Originaire dans la municipalité de Rivière-Bleue dans la région Bas-Saint-Laurent, Vincent Huard Pelletier en est à sa troisième année au doctorat en sciences biomédicales.
Après avoir cheminé au sein de divers programmes touchant de près ou de loin à la santé physique, le jeune homme s’est découvert un intérêt pour la recherche lors de ses études à l’UQTR.
Ayant d’abord complété une technique en diététique dans la ville de Québec puis un baccalauréat en kinésiologie à l’UQTR, Vincent se dirige par la suite à la maîtrise en sciences de l’activité physique où il s’intéresse pour la première fois au développement physique des joueurs de hockey. Quelques années plus tard, maintenant inscrit au doctorat et dirigé par le professeur Jean Lemoyne, l’étudiant poursuit sur sa lancée en regardant les variables qui affectent le parcours des jeunes hockeyeurs.
Un doctorat en temps de pandémie
Présentement à sa troisième année au doctorat, Vincent avance que la pandémie a causé d’importants prolongements à ses études. En effet, effectuant ses recherches auprès de hockeyeurs adolescents, l’arrêt des compétitions sportives causé par la Covid-19 est venu mettre un frein à ses recherches. Or, la récente reprise des sports lui a permis, dans les derniers mois, de colliger les données nécessaires à sa thèse.
S’intéressant au développement sportif des adolescents qui font partie de l’équipe Québec des Jeux du Canada de 2023, Vincent a développé un questionnaire, qui a été administré à près de 1000 hockeyeurs, pour que ceux-ci puissent évaluer leurs compétences comme joueurs. L’étudiant-chercheur avance que, généralement, une mauvaise perception de soi et de ses capacités sportives est un important facteur de décrochage. Ce questionnaire, qui a été utilisé pour monitorer hebdomadairement les joueurs, a permis de dresser des parallèles avec leurs de traits de personnalité et leurs habiletés mentales. L’objectif final de la recherche est de cibler quel profil de joueur se rend « jusqu’au bout ». Dans le cas des hockeyeurs adolescents, cela représenterait de se tailler une place au sein de l’équipe nationale et/ou de participer au championnat canadien.
« si ce que je recherche n’aide pas concrètement les autres, ça ne m’intéresse pas ».
Vincent indique que ces variables, soit la perception de soi, les traits de personnalité et les habiletés mentales des joueurs, ont été ciblées dans la littérature puisqu’elles peuvent être pertinentes dans d’autres disciplines sportives. Toutefois, ces dernières n’ont jamais été étudiées dans le contexte du hockey « et encore moins dans celui du hockey compétitif. »
Aider la prochaine génération
Bien que Vincent ait commencé à jouer au hockey à l’âge de huit ans, il reconnaît avoir une plus grande facilité à l’école que sur la glace. Pour lui, il semblait plus utile de faire de la recherche sur les joueurs de hockey afin de pouvoir aider la prochaine génération de joueurs. « C’est le sport national » dit-il, « le sport où je peux aider le plus de jeunes ». Le jeune homme, passionné par le sport depuis toujours, désire d’abord et avant tout que ses recherches aient une utilité concrète. Celui qui dit être un gars de terrain souligne que « si ce que je recherche n’aide pas concrètement les autres, ça ne m’intéresse pas ».
Un chercheur différent
Pour Vincent, le milieu du sport de haut niveau partage certaines similitudes avec celui de la recherche. S’étant démarqué par le passé à travers des compétitions nationales de powerlifting, Vincent avance que c’est son passé d’athlète qui lui a permis de renforcer la discipline qui est tant nécessaire au métier de chercheur. Bien qu’il avoue avoir pensé lâcher l’école au secondaire et n’être pas très organisé, il semble certain que c’est sa curiosité et son éthique de travail incomparable qui font de Vincent un étudiant-chercheur qui sait se faire remarquer.
