
Le 29 octobre dernier, alors que c’est samedi soir, lors d’une nuit noire et sans étoiles, le Café Frida se préparait pour offrir une soirée des plus horrifiantes et des plus amusantes tout à la fois. Trois groupes venaient pour agrémenter la soirée. Tout était parfaitement bien décoré et même des insectes à déguster étaient au rendez-vous.
Ayant eu comme consigne d’arriver avec leurs plus beaux déguisements, les participants étaient accueillis dans un décor lugubre. Des mains et des yeux pendaient du plafond couvert de toiles d’araignées, des images d’horreur étaient accrochées aux murs, et des personnages de toute sorte étaient présents grâce aux déguisements, plus beaux les uns que les autres, arborés par les gens présents.
Dès 22h, un premier groupe est venu s’installer sur scène. Dead Blues Carnival, groupe originaire de Saint-Hyacinthe, nous a fait danser au son de leur musique country, delta blues, rock et folk. Avec des thèmes parfois crus et osés, mais toujours originaux et bien ancrés dans leur style, les chansons que le groupe nous proposait avaient leurs caractéristiques propres au genre. On avait envie de chanter avec eux.
Ces cinq musiciens talentueux ont laissé leur place au deuxième groupe prévu au programme : FullBlood, groupe de Trois-Rivières, ayant lancé leur tout premier album il y a exactement un an de cela. Leur description? «FullBlood, c’est les enfants bâtards du punk-garage. 1/3 Black Flag, 1/3 Misfits, 1/3 Chainsaw». Leur entrée sur scène, au son d’une musique glauque et dans une ambiance sombre typique d’un party d’Halloween, a créé une onde de surprise à la vue de tout ce «sang» qui dégoulinait de leur corps.
Le chanteur, Alexandre Dostie, était particulièrement intense. Totalement en transe, il nous a livré une performance marquée par la brutalité et la passion. Le genre de punk garage qui caractérise le groupe se retrouvait dans les rythmes de la batterie et de la guitare, mais surtout dans la voix particulière du chanteur. Le groupe se mêlait très bien à l’ambiance de la soirée.

Tout a fini entre les bras d’un groupe très reconnu à travers l’univers punk rock-country du Québec: WD-40, formation mythique ayant débuté sa carrière il y a 20 ans. Le groupe a parcouru la province et l’Europe, les concours et les nominations, et a exploré au fil des années de nouveaux genres musicaux.
Avec un habillement moins intense et sanguinolent que le groupe précédent, WD-40 a tout de même effectué une prestation digne d’un «show de rock». L’enthousiasme et l’énergie qui se dégageaient de la foule étaient contagieux. L’on attendait ce groupe depuis le début de la soirée, avec leur affiche lumineuse et imposante. Et le public n’a pas été déçu.
Après une telle soirée, on ne peut pas rester indifférent face au talent de ces artistes québécois, qui nous ont offert trois genres de musique quelque peu différents, mais qui se sont alliés le temps d’une soirée pour offrir à leurs spectateurs ce qu’ils avaient de meilleur. C’est le genre de soirée que l’on ne voit pas tous les jours.
L’entrée sur scène, au son d’une musique glauque et dans une ambiance sombre typique d’un party d’Halloween, a créé une onde de surprise à la vue de tout ce «sang» qui dégoulinait de leur corps.
Chacun des groupes possède au moins un album que vous pouvez retrouver sur le site de Bandcamp, ou en allant visiter leurs pages Facebook respectives. Ça vaut toujours la peine de découvrir de nouveaux groupes de musique, surtout s’ils se nomment Dead Bues Carnival, FullBlood ou WD-40.