
C’est le samedi 13 février dernier que le groupe Adam Strangler effectuait un passage à Trois-Rivières pour y présenter les chansons de son premier album Ideas of Order, lancé deux jours avant la prestation.
La Café Frida poursuit sa mission de découverte musicale en nous présentant le groupe Adam Strangler. Les cinq musiciens rassemblés ont livré aux spectateurs une performance ponctuée d’acclamations et de bons mots de la foule à leur égard. Il est à noter que malgré le froid glacial à l’extérieur, fidèle à son habitude, le café a reçu un bon nombre de personnes venues assister au spectacle.
Vague froide
Juste avant de commencer ses chansons, Adam Strangler a joué une bribe du thème de Mission Impossible, dans une allure plus rock et sombre. Dans ce court extrait, chaque élément a été mis en place. Une basse, bien présente, qui guide chaque morceau, des guitares aux réverbérations longues, des percussions rock fortes et surtout beaucoup de fumée. C’est sur ces éléments que le groupe a construit l’ensemble des pièces présentées. Un orgue faisait aussi partie de l’ensemble pour ajouter aux chansons une ambiance froide de cathédrale. À travers les sonorités du groupe, on peut reconnaître des influences telles que Joy Division, Bauhaus et The Brian Jonestown Massacre. En effet, les lignes de basses maîtresses s’apparentent souvent à ce que Peter Hook, bassiste de Joy Division, a produit avec son groupe. Mélangées à une voix souvent près des intonations et du chant d’Ian Curtis, chanteur du même groupe, la comparaison est indéniable.
En alignant les quatre musiciens à cordes sur la ligne de front, souvent l’impression d’être dans un jam du groupe revenait.
C’est lorsqu’Adam Strangler a joué la pièce Strange Luvv qu’il est devenu évident que le groupe est inspiré grandement de cette formation britannique. Pour des comparaisons plus modernes, les groupes Ceremony et Savages s’approchent grandement de leur son. En ajoutant des solos de guitare rock rapides et des longues répétitions psychédéliques, le tout devient unique en son genre. Le plaisir des musiciens sur scène était contagieux et transparaissait dans l’attitude des spectateurs.
L’influence de Brian Jonestown Massacre et autres projets du genre se remarquent dans les longues introductions répétitives. En effet, plusieurs sonorités rappellent le groupe américain. En alignant les quatre musiciens à cordes sur la ligne de front, souvent l’impression d’être dans un jam du groupe revenait. La complexité des structures venait par contre briser cet effet, donnant ainsi la certitude qu’il s’agissait bel et bien de chansons préparées. Le clin d’œil à Brian Jonestown Massacre y était même lors de la mise en scène. Souvent, un sixième membre s’ajoutait pour venir y jouer exclusivement des petites percussions supplémentaires comme de la tambourine, imitant de ce fait le tambourine man Joel Gion, ajoutant un effet dérisoire aux performances émotives. Reste à savoir si telle était l’intention du groupe. Malgré plusieurs structures complexes et de lents départs, beaucoup de chansons mènent à des refrains accrocheurs, mais tout en restant dans l’ordre d’idée du rock psychédélique.
Malgré plusieurs structures complexes et de lents départs, beaucoup de chansons mènent à des refrains accrocheurs, mais tout en restant dans l’ordre d’idée du rock psychédélique.
Le groupe a maintenant une chanson qui joue en boucle à la radio commerciale CHOM 97,7 ainsi que sur plusieurs radios universitaires québécoises, ce qui contribuera probablement grandement à leur visibilité.