L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) reçoit, chaque session, plusieurs étudiants.es internationaux.ales. Le Zone Campus s’est penché sur le sujet en interrogeant quelques étudiants.es afin de connaître leur réalité.
En 2017, l’UQTR avait enregistré une croissance de son nombre d’étudiants.es inscrits.es avec un total de 14 231 inscriptions. L’université a d’ailleurs vu une hausse de 12,45% d’inscriptions d’étudiants.es internationaux.ales, pour un total de 1 671. Provenant de plus de 70 pays différents, ces élèves souhaitent vivre une expérience unique et enrichissante. Le Zone Campus a interrogé deux étudiantes, Camille, provenant de France et étudiante en enseignement, ainsi que Gabrielle* provenant de Madagascar.
Une nouvelle réalité
Arrivées depuis le début de la session d’automne 2018, les deux étudiantes expliquent leur choix d’institution et de ville. Camille affirme que: « L’université a une bonne réputation […] On me l’a fortement conseillé par d’anciens étudiants en échange. » Pour Gabrielle, Trois-Rivières a su la charmer: « J’apprécie beaucoup la ville de Trois-Rivières avec les habitants qui sont très accueillants. Une ville animée et toujours pleine d’activités. C’est une ville charmante, bien organisée. Ce que j’apprécie le plus c’est la nature à Trois-Rivières avec ses nombreux parcs. Je me suis intégrée et adaptée facilement à cette belle ville. »
Difficultés possibles
Le journal a demandé à Camille si elle avait vécu des difficultés: « Beaucoup. Des retards avec le CAQ (Certificat d’acceptation du Québec), donc retard dans les procédures suivantes, tel que la RAMQ (Régie de l’assurance maladie du Québec). Le permis d’étude a été compliqué avec la nouvelle politique des données biométriques qui a retardé tout et j’ai dû décaler mon vol de départ d’une semaine vers le Canada. Ensuite, pour l’inscription, j’ai eu des soucis avec mon contrat d’étude, mais problème vite résolu par l’administration et la direction du département. Je dirais que l’administratif peut être très difficile si un seul petit détail complique tout, sinon tout peut bien se passer. J’aurais quelques conseils: ne pas paniquer, être patient parce que tout finit par se résoudre. Sinon, pour tout ce qui est intégration dans le pays, je dirais que les Québécois.es sont très accueillants, vous pouvez demander de l’aide à n’importe qui, on prendra du temps pour vous aider et trouver une solution. Mais l’intégration dans un nouveau pays et une nouvelle culture peut prendre des mois et de même pour créer des liens. Mais mon avis reste très limité, car je ne suis arrivée que récemment. Je conseillerais de trouver d’autres personnes en échange, pour pouvoir passer des moments ensemble, exemple visiter le pays, et parler de choses comme le mal du pays, le dépaysement, etc. »
« J’aurais quelques conseils: ne pas paniquer, être patient parce que tour fini par se résoudre. » -Camille
L’intégration

Pour Gabrielle, c’est l’intégration qui fut un peu plus difficile: « Bien que j’ai assisté aux activités destinées spécialement pour des étudiants.es internationaux.ales à la rentrée et aux autres activités et ateliers pour tous les étudiants.es, je ne me sens pas encore totalement intégrée.» L’intégration peut être facilitée grâce aux étudiants.es déjà sur le campus. Le Zone Campus a aussi interrogé Louis-Pierre Côté, étudiant à la maîtrise à l’UQTR, pour nous parler du programme de jumelage: « Il s’agit d’un programme de jumelage qui est organisé de pair avec le service de la mobilité étudiante et le service aux étudiants (SAE), grâce auquel un.e étudiant.e de l’UQTR peut devenir le jumeau ou la jumelle d’un.e étudiant.e international.e afin de faciliter l’accueil et l’acclimatation dans le nouveau milieu d’enseignement qui parfois, il faut bien l’avouer, peut-être bien différent de ce à quoi l’on est habitué. Le jumeau ou la jumelle qui accueille doit se charger de rencontrer l’étudiant.e à plusieurs moments de la session et de veiller à répondre au meilleur de ses connaissances aux questions, inquiétudes, doutes, besoins, etc. qui peuvent surgir pour l’étudiant.e. Le soutien peut également se faire en ligne, via Messenger, par exemple. Mais il demeure que le principal objectif du programme est de rendre agréable le séjour des étudiants.es internationaux.ales. »
Ce programme est offert à tous et fait une réelle différence dans la vie des étudiants.es internationaux.ales: « J’aime toujours aider les gens et j’ai vu dans ce programme une très belle occasion de redonner au suivant, connaissant l’accueil très plaisant que j’ai reçu lors de mon séjour à l’international. Le seul point négatif que je pourrais relever, si véritablement il en est un, c’est que parfois le suivi et les échanges en ligne se trouvent être moins précis qu’une bonne conversation en personnes. Mais c’est une expérience réellement valorisante qui permet de rencontrer des gens, de découvrir d’autres cultures et d’autres perspectives. Et puis, personnellement, je trouve que d’aider les autres est un point positif en soi. » Explique Louis-Pierre.
