Nouveau recteur de l’UQTR: Daniel McMahon, bien décidé à prendre les rênes de l’université

0
Publicité
Daniel McMahon, nouveau recteur à l'UQTR, est entré en fonction le 8 février. Photo: G Le Bomin
Daniel McMahon, nouveau recteur à l’UQTR, est entré en fonction le 8 février. Photo: G Le Bomin

Le jeudi 11 février, le nouveau recteur de l’Université du Québec à Trois-Rivières a donné un point presse d’une dizaine de minutes, devant les cubes de l’Université. Le matin même, Daniel McMahon a fait la rencontre, pour la première fois, de l’ensemble de la communauté universitaire. Le nouveau recteur qui succède à Nadia Ghazzali se dit prêt à remplir les responsabilités de son poste.

Nominé par le Conseil des ministres le 19 janvier dernier, Daniel McMahon est entré en fonction le 8 février. Le nouveau recteur commence son mandat de cinq ans avec optimisme: «Ensemble, nous allons accomplir de grandes choses.» D’ailleurs, le nouveau recteur peut compter sur le soutien de la communauté universitaire, comme en témoignent les quelque 300 courriels qu’il a reçus pour l’encourager. Aussi, Daniel McMahon se trouve enchanté par l’accueil que lui ont réservé ses nouveaux collègues: «J’ai reçu un accueil très chaleureux et j’en suis très heureux.» Pendant son mandat, le recteur souhaite suivre principalement le plan stratégique 2015-2020, adopté par le conseil d’administration.

Les mots justes

Lors de son point de presse, Daniel McMahon a adapté les mots des journalistes à sa manière. En effet, au mot «problème», il préfère que la communauté universitaire utilise les termes «défis» ou «occasions de dépassement». D’ailleurs, il a lancé un petit défi: tous ceux qui sont pris à dire le mot «problème» doivent verser deux dollars. Fier de sa récolte matinale, Daniel McMahon a sorti de sa poche un gros paquet de pièces de monnaie. Cette somme récoltée sera reversée à la Fondation de l’UQTR. Bien qu’il se montre déterminé et optimiste, il ne nie pas la grave crise organisationnelle que vient de traverser l’UQTR: «Je suis très lucide quant à la situation de l’université». L’année financière en cours devrait se solder par un fort déficit s’élevant autour des 10 millions de dollars, estime le recteur de l’université trifluvienne. De plus, M. McMahon a affirmé qu’il arrive à la barre de l’UQTR «sans lunettes roses».

«Ensemble, nous allons accomplir de grandes choses.» – Daniel McMahon

En ce début de mandat, la priorité pour Daniel McMahon est de sauver la situation financière de l’université. Dans ses propos, le recteur joue avec optimisme, mais souhaite agir avec discernement: «Il faut immédiatement, et le plus vite possible, amorcer notre plan de redressement afin de pouvoir en sortir le plus rapidement possible. Mais ce n’est pas parce qu’on est en redressement qu’on ne peut pas être en développement.»

Poste à controverses

Daniel McMahon a également rappelé la proximité qu’il entretient avec l’UQTR: «J’ai étudié ici, ce sont mes murs, c’est comme un retour à la maison.» En effet, il a déjà œuvré pour l’UQTR pendant 25 ans. Ce professeur en sciences comptables a été également vice-recteur à l’administration et aux finances de 2001 à 2003. Cependant, son élection avait suscité quelques questions, puisqu’il était alors le seul candidat en lice pour concourir au poste de recteur. D’ailleurs, il devra s’atteler à un autre sujet à débat, celui du retour d’une équipe de football à l’UQTR. Cependant, Daniel McMahon se montre prudent sur le sujet: «Vous comprendrez qu’il faut faire une analyse de l’ensemble du portefeuille sportif avant de prendre des décisions.» De plus, rappelons-le, l’ancienne rectrice, Nadia Ghazzali, avait dû démissionner à la suite de la publication d’un rapport accablant de la Vérificatrice générale du Québec. Notamment, la VGQ avait dénoncé la mauvaise gestion lors de l’attribution de contrats dans les dossiers de la construction du campus de Drummondville et du Centre de développement de l’excellence sportive.

Publicité

REPONDRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici