
Étudiante à la maitrise en loisir, culture et tourisme à l’Université du Québec à Trois-Rivières, Estelle Nauroy est une jeune femme pleine d’ambition qui souhaite approfondir les recherches sur les parcs intergénérationnels et, plus précisément, sur le lien social que ceux-ci créent entre les utilisateurs issus de différentes générations à travers ses aménagements récréosportifs. C’est à l’aide d’entrevues réalisées avec le public et de la rédaction d’un essai qu’Estelle espère faire la lumière sur ce sujet encore peu exploité par la communauté scientifique, sous la direction de Sylvie Miaux (UQTR) et de Gilles Vieille-Marchiset (Université de Strasbourg, France).
C’est d’abord en trouvant des articles de journaux portant sur la valorisation des parcs intergénérationnels au Québec qu’Estelle s’est «naïvement posé des questions», comme elle le décrit elle-même, sur ce qu’implique exactement le terme intergénérationnel. Elle ne savait dire s’il sous-entendait directement la création d’une relation entre les générations qui fréquentent le parc ou si ce terme désignait plutôt la présence de modules multigénérationnels dans un même espace public.
«La cohabitation et la proximité de différents espaces dédiés à l’ensemble des générations permettent-elles de développer des relations intergénérationnelles?», s’est-elle alors questionnée.
Un sujet encore peu exploité
Après avoir réalisé que ce sujet soulevait chez elle plusieurs interrogations, Estelle a entrepris des démarches afin de voir si différentes recherches sur le sujet avaient été effectuées dans la communauté scientifique et ainsi approfondir ses connaissances sur la question.
Malheureusement, la jeune étudiante s’est vite aperçu que l’information scientifique était «inexistante» et c’est précisément cela qui l’a «poussée à creuser» et à en faire son sujet de maitrise comme elle l’explique.
Ses découvertes amèneront une nouvelle perspective socioaffective à prendre en considération lors de la planification et de l’aménagement d’espaces publics intergénérationnels.
Ses recherches vont donc permettre à la communauté d’avoir accès à de nouvelles connaissances sur l’aménagement intergénérationnel ainsi que sur le lien qu’un individu peut avoir avec un parc. Estelle Nauroy mentionne également que ses conclusions pourront être bénéfiques pour les concepteurs et les urbanistes afin «d’identifier les limites et les faiblesses de leurs aménagements dans l’objectif de création de liens sociaux». Ses découvertes amèneront une nouvelle perspective socioaffective à prendre en considération lors de la planification et de l’aménagement d’espaces publics intergénérationnels.
Ciblant davantage son étude sur le parc Michel-Chartrand à Longueuil, Estelle a collecté, à l’automne 2014, plusieurs données de type qualitatives auprès d’un public âgé de 22 à 85 ans ainsi qu’auprès d’agents municipaux de la Ville de Longueuil.
Son expérience à la maitrise
Originaire d’Angoulême en France, Estelle Nauroy mentionne avec humour que ce sont ses amis québécois qui l’ont «séduite» lors de son échange étudiant à l’automne 2012 et que c’est ce qui l’a motivée à poursuivre sa maitrise en loisir, culture et tourisme à l’UQTR. Elle explique aussi combien elle a apprécié la «rencontre des enseignants du département et la convivialité du campus» lors de cet échange étudiant.
Le doute et les angoisses en valent la chandelle, car elle mentionne combien la maitrise lui permet d’acquérir des opportunités «tant au niveau du réseau, que du partage de connaissances et de compétences».
L’étudiante qualifie son expérience à la maitrise comme une «aventure humaine» et décrit sa façon d’aborder l’expérience comme s’effectuant principalement à l’intérieur de soi. Son plus grand obstacle est «elle-même», comme elle l’explique, car elle se remet constamment en question.
Toutefois, le doute et les angoisses en valent la chandelle, car elle mentionne combien la maitrise lui permet d’acquérir des opportunités «tant au niveau du réseau, que du partage de connaissances et de compétences».
L’étudiante explique que le fait d’avoir passé en entrevue les participants de son étude durant 20 à 60 minutes lui a permis de développer ses «techniques d’intervieweuse et de jeune chercheuse». Elle mentionne également que sa recherche lui a été bénéfique au terme de «nouvelles rencontres». Elle est aujourd’hui reconnaissante des amitiés qu’elle a pu créer grâce à la maitrise et qui l’aident à s’épanouir dans cette expérience des plus formatrice.
Réel plaisir de découvrir cet article et d’avoir travailler avec Estelle.