Mener à bien un projet c’est comme avoir une trentaine de cordes dans les mains. Quand tu essaies d’en rattraper une, une autre t’échappe. Alors tu la rattrapes, pendant qu’une autre t’échappe. Continuellement. C’est une course folle pour retenir toutes les cordes en même temps, dans un équilibre confortable.
Le défi d’un bimensuel, c’est de rester pertinent malgré les aléas de l’actualité quotidienne. Bien que plusieurs sujets auraient pu être abordés, nous avons cette fois choisi de nous pencher sur les frais de scolarité des étudiants étrangers, tout en laissant une place de choix aux activités de l’AGE, qui s’est notamment positionnée contre les mesures d’austérité en Assemblée générale. Les étudiants de l’UQTR y ont d’ailleurs été assez clairs. Nous continuerons certainement d’en suivre les développements.
Cela fait écho à ce qui nous marque depuis le début de la session. Nous entendons le mot «coupure» pratiquement tous les jours. Celles qui nous touchent le plus sont évidemment celles en éducation, où les universités semblent devoir faire une cure de régime minceur avant les Fêtes, comme si elles avaient trop mangé. Le problème, c’est qu’à les entendre, elles n’ont plus que la peau sur les os, le gras ayant déjà été retranché. C’est à se demander si un avenir en santé leur est réservé, d’autant plus qu’on leur demande une gymnastique incroyable. Nous en reparlerons.
Nous essayons de nous approprier le plus possible ces sujets, pour les rendre accessibles et compréhensibles afin de dresser un portrait objectif de ce que nous jugeons d’importance pour la population universitaire trifluvienne. Ce sont souvent des sujets qui nous interpellent, mais qui nous semblent lointains et sur lesquels nous avons envie de nous renseigner davantage.
J’en profite également pour inviter les étudiants à proposer des sujets d’enquête au Zone Campus, dont la raison d’être est de les tenir informés.
Parce que défi d’un étudiant, c’est aussi de se renseigner au sujet des enjeux qui l’entoure, dans ces aléas du quotidien, de rester à l’affût, sous la pile de travaux d’une fin de session qui point déjà à l’horizon, pour ne laisser s’échapper aucune corde.