Les étudiants ont faim : Moisson Mauricie / Centre-du-Québec fait le bilan

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Par Lorry Bergeron, journaliste

Une hausse de 6,25% est constatée chez Moisson Mauricie / Centre-du-Québec après qu’il ait effectué son Bilan-Faim 2012 pour sa distribution alimentaire. Au total, 3,7% des demandes proviennent des étudiants de niveau postsecondaire à faible revenu, notamment des prestataires du programme de prêts et bourses. Cela signifie une hausse de 2,2%  provenant des étudiants.

Geneviève Marchand, coordonnatrice aux événements et aux relations publiques de Moisson Mauricie / Centre-du-Québec, constate que le phénomène augmente sans cesse d’année en année, mais particulièrement depuis 2008. «Depuis quelques années, il y a des hausses partout, notamment sur l’essence, sur les frais d’électricité, mais aussi sur la nourriture. Cela engendre un impact direct sur la population. Une des premières places où les gens vont couper, c’est dans leur budget pour les aliments. L’individu préfère se priver de nourriture plutôt que de se priver de chauffage ou de ne pas payer son loyer», explique Mme Marchand.

Point de vue de l’AGE

L’AGE UQTR a aussi constaté la semaine dernière les statistiques du Bilan-Faim 2012. L’association déplore dans un communiqué l’augmentation des demandes par rapport à celles de l’an dernier. Carol-Ann Rouillard, présidente de l’AGE, déclare la situation inacceptable. Elle estime que si les étudiants ne s’étaient pas battus contre la hausse des frais de scolarité au printemps dernier, les banques alimentaires seraient encore plus occupées qu’elles ne le sont maintenant.

La demande augmente sans cesse

«Moisson Mauricie / Centre-du-Québec fait une distribution équitable selon le nombre de personnes que représente chaque foyer. L’organisation a plus d’une soixantaine de points de service. La ville de Trois-Rivières en détient 37 à elle seule», raconte Mme Marchand. Selon la coordonnatrice, le phénomène s’explique facilement. La Mauricie héberge plusieurs institutions collégiales et universitaires. C’est donc propice à une aussi grande demande de la part des étudiants.

Pour être admissible et recevoir un panier chaque semaine ou encore de manière bimensuelle, l’étudiant doit avoir un faible revenu, c’est-à-dire moins de 15 865$ par an s’il habite seul, ou moins de 19 308$ par an pour un foyer habité par deux personnes.

«Bien qu’il puisse paraître surprenant de retrouver de tels résultats au Québec, il s’agit de la réalité d’un nombre trop élevé de Québécois. Cette augmentation année après année des personnes ayant recours à l’aide alimentaire est inquiétante, mais démontre à quel point le travail des membres des Banques alimentaires du Québec est essentiel», affirme Zakary O. Rhissa, directeur général des Banques alimentaires du Québec.

Kraft nourrit les familles

Le Bilan-Faim constate également que 55% des banques alimentaires ont dû réduire les provisions de chacun de ses membres à la suite d’un manque de nourriture. Moisson Mauricie / Centre-du-Québec, en partenariat avec Kraft qui aide les banques alimentaires à mieux servir leurs communautés, lance une campagne de financement qui se tiendra du 1er au 30 décembre prochain. L’organisation propose, via un groupe Facebook, de se rendre sur le site de Kraft Canada et d’appuyer sur l’onglet prévu à cet effet. Pour chaque clic effectué, Kraft remettra 0,50$ à Moisson.

Pour obtenir plus d’informations, il est possible de rejoindre la page Facebook de Moisson Mauricie / Centre-du-Québec ou de visiter le www.kraftnourritlesfamilles.ca.

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