Midi discussion: La pilosité et ses enjeux féministes

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Ce mardi 31 janvier 2023 s’est tenue la première activité du comité féministe de l’UQTR. Ses membres ont choisi d’animer une discussion autour du thème de la pilosité, de ses enjeux féministes et des questions sociales que cela soulève. Une dizaine d’étudiant.e.s ont participé à l’événement ce midi, afin d’échanger sur leurs propres expériences.

Crédits : Comité féministe de l’UQTR.

Déroulement de l’activité

Après une petite histoire de l’épilation, Rosalie Lefebvre, fondatrice du comité, a ouvert l’espace à la discussion. D’abord un peu timides, les langues se sont vite déliées : chaque membre a eu la place de partager son vécu, ses difficultés, ses questions et son regard sur la question.

Le comité a échangé notamment autour de l’injonction sociale subie autour de l’épilation : qui l’impose ? Qui la réclame ? Pourquoi est-ce sans cesse dans la douleur ? La conclusion n’est pas surprenante : c’est la publicité, la pornographie, le regard des pairs qui provoque cette injonction. Associée au « self-care », l’épilation régit les corps sous son diktat.

L’inversion des regards selon les genres a été soulignée lors de la conversation : là où, chez la femme, la présence du poil dérange, est inesthétique et sale; son absence chez l’homme est associée à un manque de virilité. Voilà de quoi mettre en évidence l’arbitraire de l’opinion publique autour de la pilosité…

Rappelons-le : le poil a de nombreux bienfaits et ne pas s’épiler n’est certainement pas lié à un manque d’hygiène et n’est pas synonyme d’odeur. C’est d’ailleurs sur l’énumération des avantages des poils que s’est terminée la séance du jour.

Aller plus loin que la pression sociale

Crédits : Rosalie Lefebvre. Fin de séance du midi-discussion sur la pilosité

Lors de la réunion, les évolutions (minimes) des publicités de ces dernières années ont été soulignées : il arrive de voir quelques poils, mais ils ne sont jamais neutres. À l’heure actuelle, les poils sont montrés uniquement pour symboliser une forme de rébellion, une acceptation de son corps. Pourtant, même là, il faut souligner que ce n’est jamais plus qu’une repousse de quelques semaines. La dimension esthétique reste une forte influence dans la représentation des poils en société… Quand ils sont représentés, bien sûr.

Avec la vague de self-love des dernières années, la question de la pilosité se pose. Comment se trouver séduisant.e avec ses poils ? Avant d’arriver à l’amour, ne faudrait-il pas passer par la neutralité ? Cela a été souligné lors de la réunion : même si aujourd’hui, une aisselle non épilée accroche encore le regard, c’est par la discussion que petit à petit, le choix de s’épiler ou non ne sera plus un débat, mais une caractéristique neutre comme une autre.

La discussion s’est passée dans la bonne humeur et chaque membre a pu prendre la parole à sa guise, toujours dans le respect les uns des autres. Une première activité qui s’annonce très prometteuse pour la suite !

Crédits : comité féministe de l’UQTR.

Le comité féministe : à suivre !

Composé de cinq membres (Rosalie Lefebvre, représentante, Geneviève Dansereau, secrétaire, Océane Mourgues, communication, Yanika Bédard, événementiel et Laurence Rouleau, trésorière), le comité féministe prévoit de très belles choses pour cette nouvelle session ! Retrouvez sur les réseaux (Facebook et Instagram) leurs publications informatives, qui présentent des femmes remarquables, des concepts-clés et les événements à venir.

Ne ratez pas le vernissage du comité, événement important à venir à la session d’automne 2023. Les membres vous prévoient de nombreuses surprises. À venir très prochainement: une rencontre autour de la difficulté d’être une femme en politique.

Si vous souhaitez vous engager auprès du comité, n’hésitez pas à les contacter et à les suivre sur les réseaux ! Tous et toutes sont bienvenu.e.s !

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