Changement de direction: L’UQTR tournée vers l’avenir

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Le recteur par intérim, André G. Roy, sera en poste jusqu’à la nomination officielle d’un recteur en titre. Photo: Laurence Gagné
Le recteur par intérim, André G. Roy, sera en poste jusqu’à la nomination officielle d’un recteur en titre. Photo: Laurence Gagné

La rectrice Nadia Ghazzali a quitté ses fonctions à la fin du mois de mai dernier à la suite d’un rapport du Vérificateur général du Québec (VGQ) sur la gestion de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). La présidente de l’université, Sylvie Beauchamp, a annoncé au début juin la décision unanime de l’Assemblée des gouverneurs de nommer André G. Roy à titre de recteur par intérim. Le Zone Campus l’a rencontré pour faire le point sur la situation. Portant la tâche de redresser l’administration de l’Université trifluvienne, M. Roy se dit confiant.

Le recteur par intérim connait bien l’UQTR, pour y avoir occupé plusieurs postes, dont celui de cadre-conseil auprès du recteur, de secrétaire général, de vice-recteur aux ressources humaines et de directeur des affaires juridiques de l’institution trifluvienne. Depuis 2009, il tenait le poste de secrétaire général de l’Université du Québec.

Si le rectorat de Nadia Ghazzali a été passablement controversé depuis quelques années, André G. Roy ne croit pas que cela ait pu ébranler la confiance des étudiants envers l’établissement.  «C’est grâce à la qualité du personnel, les professeurs, les chargés de cours, l’encadrement, les facilités d’accès, la vie ici à Trois-Rivières. Ce sont les gens de l’UQTR qui font en sorte que les étudiants continuent à s’inscrire ici», croit le recteur.

Sans avoir de chiffres officiels encore, l’UQTR semble d’ailleurs enregistrer une hausse d’étudiants pour la session à venir. Le recteur croit aussi que les avancées qui se font à l’UQTR donnent une renommée à l’institution. «On a des professeurs-chercheurs qui ont des subventions de recherche importantes et qui font des recherches dans plusieurs domaines. C’est important non seulement pour le développement de la science, c’est important aussi pour le développement du Québec. Ce sont des domaines de recherche qui se font ici, avec des gens qui sont reconnus mondialement.»

Suivre les recommandations

Depuis le début de son mandat, le recteur travaille à élaborer un plan d’action qui répond au rapport du VGQ. Il souhaite répondre positivement aux recommandations émises dans le document concernant l’établissement. Les grandes lignes du plan d’action? Des cadres de référence pour que les démarches soient respectées et que le conseil d’administration soit toujours informé.

«Ce sont les gens de l’UQTR qui font en sorte que les étudiants continuent à s’inscrire ici »

«Le plan d’action de l’université fait en sorte qu’on va créer des cadres de référence qui vont être adoptés par le C.A. et qui vont être obligatoires pour tout le monde. Des tableaux de bord réguliers sur l’avancement des travaux… Tout ce qui encadre l’action administrative dans ces matières. On gère ici, et dans toutes les universités, des fonds publics. C’est absolument important d’avoir les meilleures pratiques. On essaie de se donner une meilleure chance.»

«On gère ici, et dans toutes les universités, des fonds publics. C’est absolument important d’avoir les meilleures pratiques. On essaie de se donner une meilleure chance.»

André G. Roy est clair par rapport à la gouvernance de l’UQTR: il veut de la transparence dans tous les dossiers. «On va s’assurer que, dorénavant, en matière contractuelle et en matière immobilière, les gens qui travaillent à développer ces projets et à présenter des appels d’offres aient tous les outils pour faire en sorte que les choses se passent le mieux possible, avec le plus de transparence possible, et que le conseil d’administration soit constamment formé pour que les décisions soient éclairées.» Ce gros dossier qui anime son rectorat devra être déposé lorsque le recteur en titre arrivera en poste.

Les coupes du gouvernement à l’UQTR

Lorsqu’on pose la question des coupes budgétaires à venir, André G. Roy semble moins confiant. Après l’annonce d’une coupe de 2,8 millions au printemps, le recteur craint que le chiffre n’augmente encore. «Si on a peur? Oui. On craint qu’il y en ait d’autres. Il risque d’y en avoir encore beaucoup. On a envoyé un message en commission parlementaire: on a fait nos efforts de guerre, qu’ils arrêtent de couper dans l’enseignement supérieur, non seulement dans l’université, mais aussi dans l’éducation à tous les niveaux.»

André G. Roy sera recteur par intérim jusqu’à l’arrivée en poste officielle d’un recteur en titre. Un appel d’offres sera lancé par le conseil d’administration prochainement pour la désignation du recteur de l’Université du Québec à Trois-Rivières. D’ici là, André G. Roy promet de continuer de faire avancer les choses.

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