracer les grandes lignes de son mandat et d’insister sur les valeurs qui seront siennes pour les cinq prochaines années.

Fierté institutionnelle

De façon générale, Mme Ghazzali a tenu le même discours que lorsqu’elle s’était présentée à la communauté universitaire dans le cadre du processus de sélection du nouveau recteur de l’UQTR le 14 octobre dernier. Elle s’est dite fière et honorée de joindre la grande famille uqtérienne, «même si cela ne se dit pas», a-t-elle précisé. Elle considère comme un privilège l’obtention de ce poste, qu’elle décrit comme stratégique et politique avant tout.

Bien évidemment, la Marocaine d’origine n’avait pas encore eu le temps nécessaire pour prendre connaissance des divers dossiers sur lesquels travaille l’équipe de direction de l’Université, mais elle a tenu à présenter quelques-unes de ses priorités. Ghazzali souhaite impliquer davantage l’UQTR au niveau régional, autant au plan social, que culturel ou encore économique. Elle envisage également créer des liens avec divers partenaires mauriciens, tels que les institutions d’enseignement collégial, les chambres de commerce et les divers élus municipaux, provinciaux et fédéraux. En clair, la nouvelle rectrice désire mieux intégrer l’UQTR à la région.

Plus concrètement, Ghazzali travaillera à la poursuite de projets porteurs déjà entamés, tels que le campus de Drummondville et le pavillon à la vie étudiante. Elle propose également d’ouvrir l’UQTR à l’international (autant pour la diffusion des connaissances que pour l’accueil d’étudiants étrangers) et de mettre l’accent sur la recherche.

Il faut dire que Nadia Ghazzali arrive au sein de l’UQTR dans une période prospère, ce qui lui donne le loisir de se concentrer sur des projets d’envergure. En effet, l’institution trifluvienne jouit présentement d’une excellente situation financière, en plus de profiter d’une hausse appréciable du nombre d’étudiants.

Hausse des frais de scolarité

Dans le dossier de la hausse des frais de scolarité prévue dans le dernier budget Bachand, Mme Ghazzali a signifié ne pas vouloir remettre le tout en question. «Il s’agit d’une décision gouvernementale, qui est déjà prise. Je ne peux pas arriver et tout défier, ce ne serait pas raisonnable», a-t-elle mentionné.

Là où la nouvelle rectrice compte davantage jouer un rôle, c’est dans l’accessibilité aux études supérieures. «Mon travail est d’assurer l’accessibilité financière pour tous, par le biais de bourses ou d’autres sources de financement», a-t-elle ajouté.

Rappelons que lors de la rencontre avec la communauté universitaire du 14 octobre dernier, Mme Ghazzali avait souligné la possibilité de faire quelque chose pour contrer la hausse au niveau du gouvernement «si la Conférence des Recteurs et des Principaux des Universités du Québec (CRÉPUQ) parlait d’une seule voix». Il semble donc que, de ce côté, sa position ait légèrement changé.

Ghazzali a néanmoins terminé son allocution en disant ceci : «Il n’y a rien qui est impossible, il faut convaincre, il faut maîtriser ses dossiers.» Ces mots pourraient donc donner un peu d’espoir à l’Association Générale des Étudiants (AGE UQTR) qui souhaitait l’appui de la rectrice pour lutter contre la hausse des frais de scolarité.

Réaction de Sylvain Delisle

Questionné par votre journaliste à la suite de la conférence de presse de Nadia Ghazzali, Sylvain Delisle a finalement accepté de commenter la nomination de la nouvelle rectrice. Mentionnons que M. Delisle, qui était l’autre candidat en lice dans la course au rectorat, occupe toujours le poste de vice-recteur aux études de premier cycle et au soutien académique (VREPCASA). «Nous n’étions pas en compétition l’un contre l’autre, a souligné le vice-recteur. Nous étions tous deux finalistes dans le même concours, c’est tout.» M. Delisle a déclaré n’avoir aucune amertume à travailler avec Mme Ghazzali, qui sera dorénavant sa supérieure directe.

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