
Dimanche 21 février, l’étudiant et boxeur François Pratte a participé à son deuxième combat en tant que professionnel. Celui-ci se déroulait à Gatineau, où il a affronté le boxeur mexicain Santos Lira.
François Pratte entame tout juste sa carrière de professionnel et affiche déjà un sans faute lors de ses deux combats. Il avait, en effet, déjà gagné son premier match le 6 novembre dernier contre Michael Gargouri, un shawiniganais. Ne perdant pas de vue ses objectifs, il a réitéré sa performance en remportant son combat face à Santos Lira par décision unanime des juges.
L’histoire d’une passion
Le sportif, désormais âgé de 25 ans, a commencé à boxer à l’âge de 12 ans et ne s’est jamais arrêté depuis. Il confie avoir essayé un grand nombre de sports avant comme le hockey, le soccer, le tennis, le karaté et le golf en n’ayant jamais été réellement satisfait. Il explique alors que son intérêt pour la boxe est né d’une bagarre sur la glace lorsqu’il pratiquait le hockey. Le père d’un de ses coéquipiers lui a alors suggéré la boxe, de là est née sa passion.
Un parcours impressionnant
La carrière du boxeur n’en demeure pas moins impressionnante : quintuple champion national en boxe olympique, médaillé de bronze aux jeux de la francophonie, participant aux jeux du Commonwealth junior en Inde, il ne cumule pas moins de 90 combats amateurs au total. Il a également participé à un grand nombre de compétitions à l’international comme en Pologne, en Allemagne, au Liban, en Inde, en Serbie, au Venezuela, à Porto Rico, à New York, dans le Yukon, en Angleterre et d’autres encore.
«Je vise une ceinture canadienne et de monter graduellement dans les classements pour décrocher des ceintures nord-américaines et de championnat du monde un jour» – François Pratte, boxeur professionnel et étudiant à l’UQTR
Revenant sur son combat à Gatineau, il explique qu’il s’est «bien passé» : «J’ai gagné par décision unanime des juges. Au départ je cherchais à passer le knockout en échangeant coup pour coup avec mon adversaire alors que ce n’est pas ma force. Mon style de boxe est plus axé sur la technique et la mobilité avec les jambes dans le ring. Dès que j’ai commencé à faire ça tout s’est déroulé comme prévu et je me suis sauvé avec la victoire». Il ajoute être «satisfait de ma performance mais étant très exigeant (parfois trop) avec moi-même, je sais qu’il y a toujours place à l’amélioration. Mais une victoire est une victoire et on la prend, on retourne au gym pour corriger les points à améliorer puis on avance vers les objectifs».
«En vue d’un combat comme celui-ci je m’entraîne deux fois par jour, cinq à six jours par semaine. La condition physique doit être à point et la limite de poids des poids super-plumes doit être respectée alors une diète s’impose en plus des entraînements rigoureux».
Des rêves plein la tête
Il confie que ses objectifs actuels sont de «boxer le plus souvent possible durant la prochaine année sur les galas de boxe organisé par le promoteur Eye of the Tiger Management et d’éventuellement décrocher un contrat à long terme avec ce promoteur. Ensuite je vise une ceinture canadienne et de monter graduellement dans les classements pour décrocher des ceintures nord-américaines et de championnat du monde un jour».
Concernant son avenir, François Pratte confie qu’il «aimerait bien faire ça pour gagner [sa] vie. Pour l’instant je dois cependant concilier université, travail et entraînement. L’objectif est de terminer mon baccalauréat en communication sociale et continuer à boxer le plus possible».
Notons que le prochain combat aura lieu au mois de mai à Trois-Rivières mais qu’une discussion est actuellement en cours pour mettre en place un combat dès avril.