Shanie Soulières en est à sa première saison avec l’équipe féminine de soccer des Patriotes, et déjà, elle se démarque de brillante façon. Elle s’est d’ailleurs déjà mérité le titre de Patriote de la semaine à deux reprises à la suite de ses performances face aux Citadins de l’UQAM le 9 septembre dernier, et récemment contre les Carabins le 29 septembre.
Histoire d’en apprendre davantage sur l’arrière latérale des Patriotes, voici un retour sur le parcours autant sportif qu’académique de Shanie.
Savoir voler rapidement des ses propres ailes
La Trifluvienne a dû rapidement quitter le nid familial, elle qui a décidé de se consacrer à du soccer de haut niveau. Alors qu’elle complète son deuxième secondaire, elle prend la direction de Montréal afin de faire partie du Centre national de haute performance (CNHP). Le CNHP représente l’équivalent de l’académie du CF Montréal, mais pour les jeunes filles. Elle complète ses trois dernières années d’études secondaires dans cette ville, tout en vivant en pension chez une de ses collègues de classe.
Parcours cégépien sous l’ère Covid-19
Elle entame par la suite ses études collégiales au Cégep Garneau, jouant par le fait même en première division pour l’équipe de soccer de l’établissement. C’est à ce moment que la Covid-19 fait son apparition. Shanie décide alors de revenir chez ses parents à Trois-Rivières. Elle s’inscrit ensuite au Cégep de Trois-Rivières afin de poursuivre ses études en sciences de la nature. Elle défend notamment les couleurs des Diablos en soccer féminin deuxième division avant que la pandémie ne vienne mettre un terme aux activités sportives des différentes équipes.
Étant native de la région, elle décide de rester en ville en s’inscrivant à l’UQTR en biologie médicale. Elle deviendra par le fait même une Patriote en intégrant l’équipe de soccer féminine.
Lorsqu’elle repense à son parcours scolaire, elle ne peut qu’apprécier le fait d’avoir pu vivre de telles expériences à un si jeune âge: « Ça été super constructif comme parcours. Ça forge un peu ce que je suis devenue, car tu t’adaptes différemment dans toutes les situations. À Montréal, j’étais toute seule à 14 ans, tu ne connais pas grand monde. Donc, tu t’arranges un peu toute seule et tu développes ton autonomie, tes responsabilités ».
Pourquoi avoir choisi l’UQTR?
Shanie aime autant le domaine de la santé que tout ce qui est physique. Ce qui l’a rend légèrement indécise face au choix de son programme d’études universitaires. Elle avoue que l’UQTR n’était pas nécessairement son premier choix, car elle était également tentée par d’autres programmes dans différentes universités hors de la région. Également, l’athlète-étudiante connaissait déjà bien l’entraîneur-chef de l’équipe féminine Durnick Jean, elle qui a évolué pour lui au sein de l’équipe de soccer des Estacades de Trois-Rivières en première et deuxième secondaire. Elle mentionne apprécier son choix jusqu’à maintenant, autant pour les études que pour le soccer: « Durnick m’avait approchée. Je m’étais gardée une porte ouverte ici, puisqu’il y a ma famille. Mon parcours universitaire, je ne le vois pas sans jouer au soccer. Ce qui est le fun à l’UQTR, c’est qu’on a un gros sentiment d’appartenance. C’est différent des autres places ».
«Ça me fait décrocher, j’éprouve du plaisir quand je vais à mes pratiques, à mes matchs. Je ne pense à rien d’autre.»
Shanie Soulières
Un changement de position
Shanie pratique le soccer depuis l’âge de quatre ans. Elle a toujours évolué en tant qu’attaquante latérale lors de ses premières années. À son arrivée aux sélections de l’équipe du Québec, les entraineurs l’ont essayée comme défenseure latérale. Elle a finalement été sélectionnée à cette position et c’est depuis ce temps qu’elle occupe ce poste. La Trifluvienne trouve maintenant son plaisir dans le fait de bien défendre et de contrer les offensives adverses tout en relaçant l’attaque de manière efficace.
«J’aime ça défendre.»
Shanie Soulières
Être une Patriote, une belle expérience
Lorsque questionnée sur le fait d’évoluer pour l’équipe de soccer de son université, Shanie fait mention du fort sentiment d’appartenance qui habite les joueuses, de l’ambiance qui est agréable, et du bon niveau de soccer. Elle trouve également que le niveau universitaire est relativement plus élevé que celui du cégep: « On a un bon potentiel, on joue bien en équipe. Ce sont des filles qui ont gros du vécu dans le soccer. On a du monde qui vient de partout. C’est ça qui fait qu’on est autant expérimentées et qu’on peut aller chercher des petits détails dans notre jeu ».
Des habitudes bien à elle
La numéro 20 des Pats révèle avoir quelques habitudes particulières lorsqu’elle est sur le terrain. D’abord, lorsque les filles s’encouragent au début d’un match, Shanie ne peut pas leur toucher ni leur donner le poing par superstition. De plus, à chaque fois qu’elle commet une erreur, elle doit donner un coup sur ses protège-tibias afin de passer à autre chose et d’oublier la séquence.
Questions en rafale
(Q) Plus beau moment de sport?:
(R) : « J’ai de la misère à cibler un moment parce que dans ma tête, je trouve que j’ai vécu beaucoup de moments, que ce soit avec les équipes du Québec, ou avec le CNHP. Donc, juste le fait d’être partie là-bas, à Montréal, j’ai tellement appris. Le CNHP, en tant que tel, c’est l’expérience de ma vie. Ça m’a fait grandir autant au niveau du soccer qu’en tant que personne. J’ai découvert plein de nouveau monde. »
(Q) : Une journée avec une célébrité, laquelle?:
(R) : « Lionel Messi. Je pourrais voir comment il est dans son quotidien. »
(Q) : Une chanson à écouter pour le restant de tes jours? :
(R) : « Pour que tu m’aimes encore de Céline. Je suis une fille de pop, mais celle-là je l’aime bien! »
(Q) : Athlète fétiche?:
(R) : « On ne peut pas passer à côté de Marie-Ève Nault, qui a fait les Jeux Olympiques en soccer et qui vient de Trois-Rivières. C’est le fun de voir qu’une fille de la région a pu se rendre jusque-là et accomplir cet exploit. Je trouve ça admirable et impressionnant! »
(Q) : Pizza ou poutine?:
(R) : « Poutine. Vraiment, sans hésitation. Classique sauce brune c’est la meilleure! »