LIMETTE: Improvisation de longue durée

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Mercredi soir, des joueur.se.s de la Ligue d’improvisation mauricienne (LIM) ont organisé un événement spécial, la LIMETTE. Le déroulement de la soirée s’éloignait beaucoup du concept d’improvisation québécoise. 

D’inspiration américaine, l’improvisation de longue durée s’est développée dans les années 1960. C’est de ce courant que s’est inspirée la LIM pour offrir un spectacle d’improvisation différent. Il n’y avait donc pas d’équipe qui s’opposaient, aucun pointage et aucun arbitre. La formule était plutôt théâtrale et misait sur la construction d’histoire. Les comédien.ne.s improvisateur.ice.s étaient Rémi Francoeur, Louis-Étienne Villeneuve, Samatha Bérubé, Alexandra Carignan et Pascal Cholette Janson.

Lors de la soirée, nous avons assisté à un total de quatre improvisations pour une soirée de deux heures. À chaque improvisation, un joueur ou une joueuse attitré.e devait piger un ou deux noms et imposer une contrainte. Les deux personnes pigées devaient donc débuter sur scène et ainsi construire l’intrigue à partir de la contrainte qui leur a été imposée. Les caucus, qui avaient pratiquement la même durée que les matchs d’improvisation, leur permettaient de choisir des éléments du petit costumier qui était à leur disposition. Ce costumier comprenait des éléments principalement neutres, mais autrement, les accessoires étaient de couleur lime pour représenter la ligue.

Pour la première improvisation, Louis-Étienne Villeneuve a pigé Alexandra Carignan et lui a attribué comme contrainte un personnage qui se surnomme Tiger. Elle a donc décidé d’incarner un personnage qui faisait allusion à une barmaid très caractérielle, mais avec un profond sentiment de solitude. L’intrigue de 20 minutes s’est déroulée autour des combats de coqs qui se déroulaient dans le sous-sol du bar et autour également de la potentielle histoire d’amour entre le personnage de Louis-Étienne et celui de la fameuse Tiger.

La deuxième improvisation, quant à elle, était figée dans l’absurde et la science-fiction. L’improvisation avait pour contrainte de se dérouler dans un grand environnement, assez grand pour aller dans l’espace. Dans ce voyage intergalactique, les personnages incarnés par la LIM étaient prisonniers d’une télé-réalité.

Pour clore la première partie, Samantha et Rémi ont joué deux personnages en parfaite harmonie. Tous deux avaient la même quête, soit de quitter leur emploi comme porteur de cercueil. Le thème de cette improvisation a été donné par le musicien de la soirée, Anthony Richard. Derrière son piano et sa guitare, il était à l’écoute tout au long de la soirée pour ajouter des trames sonores aux différentes situations théâtrales.

Après l’entracte, les comédiennes et comédiens sont revenu.e.s sur scène pour nous présenter la dernière improvisation de 45 minutes. La contrainte de cette longue improvisation était que deux personnages devaient poursuivre une mission. Avec un thème très large, on a réussi à construire une intrigue digne du théâtre. Ces personnages nous ont assurément fait rire, mais étonnamment touchés.

Tous et toutes ont fait preuve d’une qualité de jeu certaine, à un point tel qu’on aurait dit que le tout était scénarisé.

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