
Les quelque 5000 personnes réunies pour le spectacle de la rentrée de l’UQTR ont réservé un accueil très chaleureux à Half Moon Run!
Les musiciens, bien installés sur la scène Vidéotron, ont commencé très fort leur prestation avec la pièce «Turn Your Love», une de leurs pièces les plus connues. Pour les non habitués(e)s du spectacle, la mise en scène des instruments peut sembler particulière: quatre musiciens avec trois guitares, deux batteries et trois claviers. L’espace bien aménagé permet à Devon Portielje (chanteur, percussionniste et guitariste) et à Conner Molander (chanteur, guitariste et claviériste) de se déplacer avec le diable au corps. Les deux musiciens sautent, se mettent à genou et courent avec entrain!
Essayer de décrire objectivement l’univers scénique du groupe alternatif montréalais donnerait un résultat évoquant un casse-tête avec des morceaux pleins de couleurs. Plusieurs styles musicaux et vocaux se croisent. La voix de Portielje rappelle tantôt celle aérienne de Tom Yorke (Radiohead), tantôt celle puissante de Matthew Bellamy (Muse). Musicalement parlant, les chansons dansantes à saveur pop (la Duran Duranienne «It Works Itself Out» ou encore la pépite électro-rock «Trust»), le folk americana pour «Devil May Care» ou la balade country blues «Need It» se succèdent rondement au grand plaisir de la foule.
Une soirée avec des chansons entraînantes, des surprises et une mise en scène très professionnelle.
Les membres du groupe, qui terminent à l’UQTR une tournée de 400 dates, ne semblent aucunement blasés/fatigués/découragés. Ils sont tout sourire et très à l’aise avec la foule. Par exemple, Molander a expliqué que la prochaine chanson jouée met en scène la vie étudiante et a enchaîné avec… «The Debt»! Il raconte également de manière un peu insolente qu’il avait quitté l’université pour se consacrer entièrement à la musique. Toutefois, la vie universitaire a rattrapé lui et Portielje lorsqu’ils portent chacun la fameuse casquette orange de l’Association des étudiants en ergothérapie. Il ne manque juste la fameuse salopette de la même couleur, porte-étendard cette fois-ci de l’Association des étudiants en ingénierie de Trois-Rivières.
Les jeux d’éclairage sont menés avec professionnalisme. Il y en a partout: à l’arrière, au plafond et même dans des barres verticales parsemées ici et là sur la scène. La foule a même le droit à des effets de boucane assez puissants! La prestation diffusée sur l’écran géant située à droite de la scène et dirigée par la compagnie JD Productions donne un résultat très professionnel. Espérons le DVD…

The Franklin Electric en première partie
L’animation dynamique de l’hôte de la soirée, Alexandre Laramée Zouéki, avant l’apparition du groupe The Franklin Electric en première partie laisse présager une soirée réussie. Ainsi, c’est sur les chapeaux de roues que ce groupe montréalais a la lourde tâche d’ouvrir le spectacle. Si on se fie au bel accueil des gens présents alors que la foule grossit peu à peu, on peut donc dire «Mission réussie»! Les spectateurs(ices) ont même l’occasion non seulement d’entendre les pièces de l’album «This Is How I Let You Down», mais de nouvelles dont le mixage final s’est fait quelques jours avant.
Plusieurs chansons de cette partie de spectacle s’avèrent de vrais vers d’oreille:«Old Piano» qui fait penser à du Billy Joël ou «Running», dont le refrain pourrait évoquer un succès estival. Le groupe se montre heureux d’être sur la scène Vidéotron, en remerciant plusieurs fois la foule. Et celle-ci se montre aussi heureuse, en levant les bras par exemple sur la pièce-titre de leur album.
À un moment du spectacle, il faut affronter la pluie. Rapidement, les techniciens se dépêchent pour recouvrir les instruments. Les gouttes de pluie devant la scène offrent un petit effet magique, tout comme la soirée d’ailleurs!