Un film dépoussière avec brio ces créatures de la nuit
Le vendredi 13 octobre dernier, sortait officiellement le film Vampire humaniste cherche suicidaire consentant réalisé par Ariane Louis-Seize. L’équipe du film était présente au cinéma Fleur de Lys pour un échange avec le public après la séance.
« Soy un dracula yéyé »
Sacha (Sara Montpetit) est une jeune vampire dont le côté humaniste s’est légèrement trop développé. Ses parents (Steve Laplante et Sophie Cadieux) s’inquiètent et lui font consulter des spécialistes, qui restent perplexe face à une situation jamais vue auparavant. À court de moyens, ils confient Sacha adolescente à sa cousine Denise (Noémie O’Farrell) pour qu’elle se mette – enfin – à chasser par elle-même.
Sacha va croiser la route de Paul (Félix-Antoine Bénard), jeune homme aux tendances suicidaires qui se fait malmener par ses camarades. Se crée alors une amitié autour de leur quête pour assouvir les dernières volonté de Paul avant le lever du jour.
Une sortie qui tombe bien
La productrice soulignait que cela n’arrive qu’une fois toutes les quelques années, le film sort un vendredi 13. Loin de l’idée de porter malchance, cette date n’est pas anodine et son ironie n’est pas dû au hasard. Vampire humaniste cherche suicidaire consentant balaie avec beaucoup d’humour les habituels clichés sur les vampires, et traite avec douceur les violences auxquelles certains jeunes peuvent faire face dans le milieu scolaire.
Les musiques charment nos oreilles pendant que l’on est visuellement envouté durant toute la durée du film. Les sonorités de synthétiseur et les basses, pensées pour représenter les pulsions de Sacha, viennent ajouter une profondeur et une teinte accentuée de fantastique à un univers qui paraît bien proche de notre ordinaire. Comme l’aube qui finit par arriver, le film s’achève et on en voudrait encore, assoiffés de suivre l’évolution des personnages.
Une idée originale
La réalisatrice, Ariane Louis-Seize, est la première a prendre la parole. Elle raconte que l’idée du film lui est venue en se promenant dans un parc, puis que le projet a charmé Christine Doyon (coscénariste). Pour les jeunes acteurs, ça a été « une chance de jouer un personnage fantastique » (Sara Montpetit).
Le plus gros défi pour l’ensemble de l’équipe du film aura été le tournage de nuit pendant plusieurs semaines. Mais l’effort est bien récompensé avec des ombres travaillées. En effet, la qualité des images est un sans faute. Pour la production, il a été difficile de trouver les 47 lieux différents présents à l’écran qui paraissent figés dans le temps et qui pouvaient être loués.