Nouvelles expositions au Centre Raymond-Lasnier: «Vide-Grenier» et «L’arbre d’eau» donnent vie à l’inanimé

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Henri Morrissette crée un univers vivant avec ses créatures hétéroclites qui suscitent la surprise et l’amusement. Parmi celles-ci, se trouvent notamment ces petits «gnomes» comme il les appelle lui-même. Photo: N. Tranchemontagne
Henri Morrissette crée un univers vivant avec ses créatures hétéroclites qui suscitent la surprise et l’amusement. Parmi celles-ci, se trouvent notamment ces petits «gnomes» comme il les appelle lui-même. Photo: N. Tranchemontagne

Le 25 octobre dernier se tenait le vernissage de deux nouvelles expositions au Centre d’exposition Raymond-Lasnier de la Maison de la culture. «Vide-Grenier» d’Henri Morrissette et «L’arbre d’eau» s’y côtoient jusqu’au 29 novembre prochain.

Le Centre d’exposition Raymond-Lasnier accueille pour cette double exposition deux artistes aux univers bien différents, soit Henri Morrissette et Clément Côté. Les deux hommes sont désormais des figures reconnues du paysage culturel trifluvien et offrent, encore une fois, un aperçu de leur talent artistique.

«Vide-Grenier» d’Henri Morrissette

En entrant dans la salle d’exposition, les visiteurs tombent face à l’installation d’Henri Morrissette, installation avec laquelle l’artiste trifluvien montre une fois de plus son talent pour jouer avec la matière et l’espace. Dans la première section, les spectateurs se retrouvent plongés dans une volière métallique. Grâce à divers morceaux métalliques, notamment des charnières, des têtes de marteau et plus encore, l’artiste a créé une multitude de petits volatiles. Ajoutant des pattes de sa confection à ces éléments de métal, l’artiste donne vie à l’inanimé. Outre ces oiseaux, d’autres créatures meublent l’espace et surtout l’imaginaire. Ils habitent l’espace, allant du sol jusqu’à des espaces plus haut perchés, donnant réellement une impression de volière vivante.

L’artiste explique avec éloquence que pour lui, cet arbre signifie la vie. En plus de la sculpture en soi, les ombres que celui-ci projette contre le mur participent à l’œuvre, donnant l’impression d’oiseaux en plein envol.

La deuxième section, toute aussi animée, se détache de ces oiseaux pour offrir un univers bien différent. Le métal y est encore une fois représentée par des éléments que l’on reconnaît du quotidien. Des conserves rouillées, des métaux usés, du bois, des objets anciens et même des matériaux neufs, Henri Morrissette n’a pas peur du mélange des matières, y joignant pour cette partie des éléments incongrus et inusités comme des peluches ou des pieds de poupées. Pour n’en donner qu’un seul exemple, l’artiste montre son imaginaire inventif en attachant plusieurs de ces pieds de poupée ensemble qui, une fois peinturés en jaune, donne l’impression de bananes suspendus. Un plaisir d’inventivité!

Alliant l’amusant à l’intriguant, Henri Morrissette sait comment créer des univers fascinants où se trouve le mélange de l’imaginaire et du réel, du vivant et de l’inanimé. «Vide grenier c’est comme si j’ouvrais ma tête (le grenier) et que je vidais des idées entreposées là depuis longtemps. C’est leur donner vie et voir ça donne quoi en vrai et pas juste en idée», explique l’artiste concernant son installation. «Vide-Grenier c’est aussi le terme français pour vente de garage. Alors, c’est une façon de présenter des idées qui de prime abord, pourraient ne pas «fiter» ensemble, mais qui dans ce contexte peuvent cohabiter», ajoute-t-il, parlant de cette exposition comme une présentation de sa propre personne.

«L’arbre d’eau» est une création saisissante autant par sa hauteur que par sa structure particulière. Son ampleur autant physique que par l’extension des ombres offre un résultat impressionnant. Photo: N. Tranchemontagne
«L’arbre d’eau» est une création saisissante autant par sa hauteur que par sa structure particulière. Son ampleur autant physique que par l’extension des ombres offre un résultat impressionnant. Photo: N. Tranchemontagne

«L’arbre d’eau» de Clément Côté

Au fond du Centre d’exposition Raymond-Lasnier se trouve la sculpture de Clément Côté. Cette fois, on se retrouve dans un univers complètement différent. Au centre de l’espace se trouve une seule sculpture des plus imposantes. Contrairement à la multiplicité des matériaux que l’on retrouve chez Henri Morrissette, cette fois c’est la simplicité du matériel qui frappe. Cette sculpture représentant un arbre est entièrement constituée de bardeaux de cèdre, qui n’ont pas été repeints.

Clément Côté a travaillé sur son arbre en découpant individuellement ces morceaux de bois qu’il a fixé les uns après des autres avec des vis. Ces vis, visibles, ajoutent à l’ensemble un aspect particulièrement frappant, brute. Sans squelette à son œuvre, l’artiste Côté crée au gré de son imagination, formant cet arbre d’une hauteur impressionnante. De son sommet, sont suspendues à l’aide de fil transparent des gouttes d’eau, aussi formées à l’aide de bois. Un résultat impressionnant. L’artiste explique avec éloquence que pour lui, cet arbre signifie la vie. En plus de la sculpture en soi, les ombres que celui-ci projette contre le mur participent à l’œuvre, donnant l’impression d’oiseaux en plein envol.

«Vide grenier c’est comme si j’ouvrais ma tête (le grenier) et que je vidais des idées entreposées là depuis longtemps. C’est leur donner vie et voir ça donne quoi en vrai et pas juste en idée» – Henri Morrissette

Les deux œuvres aussi différentes soient-elles semblent se compléter grâce à leur opposition. De l’installation à la sculpture, les deux artistes se sont investis dans une démarche artistique qui au final, donne deux résultats aussi vivants qu’impressionnants.

Les deux expositions présentes du 25 octobre au 29 novembre sont accessibles gratuitement du mardi au dimanche de 12h00 à 17h00.

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