
Dans le cadre du cours de production théâtrale, offert par le département des Arts de l’UQTR, sept étudiantes nous présenteront pour la première fois la pièce Petites mises en scène du quotidien. Le tout accompagné par le chargé de cours et metteur en scène professionnel Alexandre Fecteau. La représentation aura lieu au pavillon Michel-Sarrazin, plus précisément à la salle Rodolphe-Mathieu. 125 places seront disponibles gratuitement, les 26 et 27 avril 2022. Le Zone Campus est allé à la rencontre de toute la troupe lors de l’une de leurs répétitions.
Inspiration d’Erving Goffman
La troupe prépare cette pièce depuis leur retour de la semaine de lecture. En effet, c’est à partir de cette date qu’elles pouvaient avoir en main un véritable texte. Le texte lui-même fut écrit par François Édouard Bernier, inspiré par La mise en scène de la vie quotidienne du fameux sociologue manitobain.
D’ailleurs, les étudiantes ont eu accès aux versions préliminaires du texte en apportant à chaque fois leur commentaire. Ce fut là l’un des points forts de leur travail : cette participation active à toutes les étapes de création.
Un fort contenu théorique
Dans La mise en scène de la vie quotidienne, Erving Goffman compare la vie au théâtre. Ainsi, les humains endossent plusieurs rôles lorsqu’ils évoluent en société : être un père, un frère, un professeur, un journaliste, etc. Selon le rôle endossé à un instant t, nos comportements et nos postures sociales seront différentes. Tout cela se passe naturellement et de manière organique.
Questionnant la troupe à ce sujet, elle m’avoue n’y voir rien de péjoratif. En effet, selon elle, la société a besoin de ces différents rôles pour subsister. Goffamn ne ferait alors que constater des faits. Il faudrait voir ces rôles comme de simples normes sociales.
Une histoire académique
La pièce met en scène trois passionnées de la théorie de Goffman. Elles adorent la théorie, mais ont beaucoup plus de mal avec la pratique. Ce sont toutes des mésadaptées sociales. En effet, selon les dires de la troupe, la représentation nous promet beaucoup de malaises et d’inconfort de par le manque de tact et de capacités communicationnelles de ces jeunes femmes.
Ainsi, ces mêmes jeunes femmes croient réussir à mieux jouer les rôles de leur vie grâce à la théorie de Goffman. Pour ce faire, elles feront appel à une comédienne, plus à l’aise avec les interactions sociales, mais ne connaissant rien à la théorie.
Une scénographie épurée
La scène promet d’être épurée, « quelque chose d’organisé par trois passionnées avec peu de moyens », nous dit une comédienne. Tout ce qu’il y aura sur scène pourrait se trouver dans un local d’université; c’est là où se déroule la pièce, d’ailleurs. « Ce n’est pas un décor qui nous amène ailleurs. », ajoute cette comédienne.
De plus, le public sera considéré comme s’il était présent, comme s’il s’agissait d’une conférence en présentiel.
Petites mises en scène du quotidien mettra en scène les comédiennes Selma Bada, Fléchère Francoeur-Morin, Louise Girouard, Melody Martel et Émily Racette. Également, à l’assistance à la mise en scène et scénographie : Iara Falcão et Romane Dumas-Kemp. Une mise en scène d’Alexandre Fecteau.