
Dans le cadre de la Journée mondiale du théâtre, le Salon des Premiers Peuples a présenté la pièce Sikahotew, de l’eau dans le canot le 27 mars dernier. C’est dans la salle Rodolphe-Mathieu du pavillon Michel-Sarrasin qu’ont eu lieu les deux représentations de la pièce : l’une à 15h et l’autre à 19h30.

Déroulement de la soirée
Juste avant la représentation de 19h30, les spectateurs pouvaient admirer des œuvres scénographiques faites par des étudiants. Sous la supervision de Bruno-Pierre Houde, les étudiants en scénographie ont pu imaginer les différentes conceptions théâtrales. On pouvait y voir des idées de décors et d’arrangements scéniques ou de possibles costumes de scène. Ensuite, la pièce a été suivie d’une période de questions et de commentaires. La soirée s’est terminée par une activité d’écriture créative reprenant les thèmes forts de la pièce.
Synopsis de la pièce
Suite au vol d’un canot, Atsopie (Jasmyne Basil-Hébert) et Kicik (Émie Flamand), deux élèves autochtones, se retrouvent en retenue. Leur enseignante, Mme Nagette (Véronique Basile-Hébert) leur apprendra comment transformer la violence en art. Pour ce faire, la professeure leur fait lire des extraits d’auteur.e.s, notamment Marie-Andrée Gill, Simon Boulerice et Rébecca Déraspe. Parallèlement, Kokom (Mikon Niquay-Ottawa) fait appel à l’animateur de radio (Richard Moar) pour chercher son fils James (Pierre-Luc Ottawa). Son entourage est inquiet, puisque ce dernier a des problèmes de consommation. De plus, la femme de James, Atcokoc (Madie Ottawa) est confrontée à des commentaires négatifs sur les réseaux sociaux. On apprend par la suite qu’elle a été victime de violence domestique, qu’elle a dénoncé.
Retour sur la lecture

Bien qu’il s’agissait d’une lecture, les invités ont pu être facilement immergés dans la pièce à l’aide de trames sonores. Il était aussi intéressant d’avoir quelques passages de la pièce en Atikamekw Nehiromowin, ajoutant un réalisme plus frappant à la pièce. Les répliques étaient ensuite répétées en français. J’ai aussi beaucoup aimé le fait que seuls les personnages qui avaient des répliques dans la scène se tenaient devant les micros. Cela permettait une meilleure compréhension de la pièce. Bien qu’il y ai eu quelques anicroches de bandes sonores et de micros, la lecture reste un franc succès.
La pièce et son impact
Soutenue par le Cercle Mikinakw et par le projet Waska du Conseil des Atikamekw de Manawan, la pièce explore des sujets sensibles. Cette pièce, écrite et jouée par sept Atikamekw (Richard Moar, Pierre-Luc Ottawa, Mikon Niquay-Ottawa, Émie Ottawa, Amélie Ottawa, Jasmyne Basile-Hébert et Véronique Basile-Hébert) mélange habilement poésie et humour. Cette oeuvre vaut la peine d’être vue et écoutée afin d’en comprendre le message de conscientisation puissant qu’elle porte.
Pour être au courant des prochains évèmements du Salon des Premiers Peuples, surveillez leur site web.