La recherche à l’UQTR: L’hydrogène, une énergie propre et d’avenir

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La borne de recharge d’hydrogène est un prototype servant principalement à l’alimentation des véhicules expérimentaux de l’université. Photo: L. Constantin
La borne de recharge d’hydrogène est un prototype servant principalement à l’alimentation des véhicules expérimentaux de l’université. Photo: L. Constantin

En arrivant sur le campus de l’Université du Québec à Trois-Rivières, en prenant l’avenue Gilles-Boulet, il y a deux infrastructures qui interrogent souvent les étudiants quant à leur utilité. La première est la fameuse éolienne et la deuxième est la borne de recharge d’hydrogène. Ces deux  éléments sont rattachés à l’Institut de recherche sur l’hydrogène. Reconnu internationalement l’IRH est l’un des principaux centres de recherche sur l’hydrogène au Canada.

La recherche sur ce gaz se décline en quatre axes : la production, le stockage, le transport et la sécurité. Pour ce qui est de la production, il s’agit de trouver les moyens les plus efficaces de produire de l’hydrogène à bas prix et de la façon la plus écologique possible. C’est là que l’éolienne entre en jeu. On connaît surtout la technologie éolienne pour la production d’électricité. Justement, l’IRH se sert de l’énergie produite par l’éolienne afin de l’envoyer dans un électrolyseur, ce qui aura pour effet de briser la molécule d’eau en atomes d’hydrogène et d’oxygène. L’IRH conservera l’hydrogène obtenue dans des réservoirs et libérera l’oxygène. D’un ton moqueur, Jacques Goyette, professeur de physique à l’UQTR et membre de l’Institut de recherche sur l’hydrogène, raconte qu’ainsi, ils «améliorent la qualité de l’air à Trois-Rivières».

Voitures à l’hydrogène

Le stockage est un autre beau défi avec cette technologie, surtout dans le cas des voitures à hydrogène. Deux modèles de voitures à l’hydrogène sont actuellement utilisés sur le campus. L’une est une camionnette de l’UQTR qui fonctionne grâce à un moteur de combustion interne, comme n’importe quelle voiture à essence. L’autre modèle est un petit véhicule fonctionnant plutôt grâce à une pile à combustible. Chacun de ses systèmes comporte ses avantages et ses inconvénients. Dans le premier cas, le problème est surtout au niveau de l’autonomie, il faut souvent passer à la pompe. Dans le deuxième cas, le problème est au niveau du poids et de l’espace. La bonbonne d’hydrogène nécessaire au fonctionnement ne peut pas se dissimuler n’importe où sur le véhicule. Le défi est donc de trouver une technologie compacte et autonome.

Des véhicules à l’hydrogène sont déjà sur le marché dans certaines régions tel que la Californie. Honda a produit quelques véhicules.

Des véhicules à l’hydrogène sont déjà sur le marché dans certaines régions tel que la Californie. Honda a produit quelques véhicules. Pourquoi la Californie? Tout simplement parce que l’État a pris la décision de favoriser la construction de stations de recharge d’hydrogène. Le professeur Jacques Goyette estime que dans quelques années, l’hydrogène sera utilisée dans de nombreux domaines tel que le génie minier. Utiliser des véhicules à l’hydrogène dans les exploitations minières serait une économie puisqu’aucun dioxyde de carbone n’est dégagé. Il y aurait donc des économies à faire au niveau des systèmes de ventilation. Autre exemple, Wal-Mart utilise déjà des chariots élévateurs fonctionnant à l’hydrogène dans ses entrepôts.

Finalement, comme dans plusieurs autres domaines de recherche, l’IRH a quelques difficultés avec son financement. Depuis quelques années, l’institut ne reçoit aucun financement direct du gouvernement du Québec. Toutefois, M. Goyette indique que, souvent, les organismes sont plus enclins à financer la recherche sur l’efficacité énergétique que la recherche fondamentale sur l’hydrogène.

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3 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,

    Merci pour les informations et photos qui les accompagnent. Etant donné que l’UQTR est la seule institution au Québec qui s’interesse à l’hydrogène; J’aimerais savoir comment réagissez-vous à la nouvelle de l’accord des pays du G7 afin de ne plus dépendre des énergies fossiles ?
    Quelles sont les possibilités de partenariat avec votre institution ?

    Je suis ingénieure de formation et serait intéressée à toute information au sujet des énergies renouvelables comme source ou vecteur d’énergie.

    Merci,

    Fanaye Wolde-Giorghis

  2. Bravo et félicitations à l’IRH de poursuivre ses recherches sur la production d’hydrogène, le stockage de l’hydrogène. Je crois beaucoup en la voiture à pile à hydrogène qui n’émet pas de CO2, respecte l’environnement, se recharge en moins de 5 minutes… etc.. G.Bourrier F.12400 Melvieu

  3. C’est très beau , mais pour quelqu’un qui serait intéressé à acheter une Toyota mirai pour une autonomie dite de 632 km et qui selon les test peu faire 1360 km . Pourrions nous nous alimenter à votre station sans problèmes….
    Merci

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