Colloque des spécialistes en enseignement: première journée électrisante

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Le 28 octobre dernier, une conférence de la professeure Christiane Gohier marquait le début du premier colloque des spécialistes en enseignement. Crédit: Laura Lafrance

Jeudi le 28 octobre dernier, tandis que l’Université du Québec à Trois-Rivières était victime d’une panne de courant, la première édition du colloque des spécialistes en enseignement fût officiellement lancée.

Se déroulant sur trois jours, ce colloque était une occasion idéale pour les futures enseignantEs de se regrouper auprès de professeurEs, d’enseignantEs-associéEs et de superviseurEs de stage afin d’en apprendre davantage sur l’enseignement des spécialités au sein du système scolaire québécois. Faisant le pont entre les savoirs théoriques et expérientiels, ce colloque, qui serait « une première au Canada » selon l’une des responsables, était un lieu d’échanges et de réflexions offert gratuitement à tous et à toutes.

Qu’il s’agisse des langues secondes, des arts plastiques ou de l’éducation physique et à la santé, les spécialités en enseignement se différencient notamment par le fait qu’elles sont enseignées autant au primaire au secondaire. En effet, tandis que la plupart des programmes en enseignement ne permettent d’enseigner qu’à un ou l’autre de ces niveaux, les programmes de spécialité offrent la possibilité de toucher aux deux.

De l’électricité dans l’air

Pour la première journée du colloque, la cinquantaine de participantEs présentEs se sont réuniEs à l’auditorium du pavillon Albert-Tessier de l’établissement postsecondaire trifluvien afin d’être accueilliEs chaleureusement par le comité organisateur. Composé des professeures Manon Côté et Mariane Gazaille, des chargéEs de cours Alain Rousseau et Maude Boulanger et de l’assistante de recherche Sophie Hamelin, ce dernier réussissait des spécialistes de chacune des disciplines d’enseignement. Une fois sur place, les participantEs, identifiéEs par une cocarde, recevait une pochette comprenant la programmation complète ainsi qu’un bloc-notes à l’effigie du colloque; une bouteille d’eau ou un sac étaient également remis dès l’arrivée.

« C’est une première au canada » – professeure mariane gazaille

Accusant un léger retard en raison de la panne de courant, les responsables du colloque s’adressèrent avec enthousiasme à l’assemblée dans l’optique d’inaugurer cet événement complètement inédit. Quelques minutes plus tard, pendant le discours d’ouverture de Mme Côté, les participantEs s’exclamèrent de joie lorsque, presque comme par magie, la lumière et les micros revinrent à la vie. Avec beaucoup d’électricité dans l’air, l’organisation donna place à la professeure Christiane Gohier qui ouvrit officiellement le colloque avec une conférence des plus pertinentes au sujet de la construction de l’identité professionnelle des enseignantEs.

Des conférences marquantes

La professeure Christiane Gohier ouvrit le colloque avec une conférence des plus pertinentes. Crédit: UQAM

La professeure Gohier, qui est bien connue pour son modèle de construction de l’identité professionnelle de l’enseignantE, offrit une conférence d’environ une heure où elle expliqua les manières par lesquelles les enseignantEs débutantEs se perçoivent en tant que professionnelLEs ainsi que les processus identitaires qui leur permettent de développer des rapports sains avec la profession. Mme Gohier souligna d’ailleurs que ces processus, qui sont dotés de remises en question, aident les enseignantEs en début de carrière à mieux se connaître et à régler plus facilement des situations conflictuelles avec leurs étudiantEs. En effet, la recherche indiquant que de 25 à 30% des enseignantEs abandonnent la profession dès leur première année de carrière, Mme Gohier avança que la construction d’une identité professionnelle est nécessaire à quiconque désire perdurer en enseignement.

Après la conférence de Mme Gohier, les participantEs purent bénéficier d’une pause de quinze minutes où étaient offerts café et biscuits; un vox pop avait d’ailleurs été mis en place afin de recueillir les témoignages des étudiantEs. Par la suite, Martin Dubois, ancien professeur d’arts plastiques et d’art dramatique, raconta son parcours plutôt inconventionnel: d’abord étudiant en enseignement des arts plastiques, M. Dubois enseigna une grande variété de disciplines jusqu’à devenir directeur adjoint d’une école primaire dans le centre de services scolaire des Hautes-Rivières.

En plus d’avoir mis sur pied diverses initiatives afin de revaloriser le domaine des arts en milieu scolaire, il est également en train de compléter une maîtrise en administration d’établissement scolaire à l’Université de Sherbrooke où il s’intéresse à l’apprentissage par projets et aux intelligences émotionnelles. Avec ses propos colorés et son esprit créatif, M. Dubois inspira l’assemblée à oser, et ce, malgré les diverses difficultés qui viennent avec l’enseignement des spécialités.

Une première journée qui ouvre l’appétit

La première journée du colloque des spécialistes en enseignement se conclut après la conférence de M. Dubois. Les participantEs étaient ensuite invitéEs à se diriger à la Chasse-Galerie afin de boire un coquetel de bienvenue.

La première journée du colloque fixa des attentes très élevées pour la suite de l’événement par rapport à la qualité du contenu.

Subventionné par le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, cette première édition du colloque pris place « à l’intérieur du projet TrEnsForma (transition pour les enseignantEs en formation) ». La première journée du colloque, étant destinée à l’ensemble des spécialités d’enseignement, mit la table pour la deuxième, celle-ci offrant des conférences plus spécifiques pour les enseignantEs d’arts plastiques, d’éducation physique et à la santé et de langues secondes.

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