À la lumière des projecteurs: frissons, rires et effroi pour l’Halloween

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À la lumière des projecteurs est une chronique sur le cinéma bimensuelle mêlant critique de films, analyse de courants et réflexions sur le 7ème art. En ce 31 octobre, voici une sélection à savourer et frissonner. Crédits: Camille Ollier.

Si les films d’horreur ou d’épouvante peuvent être visionnés tout au long de l’année, il n’y a rien qui égale ce désir au dernier jour d’octobre de se faire peur. Je travaille encore mon courage pour voir les classiques tels que Freddy et les griffes de la nuit (Wes Craven, 1984), Les oiseaux (Alfred Hitchcock, 1963) ou L’exorciste (William Friedkin, 1973). Cependant, voici une petite sélection d’immanquables classiques revus chaque année dans notre maison, et de films et séries plus ou moins récents.

Des classiques en tous genres

Que vous soyez du genre à faire la fête entre amis, déguisés en vampire ou en cornichon, ou bien à rester au chaud chez vous, à regarder des films de peur et à vous gaver de bonbons, il y a un élément qui demeure assez crucial: la musique. Je vous conseille à ce propos cette liste de lecture, somme toute assez variée dans ses genres et ses artistes. Maintenant que vous avez de bonnes ondes dans les oreilles, qui allez vous appeler ?

Les membres originels des chasseurs de fantômes dans Gostbusters (1984). Crédits: image extraite du film.

Chasseurs de fantômes ou Tim Burton ?

Bien que la bande originale de l’incontournable Ghostbusters (Ivan Reitman, 1984) sonne comme l’un des hymnes officiels de la fête d’Halloween, les nombreuses créations burtonesques ne sont pas en reste non plus. Il est vrai que les critiques du dernier volet de l’effroyable Beetlejuice soient assez mitigées, mais la créativité du premier film paru en 1988 ne semble pas avoir été à ce jour égalée. Un autre petit bijou à mon goût reste le touchant Jack et son étrange Noël (1993) dont les bandes sonores ont toutes une âme qui leur est propre. À (re)voir, ne serait-ce que pour chanter à tue-tête.

L’élégance façon Addams

La saga de films sur la famille Addams, à l’image de ses personnages, ne saurait pas non plus prendre une ride. Dans un univers sombre, où l’humour noir rivalise avec le romantisme mièvre de Morticia et Gomez, chaque scène a marqué plusieurs générations en plus d’être devenue iconique.

Adeptes des films des années 1990 ou amoureux de Mercredi dans la série éponyme de 2023, le choix est vaste pour retrouver cette famille aux drôles de moeurs. Finalement, elle nous amène déjà à se questionner quant à savoir ce qui relève réellement de l’étrange et du bizarre.

Extrait de Les valeurs de la famille Addams, réalisé par Barry Sonnenfel (1993) disponible sur la plateforme YouTube.

Un goût de nouveautés

Comme si l’étrange et le mystique avait le vent en poupe depuis deux ans, 2023 a vu fleurir de nombreux longs métrages et de séries longues à gros budgets. Nous avions eu le plaisir d’assister à une des premières de Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, film québécois qui ne s’arrête plus de récolter des prix et des nominations.

Nous, les zombies : Une satire mordante

Nous, les zombies ( François Simard, Anouk et Yoann-Karl Whissel, 2023) est une comédie horrifique qui aborde la zombification comme une métaphore de notre société moderne. Dans un monde où humains et zombies se côtoient pacifiquement, le film nous fait réfléchir sur la désensibilisation de l’individu et la cupidité qui accompagne la société de consommation à outrance. Trois jeunes adultes détournent les appels d’une société de « désencombrement de zombie à domicile », appartenant à une grosse compagnie dont le monopole s’étend aux forces de l’ordre, aux instances politiques et autres. Ce film disponible en vidéo à la demande ne sera pas dans mes classiques, mais il a le mérite de dérider un peu par ses allures caricaturales et de faire passer un moment agréable.

Salem : L’obscurité des sorcières

Les films inspirés de mondes mystiques ont la côte depuis deux ans. Crédits: freestocks sur Unsplash.

La série Salem (Adam Simon et Brannon Braga, 2014), disponible sur la plateforme Disney+, nous plonge dans une Amérique coloniale, où la peur de la sorcellerie règne en maître. On pourrait croire à l’odeur dans notre salon d’un bûcher encore sur la braise d’un dernier procès. Son atmosphère sombre, ses costumes à couper le souffle et ses intrigues complexes permettent à Salem d’explorer les thèmes de la manipulation et du pouvoir, notamment dû à la peur collective et la condition des femmes. Les personnages, souvent ambigus, naviguent dans un monde où la vérité est manipulée par ceux qui cherchent à contrôler.

La série se distingue par sa qualité de production et une narration captivante qui maintient le suspense. Elle rappelle que la véritable horreur réside parfois dans les comportements humains et les croyances aveugles.

Ainsi, se confronter à un sombre passé autant qu’à des réalités surnaturelles fantastiques permettent de mêler le plaisir des frissons à une réflexion plus poussée voire plus sombre sur la nature humaine et ses travers. Et vous, quels frissons vous attendent à la lumière des chandelles…?

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