Les résultats sont entrés tard dans la soirée. Nous serons dirigé.e.s dans les prochaines années par un gouvernement libéral minoritaire qui promet à la fois l’achat du pipeline TransMoutain et la plantation de 2 milliards d’arbres.
Bien que ce n’est pas une bonne nouvelle selon tous les aspects écologiques, on peut au moins se rassurer de ne pas se réveiller avec un gouvernement Populaire ou Conservateur, qui auraient tout bonnement nié l’urgence climatique. Ceci dit, je ne m’aventurerai pas dans une chronique à saveur politique cette semaine — même si l’environnement est désormais indissociable des actions politiques.
Non, cette semaine, restons légers ! Je vous donne un aperçu de la façon dont je me déplace quotidiennement, à Trois-Rivières (!), sans voiture. C’est quand même moins pire qu’on ne pourrait penser.
Les bancs en velours de Bécancour
Avant toute chose, pour les fins de cet exercice, je tiens à préciser que j’étudie actuellement au Cégep de Trois-Rivières (eh oui, votre cheffe de pupitre est retournée avec les p’tit.e.s jeunes après avoir complété son baccalauréat !). Cela me permet notamment d’avoir accès à l’Écopasse pour 60$ par session (l’Écopasse inclut les passages avec la STTR, le service de navettes de Bécancour, des Chenaux et de Maskinongé).
Prenons une journée typique. Option A : je dors chez mon copain à Bécancour, je me lève donc chez lui vers 6h20 à temps pour prendre la navette de 7h10 au dépanneur le plus près. De là commence un chouette trajet passant par plusieurs points à Trois-Rivières, incluant l’UQTR.
C’est toujours le même chauffeur qui fait les deux navettes quotidiennes d’un côté à l’autre du fleuve ; avec le temps, on en est arrivés à avoir une petite complicité. J’en profite pour écouter un épisode de mon émission du moment sur l’application Netflix de mon cellulaire, ou je continue un livre, ou j’avance des travaux.
Les bancs en simili velours de l’autobus de Bécancour sont particulièrement confortables et on s’y sent comme en voyage scolaire (sans les chansons de camp entonnées par des voix nasillardes). J’arrive à temps pour mon cours de 8h le matin au Cégep, on m’y dépose droit devant la porte principale des Humanités.
La diversité des passager.ère.s en Trifluvie
Option B : je dors chez moi, à Trois-Rivières, et je peux dormir un bon quarante minutes de plus. Je me lève vers 7h dans mon petit cocon et je me prépare tranquillement pour prendre le bus #5, juste devant chez moi, qui se rend directement au Cégep en-dedans de 20 minutes.
Il y a quelque chose de très coloré dans ce trajet, surtout parce qu’on y voit des passager.ère.s de toutes les couleurs. Il y a quelques semaines, j’ai vu une jeune maman voilée avec sa poussette se diriger vers la porte de derrière pour sortir. Elle pousse et pousse, mais une roue reste bloquée. C’est là qu’une passagère assise en avant est sortie dehors, sans qu’on lui demande, pour aider à déprendre la dame, avant d’aller se rasseoir en avant comme si ça allait de soi. Ça m’a fait du bien de voir que ma Trifluvie n’a pas succombé, cette fois du moins, à une quelconque discrimination que ce soit, et que les passager.ère.s ont été solidaires.
Ce qui me fascine aussi, en tant que linguiste amateure à mes heures, c’est d’entendre toutes sortes de langues entremêlées dans l’autobus. J’essaie de deviner si c’est du portugais, de l’espagnol ou de l’italien ; si la dame avec son bébé qui jase avec son amie le font en zoulou, en swahili ou en arabe (bon, je ne le trouverai jamais à l’oreille, mais j’aime y penser).
Le B.A.-BA de la STTR
Comment s’initie-t-on à la STTR ? Si vous êtes étudiant.e.s à l’UQTR, vous êtes admissible, dès que vous étudiez à temps plein, à tout un rabais : vous ne payez que 20$ par session (au lieu de près de 75$ par mois avec une passe générale de 21 ans et plus !). On vous appose un petit autocollant sur votre carte étudiante et pouf ! Vos déplacements sont assurés pour pas plus que 5 dollars par mois.
Bon, vous ne devez probablement pas ignorer qu’il y a, disons-le, un chouïa de chaos à la STTR depuis que les nouveaux trajets ont été inaugurés. Pour avoir pris moi-même le bus depuis plusieurs années et pour avoir vu la différence entre les trajets… Je ne pense pas qu’il y ait de quoi s’arracher les cheveux. Il y a un nouveau terminus à l’UQTR et des trajets simplifiés, comme la 10 passant du terminus du Cap-de-la-Madeleine au terminus du centre-ville. Et l’application mobile Transit est toujours aussi pratique.
Voici quelques ressources pratiques pour me croiser dans un bus de la région !
Ressources de l’UQTR sur le transport en commun
Guide de l’utilisateur de la STTR
Transport de la MRC de Maskinongé
Transport collectif du Haut Saint-Maurice