
Par Cassandra Sabas, journaliste
Le 3 avril dernier, la direction de l’UQTR a annoncé le résultat des efforts réalisés pour répondre aux compressions budgétaires demandées par le gouvernement du Québec aux universités québécoises. Les mesures avancées par l’établissement ont permis d’économiser un montant total de 2 239 000$ et seront mises en place pour le 30 avril 2013.
La majeure partie de ces réductions (30,8%) provient du plan stratégique de l’UQTR qui ne sera pas effectif avant 2015. En effet, celui en place présentement ayant été reconduit pour deux années supplémentaires, l’UQTR bénéficie d’une marge de manœuvre pour palier la compression budgétaire sur ce point.
Une autre mesure importante concerne la réduction des budgets liés à la publicité et aux secteurs de l’administration, des finances et de la vie étudiante (renouvellement des mobiliers, des équipements informatiques, etc.). Cette mesure correspond à 17,1% des restrictions.
15,6% du montant des compressions se rapporte à diverses mesures telles que la mise en attente de projets d’infrastructure et de rénovation non entamés, ou encore l’achat de certains équipements.
Pour le reste des restrictions budgétaires, elles sont appliquées sur les ressources humaines (5,4%) dont la mesure la plus importante portera sur la réduction du budget de perfectionnement. Également concernés à 4,6%, les projets touchant l’enseignement et notamment la formation des maîtres, les études de premier cycle, la réussite étudiante et le développement des collections. La réduction des budgets liés à la téléphonie et aux équipements connexes représente 4% du montant des compressions. Pour 0,7% du montant des compressions, les mesures consistent en la réduction de certains budgets liés à la recherche et aux études de cycles supérieurs.
Ces compressions se retrouvent atténuées par une hausse de certains revenus non prévus au budget d’octobre 2012. Avec un réinvestissement de 487 000$, l’UQTR atténue les effets de la compression à hauteur de 21,6%.
«Il faut d’abord souligner la rigueur et la promptitude de l’équipe de direction de l’UQTR à répondre des objectifs fixés par le gouvernement et ce, dans les délais requis […]. Ces compressions ne devaient en aucun cas affecter certains éléments incontournables de notre mission, notamment quant à la qualité de l’enseignement, de la recherche et des services dédiés aux étudiants», a affirmé M. Cléo Marchand, vice-recteur à l’administration, aux finances et à la vie étudiante par intérim.
Avec un réinvestissement de 487 000$, l’UQTR atténue les effets de la compression à hauteur de 21,6%.
Pour rappel, ces compressions sont le fruit de l’annonce du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) concernant l’intention du gouvernement de réduire la subvention de fonctionnement accordée aux universités québécoises et représentant 4,2 millions de dollars pour l’année 2012-2013 de l’UQTR.
L’entente entre le gouvernement et la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) a permis une flexibilité dans l’atteinte des cibles exigées par le gouvernement. Toutefois, l’effort demandé à l’UQTR pour les compressions en 2012-2013 et 2013-2014 doit au moins atteindre les 2,1 millions de dollars. Pour l’année 2013-2014, l’UQTR doit faire renouveler l’effort pour arriver à une compression équivalente cette fois à 4,2 millions de dollars.