Une 10e édition pour le Cercle des menteurs à Trois-Rivières: Quand mentir peut faire remporter un trophée

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Tous les participants du Cercle des menteurs, les juges, ainsi que l’animateur Michel Deschesnes. Photo: C. Filion
Tous les participants du Cercle des menteurs, les juges, ainsi que l’animateur Michel Deschesnes. Photo: C. Filion

Se réunissant une fois par année pour raconter des histoires rocambolesques, le Cercle des menteurs étaient de retour cette année pour sa 10e édition. Pendant la soirée du 16 janvier, un total de sept personnes ont conté des mésaventures au public dans le but d’être couronné «Meilleur menteur» de l’année par les trois juges invités. La soirée se déroulait comme à son habitude dans le salon du Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières, et une trentaine de personnes s’étaient déplacées.

Les participants au Cercle des menteurs venaient d’un peu partout aux alentours de Trois-Rivières, et même de Rimouski, comme c’était le cas pour Daniel Projean et Georgette Renaud. Deux joueurs de la Ligue d’improvisation mauricienne (LIM) participaient au Cercle, dont Rémi Francoeur et Marc-André Fortin, gagnant des deux dernières années. Se rajoutaient à ceux-ci François Devost des Écureuils, Jean-Luc Boutin de Saint-Cyrille de Wendover, et André Pagé également des Écureuils.

Animé par le conteur chevronné Michel Deschesnes, les menteurs montaient à tour de rôle sur la scène pour dix minutes, et devait absolument raconter un mensonge durant minimum huit minutes, sinon ils étaient pénalisés par les trois impitoyables juges. En effet, trois conteurs bien connus dans la région étaient présents pour décider qui méritait la coupe cette année, soit Jacques Archambault, Steve Bernier et Martin Ferron. Faisant partie du spectacle, ils avaient tous trois une manière bien différente de voir les choses, mais restaient très justes envers les participants.

Les mensonges ont débuté avec celui de François Devost, qui nous a ramené au temps où il avait fait partie des Forces armées canadiennes pendant environ quatre mois. «Mon passage fût tellement rocambolesque que le 6e régiment duquel je faisait partie n’existe même plus aujourd’hui», disait-il. Il a même confié qu’il ne pouvait plus travailler pour des entreprises fédérales à cause de cette mésaventure, qui somme toute devait être un mensonge, «mais n’en était pas réellement un» a confié Devost pendant la délibération finale des juges. Ceux-ci ont livré des commentaires pertinents et très positifs au conteur qui avait apporté des accessoires pour appuyer son récit.

Au milieu de l’histoire, la conjointe de Daniel Projean est montée sur scène pour corriger son mari.

S’en est suivi le mensonge de Rémi Francoeur, qui se déroulait au Brésil et en Argentine, lors d’un voyage qu’il a fait à 17 ans. Il a raconté son histoire tout en «buvant pour étirer le temps» comme a fait remarquer le juge Ferron, mais il a tout de même réussi à faire rire l’assemblée et à «nous ramener en adolescence», d’après Jacques Archambault.

Avant la pause, Daniel Projean a commencé son histoire qui se déroulait à Rimouski, ville où il habite tout en étant natif des Îles de la Madeleine. Il s’agissait d’une anecdote insolite de vol de meubles dans un nouvel appartement, et au milieu de l’histoire, la conjointe de Daniel Projean est montée sur scène pour corriger son mari. Ils se relançaient tout au long du mensonge, ce qui rendait l’histoire encore plus improbable, mais très drôle. Ils ont surpris les juges et la foule en racontant en duo, ce qui était une première pour le Cercle des menteurs.

C’était ensuite au tour d’André Pagé de raconter son mensonge à la foule et aux juges. Venant de la campagne, il s’est inspiré de sa jeunesse pour inventer une histoire teintée de vérité, mais qui contenait des éléments insensés. Se qualifiant «d’incapable de mentir», il a su charmer les juges, mais s’est fait narguer par eux pour avoir dit cela. La soirée s’est poursuivie avec Jean-Luc Boutin qui a inventé quelque chose se déroulant au temps des draveurs, et les juges se sont perdus dans ses propos confus. Le juge Bernier a même dit «je n’ai rien compris du tout», en riant.

Le dernier menteur a finalement été Marc-André Fortin, joueur de la LIM qui défendait son titre remporté les deux années précédentes. La force de Fortin est qu’il sait ramener les faits principaux de chacune des histoires des autres conteurs. Il a raconté un mensonge se déroulant au Saguenay qui s’est terminé par l’adage suivant: «Les plus belles histoires de pêche sont celles qui n’ont pas de photos». Il a conclu la soirée et les juges sont sortis délibérer pendant plusieurs minutes, alors que les conteurs en ont profité pour faire des blagues et même une chanson à répondre pour aider l’assistance à patienter.

Le verdict est tombé et c’est Daniel Projean et sa femme Georgette Renaud qui ont remporté le titre de «Meilleur menteur» pour l’année 2015, pour avoir eu l’audace de raconter à deux tout en respectant les critères. La prochaine activité du Cercle des conteurs sera pour la St-Valentin, le 20 février prochain, soit des contes coquins avec Marie-Pierre Jolibois.

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