Le mot de la rédaction: L’émerveillement sur le divan

0
Publicité

Au sortir de la relâche, certains auront perdu des plumes, d’autres en auront profité pour se faire dorer la couenne sous le soleil des Caraïbes. Les montagnes québécoises se seront blanchies de quelques tempêtes et vous auront du même fait, accueilli, vous éreintés étudiants de l’UQTR, sur leurs pentes vertigineuses.

Pendant ce temps, dans les bureaux du Zone Campus, s’écoulait pour moi une semaine normale agrémentée du vide des couloirs d’une université en dormance.

Cette dormance, c’est celle de l’hiver, celui qui givre nos vitres, celui qui tempête dehors lorsque tout est calme à l’intérieur. Dieu sait que cette génération qui est la nôtre a de quoi s’occuper par ces froides journées où le divan se fait trône. Détrompez-vous, les activités à caractère mou de par les vêtements et la surface où nous les pratiquons ne sont pas une raison pour se ramollir le cerveau.

Ainsi, j’ai pensé, pour ce mot de la rédaction écrit durant la semaine de relâche, vous faire part de quelques œuvres ou ouvrages sur lesquels je me suis arrêté dernièrement et qui m’auront assez éveillé l’esprit pour ouvrir mes horizons culturels.

Premièrement, je commencerai avec le film Dark Crystal. Long-métrage d’animation de fantasy réalisé par Jim Henson et Frank Oz, l’œuvre date déjà de 1982. D’un scénario assez classique pour le genre, le film raconte les déboires de deux peuples vivant dans le monde fictif de Thra où prend place un gigantesque cristal garant de leur énergie vitale. Le film tient son principal intérêt de son esthétique. En effet, décors et personnages sont tous faits à la main et c’est à l’aide de marionnettistes qu’ils prennent vie. À l’ère du numérique et de l’écran vert, vous serez d’accord avec moi qu’il fait bon de consommer un cinéma à effets spéciaux plus organiques par moments.

Également dans la veine du cinéma d’animation, j’ai été particulièrement touché par le plus récent long-métrage des japonais du Studio Ghibli intitulé Le Conte de la Princesse Kaguya, qui raconte la triste vie d’une jeune fille trouvée magiquement par un coupeur de bambou à l’intérieur d’une pousse de la dite plante. Persuadé de l’avènement divin de l’enfant dans sa vie, l’homme décide d’en faire une princesse et de lui promettre une vie remplie de richesses. Le film, à l’esthétique très minimaliste et au visuel semblable à de l’aquarelle, se veut une belle leçon d’humilité et parvient, comme tous les films du studio Ghibli, à convaincre l’adulte au regard critique averti autant que l’enfant émerveillé. Rappelons ici que le même studio nous avait offerts d’excellents anime tels que le classique Princess Mononoke ou encore le magnifique Spirited Away.

Rester enfermé chez soi en loques sur son divan gavés de comfort food n’est en aucun cas une bonne raison de se couper à l’émerveillement. Bonne écoute!

Publicité

REPONDRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici