Il y a déjà un an que je contribue à noircir les pages de ce journal. J’avais mis de nombreuses heures pour rédiger ma première chronique et j’ai bien l’impression que ma dernière en prendra tout autant. En effet, c’est le cœur gros que je vous annonce que la chronique que vous êtes en train de lire sera officiellement ma dernière entre les pages du Zone Campus.
L’expérience aura été enrichissante et riche en nouvelles découvertes. J’ai adoré rédiger mes chroniques et ce n’est donc que faute de temps que je me vois dans l’obligation de quitter l’équipe du journal.
Le thème de cette chronique a été difficile à trouver, l’actualité me semblant particulièrement redondante. J’ai d’ailleurs déjà suffisamment parlé de projets de loi, de coupes et de revendications. Pour cette dernière chronique, j’ai donc plutôt décidé d’aborder un thème primordial en pleine fin de session: les risques d’épuisement liés au statut d’étudiants.
Des mots qui en disent long
Épuisement professionnel. Dépression. Anxiété généralisée. Ces mots résonnent comme la fatalité du 21e siècle. Il nous vient tous à l’esprit l’image de la jeune femme à la carrière parfaite, à la famille parfaite et au corps parfait, qui parvient à concilier sans mal le travail et la famille. Il nous vient ensuite à l’esprit l’image de cette même jeune femme pour qui faire la vaisselle est devenu un défi insurmontable et pour qui le moindre évènement semble suffisant à générer la pire crise de larmes.
L’épuisement professionnel, pourtant, n’est pas limité aux travailleurs. Depuis quelques années, les étudiants sont de plus en plus enclins à vivre eux aussi ce type de problèmes. L’épuisement professionnel s’ajoute donc aux nombreux cas de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité et aux non moins nombreux cas de dépression ou d’anxiété généralisée.
DSM-5 à la rescousse
Commençons par démêler tous ces termes. Ressentir du stress en période d’examens ou en période intense de travail est tout à fait normal. Qui dit stress ne dit donc pas nécessairement anxiété. La peur est en effet normale devant une menace réelle. L’anxiété, quant à elle, est plutôt l’anticipation d’une menace future, d’une menace, donc, qui n’est pas réelle.
Selon le DSM-5, le trouble d’anxiété généralisée est une anxiété ou des soucis excessifs «survenant la plupart du temps durant au moins six mois concernant un certain nombre d’évènements ou d’activités (tels que le travail ou les performances scolaires)». Le stress passager ne peut donc pas être assimilé à un trouble d’anxiété. Plusieurs autres critères sont d’ailleurs nécessaires aux professionnels de la santé pour le diagnostiquer.
Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité est également diagnostiqué à l’aide de différents critères, mais la caractéristique essentielle est «un mode persistant d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité qui interfère avec le fonctionnement ou le développement». L’inattention est ici définie comme une distractibilité qui empêche qui en souffre de vaquer normalement à ses occupations. Chez l’adulte, l’hyperactivité se manifeste, quant à lui, par une agitation extrême ou par une quantité intense d’activités.
Épuisement professionnel. Dépression. Anxiété généralisée. Ces mots résonnent comme la fatalité du 21e siècle.
Et l’épuisement professionnel dans tout ça?
L’épuisement professionnel n’est pas un terme médical à proprement parler et est, de ce fait, difficile à définir. Il peut cependant survenir dans n’importe quelle sphère de la vie lorsque les demandes outrepassent la capacité d’un individu et que ce dernier ressent par la suite une incapacité de fonctionner. Plus simplement, il est en général une incapacité à gérer la pression.
Il est également très proche de la dépression, avec laquelle on le confond souvent. La dépression, pour sa part, est une perte d’intérêt ou de plaisir, jumelée à une humeur à tendance dépressive. Certaines situations de la vie courante peuvent parfois vous emmener à ressentir certains de ces symptômes et il est donc important de ne pas sauter trop vite aux conclusions. Les critères de durée et d’intensité sont en effet primordiaux dans le diagnostic de la dépression.
Si les étudiants sont souvent confrontés à beaucoup de pression, alors qu’ils doivent concilier l’école et les travaux avec le travail à temps partiel, parfois à temps plein, et la vie sociale et familiale, ils sont donc de plus en plus propices à vivre des épisodes d’épuisement professionnel. Certaines précautions, toutefois, peuvent les en prévenir.
Il est d’abord primordial d’être à l’écoute de son corps en période particulière de stress de façon à être en mesure de déceler les signes de fatigue. Changer sa routine et conserver une vie sociale malgré une charge de travail importante constituent également des trucs judicieux pour éviter l’épuisement. Finalement, une surcharge de travail ne signifie pas qu’une sieste n’est qu’une perte de temps, au contraire. En effet, le repos est un excellent moyen d’augmenter sa productivité.
Sur ce, Zone Campus, prenez soin de vous et, surtout, évitez le surmenage avant les vacances des Fêtes!