
Zone Campus poursuit sa série de textes sur l’équipe de l’AGE-UQTR. Ces portraits nous permettront d’en apprendre davantage sur ses membres, mais aussi de connaître leur point de vue sur différents enjeux. Aujourd’hui, nous donnons la parole à la vice-présidente aux affaires académiques des cycles supérieurs Chiraz Dabbabi.
Originaire de la Tunisie, Chiraz Dabbabi a déménagé à Trois-Rivières en 2018, en plein cœur de l’hiver québécois. Celle qui se décrit comme «la maman» de l’Association générale des étudiantEs de l’UQTR (AGE UQTR) a commencé à s’impliquer au sein de l’établissement postsecondaire trifluvien quelques mois après son arrivée en sol canadien.
Un parcours international
Avec une voix empreinte de douceur, Chiraz nous raconte son long parcours en tant qu’étudiante: après avoir étudié en Suisse du primaire au secondaire, la vice-présidente a continué ses études dans une école française dans son pays d’origine. Par la suite, elle a étudié un an en Suède dans une école de langues avant de finalement compléter son baccalauréat et sa maîtrise en Tunisie.
Chiraz avait commencé son doctorat lorsque son directeur de thèse lui conseille d’aller compléter ses études universitaires au Canada. Elle explique avoir trouvé plusieurs directeurs de recherche. Toutefois, «la perle rare», c’est à Trois-Rivières qu’elle l’a trouvée. C’est ainsi que Chiraz en est venue à étudier à l’UQTR; dirigée par la professeure Mireille Lalancette et co-dirigée par le professeur Léo Trespeuch, la vice-présidente complète présentement son doctorat en communication sociale.
Une histoire d’implication
La vice-présidente explique avoir commencé à s’impliquer à l’UQTR dès sa première année en tant qu’étudiante internationale: «J’ai commencé à faire du bénévolat dans une association de troisième cycle et à partir de là, j’ai appris que l’association générale des étudiants existait et j’ai commencé à m’y impliquer en tant que brigadière.»
Bien que formellement son rôle consiste à «défendre les intérêts académiques des étudiantEs de cycles supérieurs et de recevoir leurs griefs», Chiraz avance que, pour elle, son poste au sein de l’AGE UQTR ressemble à celle d’une mère qui guide sa progéniture à faire ses premiers pas.
«Toutes les plaintes ou questions que je reçois des étudiants, c’est comme si c’était mon petit garçon Yassine qui me posait la question.»
-Chiraz Dabbabi
La vice-présidente, qui est aussi mère d’un garçon de cinq ans, prend à cœur son rôle. L’accompagnement des étudiantEs à travers leur passage à l’université, surtout celui des étudiantEs venuEs d’ailleurs, est une cause qui la touche tout particulièrement. «Un peu comme un enfant qui commence à marcher ses premiers pas, à l’université on a beaucoup d’étudiants qui sont là et qui ne savent pas vraiment ce qu’ils font. Ils n’ont pas nécessairement eu la possibilité d’enquêter et de vérifier comment ça se passe.»
Étudiante internationale et grande défenderesse
En plus d’assouvir son besoin d’implication et d’engagement, elle souligne que son expérience auprès de l’AGE UQTR lui a permis de mieux s’adapter à la culture québécoise.
«Parce qu’on le veuille ou pas, je reste étrangère et l’intégration, c’est l’un des éléments qui est très dur et très important durant les premières années. L’AGE c’était une chance pour moi parce que ça a beaucoup beaucoup facilité mon intégration.»
-Chiraz Dabbabi
Bien que Chiraz soit une personne très douce et très gentille, elle mentionne que lorsqu’il est question de défendre quelqu’un, il est certain qu’elle ne se laissera pas faire. Le militantisme et la défense des droits humains sont deux causes qui comptent énormément pour elle. À ce sujet, elle souligne qu’elle n’attend pas que les choses lui viennent; elle va chercher ce qu’elle veut faire dans la vie. Ce serait ce côté fonceur qui lui permettrait d’être une vice-présidente aussi efficace.

Continuer à l’université
Après l’obtention de son doctorat, elle aimerait devenir enseignante à l’université. «Je veux être cette personne qui va permettre aux étudiants de voir les études aux cycles supérieurs de façon différente», nous dit-elle. Bien qu’elle soit ouverte à l’idée de travailler à l’international, elle avance qu’idéalement, elle aimerait demeurer à Trois-Rivières puisqu’elle aime beaucoup sa ville d’accueil.
La vice-présidente conclut notre entretien avec des mots dotés de douceur et de sagesse: «Aimez-vous les uns les autres et acceptez-vous, acceptez vos différences! Venez en aide l’un à l’autre. On sera la meilleure université au monde si on s’accepte et on s’aide et qu’on s’intègre tous ensemble.»