
Le Centre d’exposition Raymond-Lasnier de la Maison de la culture de Trois-Rivières expose les paysages urbains de Marc Gosselin. Les œuvres sensibles sont créées sur des supports de bois non conventionnels. Le mélange des techniques et les interventions diverses ajoutent une profondeur au travail de l’artiste issu du monde de la mode. L’artiste d’origine lanaudoise était sur place lors du vernissage de Urbanité le dimanche 13 mars dernier.
Marc Gosselin s’inspire du tissu urbain pour façonner ses œuvres complètes et touchantes. Par un procédé de photographie, de collage et de peinture, il arrive à présenter certains éléments architecturaux avec plusieurs niveaux de lecture. D’abord, il fige un moment précis en prenant en photo un bâtiment qui date déjà d’une autre époque. En exploitant ses photographies sur des supports de bois comme des vieilles portes ou des vieux planchers de lattes, la mémoire de la ville est alors triplée.
Marc Gosselin s’inspire du tissu urbain pour façonner ses œuvres complètes et touchantes.
Sur la plupart des tableaux, Gosselin intervient en enfonçant des clous à certains endroits précis et tisse ensuite avec un fil de couleur, ce qui crée un léger jeu d’ombre et de lumière. Cette trouvaille utilisée avec parcimonie rend les œuvres plus vibrantes. L’utilisation de papier journal dans les œuvres témoigne aussi d’une mémoire collective tout en interférant avec les pixels froids de la photographie numérique. La photo s’estompe tellement avec l’ajout de peinture et l’application de journaux que les œuvres paraissent rustiques.
Comme il vit et travaille à Montréal, ses principaux sujets proviennent des quartiers industriels et prolétaires de la métropole. Pour cette exposition-ci, l’architecture trifluvienne est à l’honneur, ce qui rend alors compte du passé industriel de la ville. Du centre-ville au pont Laviolette en passant par le Port, le génie civil est révélé dans une douceur et une finesse étonnante.
Cette tranquillité qui émane des toiles est diamétralement opposée à l’habituel tumulte des villes.
Le mariage entre les supports inusités de bois et les techniques mixtes est gracieusement dosé et offre des paysages urbains étonnamment doux et paisibles. Cette tranquillité qui émane des toiles est diamétralement opposée à l’habituel tumulte des villes. L’exposition est présentée jusqu’au 17 avril prochain.