
L’auteur-compositeur-interprète Bernard Adamus était de passage à Trois-Rivières le 11 octobre dernier pour présenter son nouvel album intitulé No 2. Tout comme son titre le suggère, l’artiste a montré une simplicité attachante et une envie de bien relaxer.
Pour Bernard Adamus, l’anonymat n’existe plus. Depuis la sortie de son premier album en 2009, l’artiste montréalais a envahi l’univers musical du Québec. Gagnant des Francouvertes, du Grand prix de la relève Archambault et sacré Révélation de l’année à l’ADISQ, sa musique blues-country-folk en a séduit plus d’un. C’est donc avec impatience que les fans, ainsi que la critique, attendaient son prochain album, disponible depuis le mois dernier.
Il est parfois difficile pour un artiste de sortir un deuxième album après que le premier ait été acclamé de toutes parts. La ligne est mince entre la répétition et le changement trop grand. Avec No 2, Bernard Adamus a su agilement toucher l’équilibre en produisant un album fidèle à l’ambiance du premier, mais agrémenté d’une production sonore plus raffinée et plus cuivrée.
Une belle continuité musicale
La prose d’Adamus est toujours la même, si crue et honnête, parfois triste, parfois bonasse. Fulton road et Le scotch goute le vent nous présentent un artiste mélancolique et en mal de vivre, parfait pour les journées pluvieuses. L’entrain reprend toutefois le contrôle avec Entre ici pis chez nous, magnifiquement enrobé d’un piano franc qui nous rappellent les saloons westerns. Coup de cœur pour 2176, une pièce qui montre que la simplicité de la vie est souvent le plus beau des cadeaux. Pour les fins connaisseurs, vous trouverez la voix d’Annie Carpentier, la chanteuse du groupe Canailles, sur Arrange-toi avec ça. Sa contribution ajoute un bluegrass bien agencé avec la musique d’Adamus.
Avec No 2, Bernard Adamus a su agilement toucher l’équilibre en produisant un album fidèle à l’ambiance du premier, mais agrémenté d’une production sonore plus raffinée et plus cuivrée.
Cependant, si vous ne connaissez pas Bernard Adamus, il est tout de même suggéré de commencer par l’écoute de Brun. Beaucoup plus de chansons accrocheuses s’y trouvent et nous montrent toute la polyvalence de l’artiste. No 2 est une belle continuité, plus calme, posée, mais peut-être trop lointaine pour une première rencontre avec l’artiste. Par contre, pour les fans, l’écoute sera plus qu’agréable puisque le style y reste le même, avec une production différente qui raffine son style.
Comme dans son salon
Pour Bernard Adamus, c’était un devoir d’arriver avec un spectacle différent de son dernier. Non seulement les percussions sont maintenant en plus grand nombre, mais une section de cuivres l’accompagne maintenant sur scène.
Un spectacle moins intimiste me direz-vous? Certainement pas. Même avec un full band autour de lui, l’ambiance est telle que l’on se croirait dans son salon, tout bonnement. Le son est rond, vif et entrainant. Une belle surprise était réservée à ceux qui connaissaient par cœur les chansons de Brun puisqu’Adamus a revisité ses anciennes pièces pour leur donner un nouveau son. Nous avons ainsi pu entendre Brun, Avec les doigts de ma main et Le fou de l’île dans un nouvel habit qui leur va très bien. Que ce soit en album ou en spectacle, les fans de Bernard Adamus seront comblés au plus haut point.
Pour en savoir plus sur Bernard Adamus, nous vous invitons à consulter son site web : www.grosseboite.com/fr/artists/bernardadamus.