Vie étudiante : Stress et anxiété, comment les contrer

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VÉRONIQUE MYRE devant le diaporama de l’atelier de gestion du temps. Crédit: Julien Boisvert.

Comme tous les ans, l’automne a ramené avec lui une nouvelle année scolaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Des visages nouveaux, d’autres moins nouveaux, recommencent à affluer côte à côte dans les locaux de notre université. Mais avec cette rentrée, la fin des vacances d’été ramène également dans le paysage un vieil ennemi de l’étudiant.e: le stress.

C’est que la vie étudiante n’est pas de tout repos. Surtout à l’université, où il faut apprendre à jongler entre l’étude pour les examens, les lectures pour les cours, la vie sociale en plus du travail dans certains cas, tout en tâchant de garder toute sa tête. Il va sans dire qu’un tel environnement est propice au développement du stress. «Le stress est un état provoqué par la perception du manque de ressources, entre autres le temps, pour faire face à une demande», nous dit Catherine Dugas-Fortin, psychologue au Service aux étudiants, lors de l’atelier de gestion du stress qu’elle donnait en collaboration avec une de ses étudiantes le 24 septembre dernier.

Le temps est un aspect important de la vie étudiante. Il semble toujours manquer, sauf quand on s’efforce de l’ignorer, ce qui peut être signe d’autres problèmes, notamment la procrastination. Il est préférable d’apprendre à le gérer grâce à divers outils, comme ceux proposés lors de l’atelier de gestion du temps offert par Service d’aide aux étudiants (SAE) le 27 septembre, entre autres dates.

Parmi les outils permettant d’atteindre une gestion du temps efficace, on compte le calendrier, qui offre une vision d’ensemble non seulement du mois en cours, mais aussi des mois qui viennent et qui permettent donc de voir venir longtemps à l’avance les dates limites de remise de travaux. Mentionnons également l’agenda, grâce auquel il est possible de préciser chaque semaine la prévision de son horaire. Ce sont des outils simples, à la portée de tous, et qui permettent de planifier son étude et d’atteindre ses objectifs. «Chaque individu est différent», nous avertit cependant Véronique Myre, conseillère aux activités étudiantes qui donnait l’atelier de gestion du temps. «Il faut savoir s’adapter selon les besoins de sa situation – parent, travailleur, études à temps plein ou à temps partiel… Tous font face à des défis qui leur sont propres».

Carrefour collaboratif de la bibliothèque Roy-Denommé de l’UQTR. Crédit: Julien Boisvert

Parmi les obstacles à une saine gestion du temps, on trouve le plus souvent la méconnaissance du temps disponible, la procrastination, le perfectionnisme et la fatigue, le tout lié à un manque d’équilibre. Savoir optimiser son temps est important, mais il ne faut pas non plus se pousser trop à bout, sinon on se crée du stress plutôt que de s’en enlever. Un stress mal géré peut mener à de véritables problèmes, outre la procrastination, réaction de fuite face à un danger. Il peut mener à l’apparition de troubles anxieux, à une déconcentration pour faire face à ce que le cerveau perçoit comme une menace causant à des trous de mémoire et même à un affaiblissement du système immunitaire pouvant ouvrir la porte proverbiale de l’organisme à toutes sortes de maladies.

«Il n’y a pas de solution miracle pour se débarrasser de son stress, sinon d’apprendre à le gérer», nous partage Mme Dugas-Fortin. «Le principe de la gestion, c’est qu’il s’agit d’un mode de vie qui se pratique au jour le jour, pas à la dernière seconde quand le niveau de stress est déjà élevé».

Au cœur de la gestion du stress, comme de la gestion du temps qui lui est intimement liée, on trouve donc une vie saine et équilibrée. Mme Myre nous donne pour truc mnémotechnique l’acronyme SAE : Sommeil, Alimentation et Exercice. Il est important de prendre des pauses pour manger trois repas équilibrés par jour, ainsi que quelques collations pendant l’étude pour alimenter le cerveau en glucose.

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De gauche à droite: Catherine Dugas-Fortin (psychologue pour le SAE) et Myriam Côté (doctorante en psychologie), devant le diaporama de l’atelier de gestion du stress. Crédit: Julien Boisvert.

Les pauses sont d’ailleurs au cœur de la formule d’étude suggérée par le Service d’aide aux étudiants; comme le cycle d’attention moyen est d’environ 40 minutes, la façon la plus efficace d’étudier serait de travailler pendant 40 minutes, de réviser ensuite ce que l’on a appris pendant 10 minutes et de prendre une pause de 10 minutes avant de s’atteler de nouveau à la tâche. De bonnes nuits de sommeil et de l’exercice physique régulier sont aussi de mise, et infiniment préférables aux boissons énergisantes ou même au café en fait de rendement et de concentration. S’aménager des pauses dans la journée permet aussi d’avoir une marge de manœuvre pour faire face aux imprévus de la vie de tous les jours, qui, dans un horaire trop strict, seraient une grande source de stress.

Certains exercices de relaxation peuvent également être intégrés à sa routine pour réduire le stress accumulé au quotidien. La méditation en est un exemple. Il s’agit essentiellement de laisser défiler ses pensées, les yeux fermés, tout en maintenant une respiration égale et profonde.

«La gestion est un mode de vie qui se pratique au jour le jour, pas à la dernière seconde.»

CATHERINE DUGAS-FORTIN, PSYCHOLOGUE POUR LE SERVICE AUX ÉTUDIANTS

Ainsi, de façon générale, la gestion du stress, ainsi que la gestion du temps qui en découle, sont affaire d’équilibre. Il s’agit d’ajouter des éléments de routine à son quotidien, tout en s’aménageant des espaces de repos et en n’exagérant pas le temps de travail chargé dans une seule journée. Procéder ainsi offre une flexibilité dans son horaire qui permet de faire face aux imprévus et de garder le stress à un niveau plus sain, où il a un rôle plus motivateur plutôt que paralysant.

Si tu sens que le stress prend le dessus, prends rendez-vous avec les services psychologiques de l’UQTR.

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