Lors des 15, 16 et 17 janvier derniers, à la Maison de la Culture de Trois-Rivières, les Productions de la 42e rue ont offert un spectacle des plus originaux dans un assemblage d’extraits disparates tirés de comédies musicales plus ou moins connues par le grand public, créant ainsi Coin Broadway et 42e rue. Original et divertissant, ce spectacle montre bien la polyvalence et le talent des interprètes.
C’est en 2010 que la troupe voit le jour grâce à l’excellente initiative de William Lévesque, Manon Carrier, Guy Leclerc, Philippe Champagne et Robert Aubin. Ces artistes trifluviens voulaient donner la chance au public de la Mauricie d’assister à des comédies musicales de Broadway qu’ils n’auraient pas nécessairement eu la chance de voir en personne. «Il y avait vraiment un besoin pour ça à Trois-Rivières», mentionne William Lévesque, metteur en scène de la troupe.
Original et divertissant, ce spectacle montre bien la polyvalence et le talent des interprètes.
En effet, depuis leur début, les Productions de la 42e rue ne cessent d’évoluer, de se faire connaître et de grandir en notoriété. Lors des trois représentations de Coin Broadway et 42e rue, la salle Anaïs-Allard-Rousseau était pratiquement pleine. Pour certains, ce dernier spectacle n’avait presque rien à voir avec le tout premier, celui de «La Belle et la Bête», présenté en septembre 2010.
C’est avec un professionnalisme manifeste que le metteur en scène et directeur de la troupe arrange, modifie, et pousse ses artistes à la performance, pour ainsi créer un spectacle haut en couleur. La faculté d’adaptation des acteurs et actrices se retrouve notamment dans le numéro «Il est cinglé» tiré de la comédie musicale Company, dans lequel trois interprètes féminines, Émilie Lampron-Perron, Marie-France Masson et Paule Vermot-Desroches, nous présentent leur talent en jouant du saxophone alto tout en chantant et exécutant une petite chorégraphie.
L’adaptabilité des artistes Patrick Carrière et André Marcotte est également mise à l’épreuve dans le numéro «Oublie tout!», tiré de la production The Book of Mormon, où les deux hommes font preuve d’agilité en dansant de la claquette, au grand plaisir du public.
De nombreuses chorégraphies de groupe, parfois complexes, sont présentées durant ce spectacle. C’est grâce à l’excellente Andrée-Anne Rompré que le succès de ces danses a pu être constaté. Entre autres, le numéro de fin de la première partie, «Run freedom, run» (Urinetown The Musical), était particulièrement excellent.
C’est avec un professionnalisme manifeste que le metteur en scène et directeur de la troupe arrange, modifie, et pousse ses artistes à la performance, pour ainsi créer un spectacle haut en couleur.
L’équipe de production ne pouvait passer à côté de la comédie musicale Hairspray, véritable succès de Broadway. Le dernier numéro, rassemblant les 13 chanteurs de la troupe pour la chanson «You can’t stop the beat», fut spécialement intéressant.
Coin Broadway et 42e rue n’est pas seulement un assemblage d’extraits musicaux, c’est un spectacle à part entière d’une originalité étonnante, teinté d’humour et de charme. D’un numéro à l’autre, le talent des artistes est mis à l’épreuve. La musique s’enchaîne avec une vivacité et un rythme parfois déconcertant. Un plaisir vivant du début à la fin.
Pour sa prochaine production, la troupe nous réserve, pour juillet 2016, la comédie musicale Avenue Q, de laquelle ils ont tiré un extrait («Tout le monde est un peu raciste») dans leur spectacle Coin Broadway et 42e rue, en clin d’œil à ce prochain rendez-vous estival. Une invitation qui ne sera sans doute pas déclinée.
Avenue Q sera en représentation à la salle Anaïs-Allard-Rousseau du 8 au 17 juillet 2016.