Les projets d’un ancien étudiant en arts: Entretien avec Philippe Lafontaine

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L’artiste éprouve une passion pour les paysages qu’il cherche à illustrer dans ses toiles. Philippe Lafontaine cherche d’ailleurs à retourner vers cette peinture de paysage qu’il exerce déjà depuis des années. Photo: Philippe Lafontaine
L’artiste éprouve une passion pour les paysages qu’il cherche à illustrer dans ses toiles. Philippe Lafontaine cherche d’ailleurs à retourner vers cette peinture de paysage qu’il exerce déjà depuis des années. Photo: Philippe Lafontaine

Nouvellement diplômé de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) en arts, Philippe Lafontaine est un jeune homme plein d’ambition et de projets. Durant le mois d’octobre, l’artiste a notamment eu la chance d’exposer quelques-unes de ses toiles au Gambrinus.

Ayant terminé son baccalauréat en arts à l’UQTR l’an dernier, Philippe Lafontaine ne chôme pas En fait, si son baccalauréat est terminé, l’artiste n’en a pas fini avec les études pour autant. Présentement, l’ex-universitaire poursuit une formation professionnelle en dessin de bâtiment. Il s’agit pour l’artiste d’un apprentissage de plus, une corde supplémentaire à son arc, avant de se diriger vers la maîtrise. Il est suggéré aux étudiants de prendre une pause de deux ans entre le baccalauréat et la maîtrise, ce qu’il effectue en ce moment, mais qui ne signifie pas pour autant qu’il n’y réfléchit pas. «Ce deux ans là permet de muer ton projet, tu ne sors pas non plus de l’école et du BAC en te disant que tu es un artiste professionnel, ça te laisse aussi le temps de te monter un portfolio», explique-t-il. «Après ton BAC, tu as tellement été influencé par tes professeurs et tous tes travaux, les thématiques et tout, qu’à moment donné, tu ne sais plus trop qui tu es», ajoute-t-il, prenant ces deux ans comme un moment pour se retrouver comme artiste.

«Ça forme une personnalité d’artistes, c’est plus intéressant de dire oui aux opportunités, même si on ne sait pas trop c’est quoi» – Philippe Lafontaine

En tant qu’artiste

Bien qu’ayant touché à plusieurs formes d’arts, Philippe Lafontaine se dit principalement peintre. Il cherche présentement surtout à revenir vers une forme d’art plus traditionnelle avec la peinture à l’huile à la spatule et du grand format. Quant aux thématiques, Philippe Lafontaine cherche un retour vers les paysages qu’il explique ainsi : «Mon but c’est de me rapprocher du paysage. Je veux me détacher un peu du «street art» pour me diriger un peu plus vers le paysage, j’en fais depuis plusieurs années. Je veux laisser teinter un peu le passé de la ville au travers».

Malgré tout, il cherche à rester un artiste polyvalent. «Je n’ai aucune barrière aux médiums, même si j’ai des préférences» explique-t-il. Ces tentatives parfois hors de sa zone de confort sont ce qui permet selon lui de développer son art. «Ça forme une personnalité d’artiste, c’est plus intéressant de dire oui aux opportunités, même si on ne sait pas trop c’est quoi», dit-il avec un certain amusement.

Pour la fin de son baccalauréat, l’artiste a livré un projet proche du «street art» qu’il a longtemps pratiqué. L’artiste prend une pause après son baccalauréat, envisageant de commencer sa maîtrise en arts dans deux ans. Photo: Philippe Lafontaine
Pour la fin de son baccalauréat, l’artiste a livré un projet proche du «street art» qu’il a longtemps pratiqué. L’artiste prend une pause après son baccalauréat, envisageant de commencer sa maîtrise en arts dans deux ans. Photo: Philippe Lafontaine

Ses récents projets

Parmi ces opportunités, il a notamment joint le rang des artistes sculpteurs de l’Atelier Silex en tant que recrue pour les aider à ramasser des fonds lors de l’événement «Cossins poétiques et Patentes à gosses», le 8 octobre dernier. L’événement a été une belle occasion pour lui, non seulement d’aider l’Atelier Silex, mais aussi d’expérimenter, ce à quoi l’artiste ne semble jamais dire non. Si tous les fonds allaient à l’Atelier Silex, il a néanmoins reçu en échange trois mois d’ateliers avec eux. Une autre belle opportunité!

«Mon but c’est de me rapprocher du paysage. Je veux me détacher un peu du «street art» pour me diriger un peu plus vers le paysage, j’en fais depuis plusieurs années. Je veux laisser teinter un peu le passé de la ville au travers». – Philippe Lafontaine

Durant le mois d’octobre, Philippe Lafontaine a surtout eu la chance d’être exposé au Gambrinus. Une occasion qu’il n’avait pas prévu, mais qui s’est avéré une belle opportunité de sortir quelques toiles. Pour cette exposition, Philippe Lafontaine a été chercher dans ses dernières expositions et a réuni plusieurs toiles aux techniques mixtes, comme la peinture à l’aérosol avec pochoir, peinture à l’huile, peinture acrylique, plusieurs formes d’estampe et plus encore! C’est pour lui une exposition qui résume assez bien la fin de son baccalauréat. On retrouve dans cette exposition une partie de sa collection un peu plus «trash». Ses différentes collections font de lui un artiste qui s’adapte facilement à l’endroit ou à la situation qu’on lui propose.

Philippe Lafontaine est un artiste coloré et qui n’est pas à court d’idées. Plusieurs de ses peintures traduisent son absence de barrières et la recherche d’aller plus loin. Il faudra attendre pour voir ce que cet artiste nous réserve pour le futur.

Son exposition au Gambrinus prend fin la 3 novembre. Il ne prévoit pas de prochaine exposition avant mai prochain.

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