« Humainement parlant on ne peut pas vivre plus belle expérience, on apprend à se connaître soi, devenir qui on veut être, s’ouvrir au monde, grandir… » -Camille
Recommander l’UQTR?
Au final, est-ce que l’UQTR est à recommander pour un.e étudiant.e étrangé.e? : « Je recommanderai fort probablement à d’autres personnes d’étudier à l’UQTR. Dans mon cas, venir étudier à l’UQTR est vraiment une grande tournure. Une certaine capacité d’adaptation m’a été requise, mais on ne dit pas non à de nouveaux horizons. Beaucoup de choses ont été nouvelles pour moi, en commençant par les salles modernisées, l’utilisation de la technologie et surtout l’approche d’enseignement. J’admire beaucoup l’approche dont les enseignants.es transmettent leur savoir et leur savoir-faire aux étudiants.es. Ça change vraiment de ce que j’ai vu et donne une nouvelle façon de voir les choses. Cela éveille la créativité, la curiosité des étudiants.es. Tous les jours, on ne cesse de découvrir et d’apprendre à l’UQTR. » Affirme Gabrielle. Pour Camille, il faut oser: « Même si c’est difficile au début, car on quitte tout, famille et amis, notre quotidien, notre culture. Il ne faut pas partir avec trop d’idées reçues et d’attentes, car la réalité on ne sait jamais de quoi elle serait faite, surtout qu’il faut du temps pour s’acclimater à un nouveau pays et sa culture. Il ne faut pas oublier que c’est nous qui sommes étrangers en arrivant, que c’est à nous de nous habituer à ce nouveau pays, découvrir la culture ainsi qu’apprendre le français québécois (c’est hyper intéressant et pas si compliqué). Je conseillerais de vivre une telle expérience de vie. Mais il faut être prêt, il ne faut pas tout quitter sur un coup de tête sans avoir été préparé, des personnes en échange sont en détresse le premier mois et veulent rentrer, le changement et la coupure est trop brutal surtout si on n’a jamais quitté ses proches auparavant. Et surtout je conseille de sortir, profiter, il y a beaucoup d’activités proposées à l’UQTR par les associations et autres. Bien située entre Montréal et Québec, l’UQTR sait charmer ses nouveaux arrivants. »
Devenir étudiant.e internationaux.le
Vous pouvez vous-mêmes vivre cette expérience en écrivant à l’adresse suivante: echange.bir@uqtr.ca ou par téléphone au 819 376-5011 poste 2522. D’ailleurs, si vous souhaitez vous impliquer, comme Louis-Pierre, dans l’intégration des nouveaux étudiants.es, vous pouvez trouver informations dans les bureaux des Services aux Étudiants (SAE) situés au 1275 Albert-Tessier. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site www.uqtr.ca/international .
*Nom fictif afin de protéger l’anonymat