La recherche à l’UQTR: Le leadership féminin en Mauricie

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Les deux femmes (à droite) partagent les mêmes intérêts de recherche. Photo: Courtoisie
Les deux femmes (à droite) partagent les mêmes intérêts de recherche. Photo: Courtoisie

En juin dernier, Noémie Allard-Gaudreau recevait la bourse d’études supérieures du Canada Joseph-Armand-Bombardier, délivrée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), pour son futur sujet de mémoire lié aux représentations sociales du leadership féminin en Mauricie. L’étudiante, qui n’a pas encore terminé son baccalauréat, a pourtant déjà bien anticipé son entrée à la maîtrise à l’hiver prochain. C’est avec plaisir qu’elle a accepté d’en dire davantage sur les tenants et aboutissants de son projet de recherche.

Le pourquoi du comment

Originaire de l’Abitibi-Témiscamingue, Noémie a travaillé six étés consécutifs à La Ronde, mine phare d’Agnico-Eagle. Dès lors, elle s’est très vite aperçue que de nombreux stéréotypes nuisant aux femmes persistaient, et qu’ils étaient même ancrés dans les mentalités. «J’étais une femme, jeune, étudiante et l’unique de ma cédule! C’était très difficile d’être prise au sérieux, mais je ne me suis pas démontée et j’ai tenté de m’affirmer comme j’ai pu», lance-t-elle.

L’expérience professionnelle de Noémie a donc été l’élément déclencheur de ses recherches. «Sans savoir que c’était le leadership qui m’intéressait réellement, j’étais certaine de vouloir approfondir les questions de genres dans des milieux non traditionnels», explique-t-elle.

Une rencontre déterminante

Partageant des intérêts de recherche similaires, l’étudiante est alors allée consulter Mireille Lalancette, professeure au département de Lettres et communication sociale. Cette dernière a alors proposé à Noémie de la superviser dans le cadre du cours thèse d’honneur, ce qui lui a permis d’approfondir la notion de leadership et de la conforter dans ses orientations de recherche. «J’ai effectué de nombreuses lectures sur les études genrées, le leadership, les représentations sociales, la méthodologie de recherche, etc.», indique l’étudiante.

Le projet Femmes leaders en Mauricie

La collaboration des deux femmes s’est ensuite poursuivie et concrétisée autour du projet Femmes leaders en Mauricie. Financé grâce à une commandite de recherche versée par la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM), les fonds ont été obtenus grâce à la contribution financière de la CRÉ Mauricie, du Forum jeunesse Mauricie (FJM), du MAMROT ainsi que du Secrétariat à la condition féminine (SCF) dans le cadre d’une entente spécifique régionale en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.

Depuis le mois d’avril, l’étudiante a mené une vingtaine d’entretiens dans lesquels elle s’est intéressée à la vision du leadership féminin

Le projet comporte deux volets: le premier consistait en l’analyse des candidatures des femmes ayant appliqué à Mauriciennes d’influence, concours biennal récompensant les femmes qui se sont distinguées dans leur milieu et ainsi considérées comme leaders en Mauricie. Il s’agissait donc d’étudier la manière dont celles-ci se présentaient dans le formulaire de participation au concours.

Le second volet, sur lequel travaillent Mireille Lalancette et Noémie, consiste en la réalisation d’entrevues avec les candidates au concours et celles l’ayant déjà gagné. Aussi, depuis le mois d’avril, l’étudiante a mené une vingtaine d’entretiens dans lesquels elle s’est intéressée à la vision du leadership féminin, au parcours de ces femmes leaders, aux obstacles qu’elles ont pu rencontrer, aux solutions qu’elles auraient à apporter, à la conciliation famille-travail, etc.

Par ailleurs, en attendant d’intégrer la maîtrise, Noémie mentionne: «Mireille m’a offert de réaliser mon stage à ses côtés, en tant qu’assistante de recherche. Je peux donc poursuivre les entrevues, effectuer les transcriptions, le codage, et continuer mes lectures».

Elle ajoute qu’il y a déjà beaucoup de données émergentes surprenantes, laissant augurer une recherche fructueuse. Or, cela n’aurait pas été possible sans la motivation inébranlable de l’étudiante, d’une part; et l’attention et les encouragements de sa directrice de recherche, d’autre part. Bref, un binôme de recherche qui semble fonctionner à merveille.

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