L’UQTR s’engage contre les violences faites aux femmes

0
Publicité
Affiche sur la campagne de prévention. Crédit : Blogue UQTR.

Dans le cadre des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) offrait différentes activités de sensibilisation. Du 27 novembre au 5 décembre, quatre journées étaient ainsi consacrées aux différentes formes de violences auxquelles peuvent être confrontées les femmes. Plusieurs services de l’université étaient présents pour informer, sensibiliser et alerter la communauté universitaire à propos de ces violences souvent invisibles. Ces journées étaient l’occasion pour l’UQTR de s’engager et jouer un rôle clé dans la lutte contre ces violences : voici un reportage sur cette initiative ayant pour but de briser le silence sur ce sujet complexe au cœur de l’université.

12 jours d’action contre les violences faites aux femmes

Les violences faites aux femmes représentent une problématique sociale, politique et humanitaire majeure à travers le monde, y compris au Canada. Chaque année, à partir du 25 novembre et jusqu’au 6 décembre, le Canada observe la campagne des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes. Cette période symbolique sert de point de ralliement pour dénoncer ces violences, sensibiliser la population et proposer des solutions pour lutter contre ce fléau.

La date de départ de cette initiative canadienne n’est pas anodine. En effet, le 25 novembre marque la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Décrétée par l’ONU en 1999, cette date commémore les sœurs Mirabal, trois militantes dominicaines assassinées en 1960 pendant la dictature de Rafael Trujillo. Le 6 décembre correspond à la date de la tuerie de la Polytechnique de Montréal en 1989 lors de laquelle 14 femmes ont perdu la vie parce qu’elles étaient des femmes. Un évènement qui a laissé sa marque au Canada.

Affiche sur la campagne québécoise. Crédits : AQOCI.

Il est important de rappeler que, malgré de nombreux progrès sociaux, de nombreuses femmes continuent de vivre de l’oppression et de la violence, y compris dans les provinces comme le Québec. Effectivement, L’observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilisation (OCFJR) parle de 24 femmes ou filles tuées au Québec en 2022, dont 19 par un homme (Conseil du statut de la femme, Gouvernement du Québec). Il s’agit donc d’un sujet plus que d’actualité.

Une campagne présente au cœur de l’UQTR

Pour cette 15ème édition des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, l’UQTR a souhaité répondre à l’objectif de sensibilisation aux différentes formes de violences du Conseil du statut de la femme (CSF). Ainsi, chacun des quatre jours de la campagne était consacré à un type de violence faite aux femmes. Ils étaient chacun animés par les services les plus compétents en la matière.

Le kiosque d’information et le stand de création de macarons. Crédits : Journaliste.

Le 27 décembre, les membres de la communauté universitaire pouvaient ainsi assister à une session de sensibilisation entre partenaires intimes. Animés par la Police de Trois-Rivières ainsi que les Maisons Le FAR et De Connivence, l’occasion était donnée d’en apprendre davantage sur une forme de violence sous-estimée. Les 3, 4 et 5 décembre, le Hall Gilles-Boulet accueillait des kiosques d’informations, de fabrication de macarons et d’autres prestations. Afin de sensibiliser respectivement aux violences économiques, physiques/virtuelles ainsi qu’à caractère sexuel, des membres du Service aux étudiants, du Service de prévention et de protection, de la Brigade Re-Pairs, du Comité Féministe de l’UQTR ou encore du Service VACS étaient présents pour échanger sur ces thèmes difficiles.

Sur place, des affiches explicatives sur les formes de violences faites aux femmes permettaient à tous d’en apprendre plus sur des violences parfois sournoises. Ces affiches mettaient en lumière les signes souvent ignorés ou minimisés de ces abus, tout en offrant des informations sur les ressources disponibles pour les victimes. C’était également l’occasion de médiatiser un geste important à retenir : le #SignalForHelp. Ce geste d’une seule main est utilisé pour alerter les autres lorsque l’on se sent menacé. Le personnel de l’UQTR étant formé à ce signal, il est crucial qu’il soit connu de tous les étudiants.

Le SignalForHelp. Crédits : Canadian Women’s Foundation.

Une prestation théâtrale poignante contre les violences

Lors du dernier jour de la campagne à l’UQTR, la communauté universitaire a pu assister à la prestation de Échappe-la Pas – Productions. La courte prestation d’une dizaine de minutes permettait d’approfondir le thème des violences faites aux femmes à travers un jeu théâtral. En effet, la scène mettait en lumière deux femmes, habillées en noir, se marquant l’une l’autre de peinture blanche. On les devine facilement comme étant victimes de violence et marquées par celles-ci. La prestation se finissait sur les deux femmes écrivant ensemble le mot « ELLES ».

Les deux artistes à la fin de leur prestation. Crédits : Journaliste.

Une étudiante ayant assisté à la prestation, confie : « les deux artistes étaient très impliquées dans leur rôle et sont parvenues à transmettre un vrai message au public ». Celle qui n’avait pas connaissance de la fusillade de la Polytechnique de Montréal avant d’avoir échangé avec une dame sur le kiosque d’information ajoute : « la prestation a pris un tout autre sens lorsque j’ai appris ça ». Juliette, qui semble avoir été profondément touchée par ce moment, confirme l’excellence de la prestation : « la performance était très émouvante et poignante ».

Un autre étudiant présent mentionne l’intelligence de l’utilisation de la peinture : « la peinture rassemblait les deux femmes, rappelant la solidarité féminine face aux violences subies par les femmes ». Il mentionne également : « le S [au mot ELLES] ajouté conjointement était vecteur d’un message très puissant ». En effet, toutes les femmes peuvent être concernées. Alors, informons-nous, prêtons attention, outillons-nous et sensibilisons autour de nous pour mieux lutter contre ces violences inadmissibles.

Merci aux différent.e.s intervenant.e.s qui ont été présent.e.s tout au long de ces journées. Merci également aux étudiant.e.s de la bridage Re-Pairs pour leur présence.

Publicité

REPONDRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici