Réactions sur le campus : Nadia Ghazzali nommée rectrice de l’UQTR

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La nouvelle rectrice de l’UQTR, Mme Nadia Ghazzali. Photo : Gracieuseté UQTR

C’est maintenant officiel depuis le 19 janvier dernier, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a une nouvelle rectrice : il s’agit de Madame Nadia Ghazzali. Mme Ghazzali a donc succédé à Ghislain Bourque le 1er février, date officielle de son entrée en poste. Elle accède ainsi au plus haut poste de l’administration de l’UQTR. Voici quelques réactions de la communauté universitaire.

AGE UQTR

Par voie de communiqué, l’Association Générale des Étudiants de l’UQTR s’est dite ravie de la nomination de Mme Ghazzali au rectorat. L’AGE avoue même avoir donné son vote à la candidate lors de la consultation publique effectuée à l’automne dernier sur le campus.

Cependant, puisque le mandat confié à la nouvelle rectrice est d’une durée de cinq ans, l’AGE UQTR se permet d’émettre certaines réserves. Lors des deux rencontres dont celle-ci a pu bénéficier avec Mme Ghazzali, l’Association Étudiante s’est dite satisfaite des réponses offertes par la mathématicienne de formation, notamment en matière de lutte à la hausse des frais de scolarité. La candidate s’était alors dite en faveur d’un dialogue avec les différents acteurs du dossier (étudiants et collègues d’autres universités). Néanmoins, le président de l’AGE UQTR, M. Hugo Mailhot-Couture s’interroge : «Était-ce parce qu’elle était candidate dans une course au rectorat et qu’elle voulait nous séduire?» Les représentants étudiants connaitront bien vite la réponse par les gestes que posera la nouvelle rectrice dès cet hiver, qui est annoncé comme une période de tumulte dans le mouvement étudiant.

Aussi, dans le même ordre d’idées, l’AGE UQTR a dressé dans son communiqué, une liste (non exhaustive) de doléances destinées à la nouvelle rectrice. Si Mme Ghazzali souhaite conserver le soutien des 9 700 membres de l’Association Générale des Étudiants, elle devra notamment regagner le climat de confiance perdu entre l’administration et les étudiants sous le règne de M. Bourque. De plus, l’appui de Ghazzali est sollicité dans des causes telles que le pavillon à la vie étudiante, la hausse des frais de scolarité et la cause des étudiants internationaux.

SPPUQTR

Le Syndicat des Professeurs et des Professeures de l’UQTR (SPPUQTR) s’est également prononcé sur la récente nomination de Nadia Ghazzali. L’avis du Syndicat des profs ressemble d’ailleurs beaucoup à celui de l’Association Générale des Étudiants. Tout comme cette dernière, le SPPUQTR se réjouit de la nomination de Ghazzali à la tête de notre institution, mais demeure d’un enthousiasme prudent. La nouvelle rectrice devra s’adapter à la réalité qu’est celle d’une université de région, chose qui ne lui est pas nécessairement familière.

Lors de la consultation effectuée au sein du corps professoral, Mme Ghazzali avait réussi à obtenir la confiance de la moitié des membres, alors qu’elle n’était pratiquement pas connue de ceux-ci, puisque qu’elle enseignait à l’Université Laval. Le Syndicat a souligné l’impressionnant curriculum vitae de Ghazzali, jugeant qu’il serait bénéfique pour l’UQTR, notamment grâce à son expérience en recherche et en gestion universitaire.

Il plaît également au SPPUQTR que Mme Ghazzali ait été vice-présidente du Syndicat des professeurs de l’Université Laval, puisqu’elle sera en mesure de bien comprendre la réalité des enseignants.

Toutefois, selon Pierre Baillargeon, président du SPPUQTR, «le premier test de la nouvelle rectrice sera de contribuer positivement à la négociation pour le renouvellement de la convention collective des professeurs qui vient à échéance en septembre 2012». En effet, plusieurs se souviendront certainement que le mandat de l’ex-recteur Bourque avait été marqué, en 2008, par la deuxième grève des professeurs depuis la fondation de l’UQTR. «Le Syndicat espère que les cadres supérieurs en poste, qui conseilleront la nouvelle rectrice, tireront leçon de l’expérience et que cette dernière saura en tirer profit», ajoute M. Baillargeon.

Refus

Le Zone Campus a également sollicité les commentaires de M. Sylvain Delisle, qui était l’autre candidat en lice pour le poste de recteur. M. Delisle a signifié ne pas vouloir faire de déclaration publique pour le moment. Du côté du secrétariat général de l’UQTR, M. André Gabias n’a pas non plus voulu commenter la nomination de Nadia Ghazzali. «Vous comprendrez que le secrétaire général ne peut commenter une nomination», nous a-t-il répondu. Il tient toutefois à assurer la communauté universitaire que le processus de sélection du nouveau recteur de l’UQTR s’est déroulé dans les règles.

Du côté de Mme Ghazzali elle-même, la nouvelle rectrice a manifesté le désir de rencontrer votre journaliste sous peu, dans le cadre d’une rencontre de presse. À suivre…

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