Lundi 14 octobre 2024, le Canada a décidé d’expulser six diplomates indiens. Cette décision a été prise à la suite des accusations d’activités criminelles liées à l’Inde de la part de ces diplomates.
Une nouvelle ère de tension entre Ottawa et New Delhi
C’est un tournant significatif dans les relations bilatérales entre le Canada et l’Inde. Cette décision sans précédent, prise par le gouvernement canadien d’expulser six diplomates indiens, a mis à nu les profondes divisions et les méfiances réciproques qui ont entaché le dialogue entre les deux nations. Les accusations d’ingérence dans les affaires intérieures canadiennes, d’activités criminelles, formulées par Ottawa, ont provoqué une escalade des tensions et ont suscité des inquiétudes quant à l’avenir de la coopération entre les deux pays. Ainsi, lors de la conférence de presse, le commissaire de la GRC (Gendarmerie Royale du Canada) Michael Duheme déclarait que « ces dernières années, des agents liés au gouvernement indien ont orchestré en sol canadien des homicides, des extorsions et d’autres actes criminels de violence. »
Au-delà de l’expulsion des diplomates, cet événement met en lumière une série de facteurs qui ont contribué à l’aggravation de la situation. La compétition géopolitique accrue sur la scène internationale, notamment entre les grandes puissances, a exercé une pression supplémentaire sur les relations bilatérales entre Ottawa et New Delhi. Les alliances stratégiques de l’Inde avec des pays comme la Russie et la Chine, tout comme les liens étroits du Canada avec les États-Unis, ont complexifié le paysage diplomatique entre les deux États. Aussi l’enquête sur l’assassinat d’un militant sikh à Vancouver en 2023 a permis à Ottawa de mettre à nu une grande campagne de répression de New Delhi à l’encontre des séparatistes sikhs.
Espionnage présumé
C’est l’élément catalyseur de la crise entre Ottawa et New Delhi. En effet, l’accusation d’espionnage planant sur des diplomates indiens au Canada a déclenché une crise diplomatique sans précédent, mettant à rude épreuve les relations bilatérales entre les deux nations. Cette affaire des crimes violents, qui a conduit à l’expulsion de plusieurs diplomates indiens du territoire canadien, a mis en lumière le fait que ces diplomates tiraient parti de leurs casquettes pour se livrer à des activités clandestines, comme à « la collecte de renseignements pour le gouvernement indien. »
Les allégations d’espionnage, de crimes violents et d’ingérence à répétions dans les affaires intérieures canadiennes ont suscité une vive réaction du gouvernement canadien. Par la voix de son premier ministre, Justin Trudeau, qui a fait une sortie médiatisée. C’est dans cette optique que le premier ministre canadien déclare que « l’Inde a fait une erreur monumentale en choisissant d’utiliser ses diplomates et le crime organisé pour attaquer les Canadiens » dans la même dynamique, la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a déclaré sur son compte X que « la sécurité des Canadiens est la priorité absolue de notre gouvernement. La décision d’expulser des individus a été prise sur la base de preuve tangible recueillie par la GRC dans l’affaire Nijjar ».
L’expulsion des diplomates indiens marque un tournant décisif dans les relations entre le Canada et l’Inde. Les accusations d’espionnage et d’ingérence ont mis à nu les tensions sous-jacentes entre les deux pays et pourraient entraîner des conséquences durables sur leurs relations bilatérales. Cette crise souligne la nécessité pour les démocraties de renforcer leurs mécanismes de protection contre les activités étrangères malveillantes tout en préservant les droits et les libertés de tous leurs citoyens. Restaurer la confiance et renouer le dialogue sera un processus long et complexe, mais il est essentiel pour l’avenir des relations entre le Canada et l’Inde.
Références
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2112219/ottawa-inde-leader-sikh-enquete
