Vous aviez évidemment toutes et tous compris que je parlais des éternelles et non moins inutiles résolutions du nouvel an. Néanmoins, malgré tout mon scepticisme, je me prête au jeu afin qu’ensemble nous décidions résolument de changer nos petits comportements qui nous dérangent. Et comme c’est une chronique sportive, vous aurez aussi compris que ça tournera autour des Patriotes!
Première résolution : Assister à au moins une compétition sportive des Patriotes sur le campus. C’est probablement notre résolution la plus facile à tenir, à la session d’automne. Pourquoi? Et bien parce que les seuls Patriotes en action à Trois-Rivières durant l’hiver sont les Patriotes hockey, au Colisée, et les Patriotes soccer, au Centre sportif Alphonse-Desjardins. Les autres formations évoluent à l’extérieur pour la session hivernale. Ah si seulement on avait souhaité plus fort la construction d’un aréna sur le campus… Au moins le Père Noël nous aura enfin apporté notre pavillon étudiant.
Deuxième résolution : Durant le Carnaval, on aura toutes les occasions de croiser des Patriotes, et certains seront dans vos cours! Bien qu’ils et elles n’aient pas encore le statut d’étudiants-athlètes, ils représentent des payeurs de frais de scolarité comme nous tous. Alors, lorsque vous les croiserez, saluez-les. Vous allez voir, ils vont rester surpris, mais seront quand même contents!
Troisième résolution : 10 dollars pour une tuque des Patriotes, et si on choisissait d’afficher un peu plus nos couleurs? Surtout que cette année, on risque d’avoir 1000 raisons d’encourager les Patriotes. Où encore simplement de les féliciter pour 2012, alors qu’ils nous ont offert une très belle année sportive.
Quatrième résolution : Celle-là, elle est plus particulière. Madame Ghazzali, dans vos remaniements, vous avez pensé aux Pats? Vous avez lu ma chronique sur le fait que le sport universitaire peut être une vitrine sur l’université? Si la réponse est oui, tant mieux! J’attends d’en voir les retombées et je ne vous achale plus avec ça. Mais si la réponse est non, ça vous dirait une petite résolution?
Oui, c’est bien beau tout cela, mais la principale raison de l’existence des résolutions, ce n’est pour pas qu’on les tienne. Alors au diable les bonnes idées, et continuons de faire comme avant.
Les Patriotes vont continuer de jouer devant quelques centaines (quand ce n’est pas des dizaines) de spectateurs. Le hockey universitaire va continuer d’être le secret le mieux gardé du sport québécois. Le soccer masculin et féminin va continuer de se battre pour une notoriété régionale, malgré les performances extraordinaires des dernières années, tant chez les gars que chez les filles.
Le statut d’étudiant-athlète va continuer de se faire attendre, certains porte-couleurs trifluviens vont continuer de devoir débourser pour leur inscription à un sport universitaire, le Caron et Guay va continuer d’engranger des profits sur les concessions lors des matchs à domicile des Patriotes, on va continuer de faire des tail-gate avec des hot-dogs à un dollars comme dans le temps, au Stade…
Les Patriotes vont continuer d’avoir besoin de l’aide des anciens et de certains donateurs pour pouvoir se doter d’un nouvel équipement, ou d’un collant sur un autobus Hélie…
Et je vais continuer de chialer et d’espérer qu’un jour, l’aréna sera plein, que le logo des Patriotes représentera une fierté pour les étudiants de l’UQTR, qu’un jour, on aura notre équipe de football, de basketball, une deuxième piscine, un terrain de soccer intérieur, une piste de course en bon état, un programme sportif reconnu et envié. Oui, je vais continuer d’y croire, car les gens qui travaillent autour des Pats y croient et en rêvent. Il serait temps que nous aussi nous en fassions autant.
Madame Ghazzali, lors de votre discours pour féliciter Marie-Ève Nault, une ancienne Patriotes qui a remporté une médaille olympique à Londres en 2012 au soccer féminin, vous avez déclaré : «Son parcours est très inspirant, elle incarne l’engagement, la détermination, la discipline et la capacité à faire face à l’épreuve». N’est-ce pas là, Madame Ghazzali, des valeurs qui ressemblent à celles promues par l’université? N’est-ce pas, et vous avez raison, le genre de message qu’on veut envoyer à la communauté trifluvienne à propos de l’UQTR? Les enfants qui viennent voir les Patriotes hockey au Colisée et qui tendent la main aux joueurs dans l’espoir de se faire servir un «high-five» par un des Patriotes. Les enfants qui courent après les ballons derrière les buts de soccer lors d’un match en soirée un vendredi de septembre. Les enfants au camp de jour estival de l’UQTR qui ouvrent les yeux si grand lorsqu’ils entrent dans le vestiaire des Patriote. La communauté trifluvienne et l’UQTR doivent se rapprocher, c’est d’ailleurs une des déclarations que vous avez faites lors de votre premier discours. Le sport universitaire trifluvien a besoin de la communauté trifluvienne, tout comme l’UQTR. Ne laissez pas la vitrine sportive se salir Mme Ghazzali, les Patriotes ont besoin de l’appui de l’université, et des étudiants.