Un peu de cinéma: Se7en, David Fincher (1995)

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un peu de cinéma
Crédit: Sarah Gardner

De nombreux films célèbrent leur 25e anniversaire cette année, c’est notamment le cas de Toy Story, Jumanji, Braveheart, 12 Monkeys, Die Hard with a Vengeance, Heat, Casino ou encore GoldenEye pour les nostalgiques de la Nintendo 64. En ce sens, 1995 fut une excellente année pour les «blockbusters» américains.

Cependant, un film retient particulièrement mon attention, et il s’agit de Seven ou Se7en du réalisateur David Fincher. Se7ven est le second long métrage du réalisateur. Après une expérience peu concluante lors de la réalisation d’Alien 3 (1992), Fincher dira lui-même plus tard: «No one hated it more than me. To this day, no one hates it more than me».

Malgré la présence d’Alien 3, la filmographie de David Fincher est composée de nombreux films remarquables tels que The Game (1997) Fight Club (1998), Zodiac (2007), The Curious Case of Benjamin Button (2008), The Social Network (2010) ainsi que Gone Girl (2014). 

Les sept péchés de Se7en

Le titre Se7en fait ainsi référence aux sept péchés capitaux que sont la gourmandise, la cupidité, la luxure, la colère, l’envie, la paresse et la fierté. David Fincher traite pour la première fois des thématiques de psychopathie et des tueurs en série qu’il développera par la suite dans Zodiac et dans la série originale de Netflix, Mindhunter (2017-2019). Le film peut facilement être comparé à Manhunter (1986) ou encore The Silence of the Lamb (1991). De plus, Se7en marque la première collaboration entre Fincher et Brad Pitt (Fight Club et The Curious Case of Benjamin Buttom). 

Il s’agit d’un thriller psychologique néo-noir mettant en vedette Morgan Freeman dans le rôle du Lieutenant Détective William Somerset et de Brad Pitt dans le rôle du détective David Mills. À quelques jours de sa retraite, le détective Somerset se retrouve face à l’une des enquêtes les plus sordides de sa carrière. À la suite de la découverte du corps ligoté à une chaise d’un homme dont la mort semble avoir été causée par l’éclatement de son estomac, le détective Somerset doit faire équipe avec le jeune Mills afin d’élucider les circonstances du meurtre de l’homme. Le lendemain, la découverte du corps lacéré de l’avocat Eli Gould dans son appartement où l’on retrouve le terme Greed (Cupidité) peint avec le sang de la victime.

À la suite de recherches sur la scène de crime, les détectives vont être en mesure d’effectuer des liens entre les deux victimes. Le lien qui les unit est la représentation morbide et sordide des péchés capitaux que sont la gourmandise, l’homme ayant mangé jusqu’à la mort et la cupidité de l’avocat qui a fait fortune en protégeant des criminelLEs et des pédophiles. Chacune des représentations des péchés capitaux sont mises en scène de manière iconographique par le tueur et celui-ci laisse des indices sur son chemin tel un prédicateur dont une citation de Paradise Lost de John Milton: «Long is the way and hard that out of Hell leads up to light».

Attention aux divulgâcheurs…

Malgré sa volonté de partir à la retraite, le détective Somerset est donc forcé de poursuivre l’enquête. Malgré sa volonté et son idéalisme, le jeune détective Mills va avoir impérativement besoin de l’aide, mais surtout de l’expérience et des connaissances de Somerset. À la suite d’une analyse des emprunts de livres faisant référence aux sept péchés capitaux ainsi qu’à l’enfer de Dante, les deux détectives vont à l’aide d’une liste fournie par un infiltré du FBI rendre visite à un homme dénommé John Doe (Kevin Spacey).

L’homme prend la fuite et une chasse à l’homme est enclenchée, cependant nous sommes en mesure de nous demander si tout cela n’était pas déjà prévu par John Doe, puisque celui-ci se rend à la police après quelques jours, mais pourquoi? Tel un ultime sermon, John Doe justifie ses actions en affirmant: «We see a deadly sin on every street corner, in every home and we tolerate it, we tolerate it because it’s common. It’s trivial. We tolerate it morning, noon and night. Well not anymore». Dans une scène finale, les trois hommes vont se retrouver quelque part dans le désert et une seule question perdure, qu’est-ce qu’il y a dans la boîte?

En somme, Se7en est un incontournable dans son genre et je vous le conseille sans hésitation. De plus, la sortie du prochain film de David Fincher, Mank, est prévue pour le 13 novembre sur NetflixEn attendant sa sortie, je vous conseille de redécouvrir l’œuvre de David Fincher en commençant par Se7en.  

Suggestions de la semaine

1- Primal Fear, Gregory Hoblit (1996)

2- Blue Velvet, David Lynch (1986)

3- No Country for Old Men, Ethan et Joel Coen (2007)

4- Cape Fear, Martin Scorsese (1991)

5- We Need to Talk about Kevin, Lynne Ramsay (2012)

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