On va se l’dire là… : Ça manque de spectateurs!

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Les gradins sont cruellement vides lors des performances des équipes sportives de l’UQTR à domicile. Un tailgate avec bières et saucisses c’est bien, mais avec du monde c’est encore mieux!

Saviez-vous que c’est gratuit pour les étudiantes et les étudiants? Oui, gratuit! Vous pouvez assister aux performances des Patriotes, autant soccer masculin que féminin, autant le hockey que le volleyball, tout à fait gratuitement, lors des rencontres à domicile. Pourquoi il n’y a que 100 à 300 personnes aux matchs des Patriotes alors?

Non, ce n’est pas de la faute de la motivation étudiante, ce n’est pas non plus la faute de l’emplacement des compétitions (quoiqu’un aréna sur le campus ne pourrait pas nuire, ce sera d’ailleurs le sujet de ma prochaine chronique). C’est la faute de l’UQTR elle-même. Les Patriotes ont beau se débattre tant au niveau publicitaire qu’au niveau des relations publiques, si l’administration de l’Université du Québec à Trois-Rivières persiste à ne pas considérer le sport comme une locomotive pour leur institution, rien ne changera.

Comparer des pommes avec des pommes, c’est toujours gagnant. Vous me direz : «Phil, tu vas pas nous comparer au football de la NCAA?»  Eh bien, pourquoi pas? Oregon State University, environ 24 000 étudiants, le double de notre université. Située à Corvalis en Oregon, population de 54 000 personnes, la moitié de Trois-Rivières. Nous conviendrons ensemble que l’on parle ici de secteur comparable au niveau démographique, avec un léger penchant du côté d’Oregon State en termes d’importance dans le milieu d’accueil.

Mais à Oregon State, le stade de football, le Reser Stadium, peut contenir 43 000 personnes, et bientôt, 55 000 personnes!  Le programme de football universitaire d’Oregon State, les Beavers, est l’un des meilleurs au pays. Tout comme notre programme de hockey, qui est l’un des meilleurs au pays. Bon, bien évidemment que c’est de rêver en couleurs que d’imaginer pareil investissement à Trois-Rivières, ce serait surtout un coup d’épée dans l’eau.  Mais la raison pour laquelle Oregon State peut se permettre d’avoir une si grande renommée, c’est parce que, tout comme la majorité des universités états-uniennes, Oregon State croit au potentiel institutionnel du sport. Les universités états-uniennes sont fières de leurs programmes sportifs et les mettent de l’avant!

Si l’administration de l’Université du Québec à Trois-Rivières persiste à ne pas considérer le sport comme une locomotive pour leur institution, rien ne changera.

Le jour où l’UQTR consentira à accepter que les Patriotes sont parmi les meilleurs porte-étendards du vert et orange trifluvien et qu’on les mettra de l’avant, le sentiment d’appartenance à nos Pats n’en sera que plus grand. Et nous serons, dès lors, beaucoup plus nombreux aux matchs des Pats, tous sports confondus. D’ici là, j’espère bien vous croiser lors des événements sportifs, mais j’espère encore plus y croiser la rectrice, ou un doyen tiens… Ce serait déjà ça de gagné.

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