Semaine de la prévention du suicide: Parler du suicide sauve des vies

0

suicide détresse psychologiqueÀ l’aube de la Semaine de prévention du suicide qui se tenait du 31 janvier au 6 février, il est important plus que jamais de rester vigilants et vigilantes par rapport à la détresse psychologique de nos proches, particulièrement les étudiants et étudiantes universitaires, pour qui le confinement est particulièrement restreignant. 

En date de décembre 2020, l’organisme l’Accalmie de Trois-Rivières avait réalisé cette année plus de 12 000 interventions en lien avec des problématiques de suicide. Il s’agit d’une augmentation de 18% par rapport à l’année 2019.

Le parcours psychologique menant au suicide

Lorsqu’une personne envisage le suicide pour mettre fin à sa vie, en fait, elle veut faire cesser la souffrance qu’elle ressent. Elle ne voit plus d’autres options possibles, c’est alors qu’elle doit penser demander de l’aide. D’ailleurs, pour les proches, certains signes peuvent être observés.

Selon les ressources du Gouvernement du Québec, ils se manifestent par des «mots utilisés : « je veux en finir », « je vais me tuer », « vous seriez tellement mieux sans moi », « je suis inutile », « j’ai tout raté dans ma vie », « je serais bien mieux mort », « la vie ne vaut pas la peine d’être vécue »; par des comportements : l’isolement, faire le tri dans ses affaires personnelles, montrer un grand intérêt pour les armes à feu ou les médicaments, consommation d’alcool ou de substances de façon inhabituelle, agitation ou manque d’énergie, trouble du sommeil, perte d’appétit, apparence négligée; ou encore par des émotions : triste, découragée, agressive, irritable, perte de plaisir. Attention au regain d’énergie, il faut qu’un drapeau se lève pour s’intéresser davantage à la personne».

Comment aborder le sujet?

Aussi, pour certains gens, le suicide est un sujet qui fait peur. En effet, il y une inquiétude de donner de mauvaises idées à la personne qui ne va déjà pas bien ou encore de la démoraliser davantage. Alors, voici comment parler du suicide selon l’Association Québécoise de Prévention du Suicide (AQPS):

    • «Tentez d’établir un climat de confiance et choisissez un bon moment pour aborder la question.
    • Restez vous-même. Il n’est pas nécessaire d’être intervenant pour aborder le sujet.
    • Essayez de comprendre la personne en lui demandant ce qu’elle vit, en l’amenant à verbaliser ce qui ne va pas.
    • Écoutez-la sans jugement et avec ouverture. Prenez-la au sérieux en lui disant que vous vous inquiétez pour elle.
    • Posez-lui la question directement : « Penses-tu au suicide? ». Cela vous aidera à avoir une idée claire de la situation et des intentions de la personne. En le demandant directement, vous ne lui suggérez pas l’idée, vous ouvrez la porte à l’expression de sa souffrance. Si elle pense au suicide, elle pourra se sentir soulagée de le confier».
    • Si elle vous parle de ses idées suicidaires, demandez-lui si elle a songé au moyen de s’enlever la vie et au moment où elle le ferait.
    • Dites-lui qu’elle a eu raison de vous faire confiance et qu’elle peut compter sur vous, que vous allez chercher avec elle une ressource qui peut l’aider.
    • Méfiez-vous d’un mieux-être soudain alors que rien n’a été modifié. Cela peut représenter un signe avant-coureur d’un geste suicidaire. En cas de doute, parlez-en ouvertement».

Le meilleur moyen d’éviter le suicide est d’en parler. Il faut s’intéresser à la personne qui vit une période difficile afin de lui démontrer qu’elle est importante pour nous et briser le cycle infernal dans lequel elle se retrouve. Ceci lui permettra de susciter de l’espoir.

Des ressources disponibles

Ressources psychologiques de l’UQTR

Centre de prévention du suicide AccalmieIntervention de crise, service de deuil, postvention, information

Tél : 819 379-9238

Tél (sans frais) : 1 866 277-3553

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here