Alors que l’an passé, on n’osait pas rêver à une place en séries en soccer féminin, les Patriotes ont caressé quelque temps cet espoir cette année. Parmi tous les facteurs de ce succès, l’addition de Maude Poulin à l’effectif n’est pas à négliger.
Sportive dès son jeune âge, Poulin pratique le hockey, la gymnastique et le karaté dans sa tendre enfance. Son cœur l’amène rapidement à délaisser ces sports pour se concentrer sur le soccer, qu’elle pratique également depuis l’âge de quatre ans.
Ayant grandi à Sherbrooke, elle doit changer de club avant même son entrée au niveau collégial, puisque son équipe a été reléguée au niveau AA. Elle rejoint donc l’équipe de Varennes en ligue AAA, afin de conserver son admissibilité pour Équipe Québec. C’est là qu’elle se fait remarquer par l’entraîneur du Cégep de St-Lambert, où Durnick Jean est à son tour allé la recruter cette année.
Le choix de se joindre à l’équipe de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a été facile pour elle: «Je voulais rester dans une petite ville. De plus, je ne voulais pas seulement être une joueuse parmi tant d’autres, je voulais jouer dans une équipe où je peux faire une différence».
On peut affirmer que c’est réussi. Même si elle a évolué toute sa carrière à la position de défenseure, elle est maintenant utilisée à l’avant par son entraîneur. «C’est un gros défi pour moi», confie-t-elle. «Mon objectif est de continuer à toujours mieux m’adapter». À la voir jouer, on remarque cependant très peu qu’il y a eu transition.
«Je voulais jouer dans une équipe où je peux faire une différence.» — Maude Poulin
L’une des meneuses dans son équipe au niveau des points avec deux buts et quatre passes décisives, elle a été une véritable bougie d’allumage pour l’attaque trifluvienne. Ses performances lui ont d’ailleurs valu une mention comme Patriote féminine de la semaine le 18 septembre.
«J’ai vraiment été surprise parce que je ne savais pas que ça existait. J’étais aussi très contente, surtout que la fin de semaine précédente avait été assez mouvementée». En effet, les Patriotes avaient subi un cuisant revers de sept à zéro contre Sherbrooke le vendredi, où Poulin et ses camarades avaient raté plusieurs occasions de marquer. La recrue avait cependant ouvert la marque le dimanche, retrouvant sa confiance dans une victoire contre Bishop’s.
Pour Maude, il est important pour une joueuse de soccer d’être capable de se détacher de ses émotions négatives rapidement une fois qu’on a quitté le terrain.
Étudiante en psychologie, Poulin essaye de mettre les connaissances acquises dans ses cours et les outils à sa disposition pour tenter de mieux maîtriser ses émotions sur le terrain. «J’ai tendance à me mettre toujours beaucoup de pression. Maintenant j’essaie de trouver l’équilibre entre trop de pression et pas assez». Elle mentionne aussi qu’il est important pour une joueuse de soccer d’être capable de se détacher de ses émotions négatives rapidement une fois qu’on a quitté le terrain.
Bien évidemment, la jeune attaquante fera encore longtemps partie des Patriotes, n’hésitant pas à parler déjà d’études supérieures pour profiter de ses cinq années d’éligibilité. Et tout au long de sa carrière universitaire, elle portera fièrement le logo des Pats. Pour elle, le sentiment d’appartenance envers son équipe se doit d’être l’un des plus forts, car ce qui fait la beauté de son sport est l’esprit d’équipe: «Ce sont des gens sur qui on peut toujours compter», proclame-t-elle.